Parmi les quatre pays où le général LIyod Austin, le chef du Pentagone a annoncé le "démantèlement-surprise" dès le début de cet été 2021, des batteries de missiles antimissile Patriot, il y en a un qui inquiète très particulièrement Israël. La décision d'en retirer le système Patriot est d'autant plus étrange que les États-Unis de Biden cherchaient pas plus tard qu'au mois d'avril à en faire une base militaire "grandeur nature" à la faveur d'un accord militaire à 36 clauses, ardemment débattu au Parlement du pays concerné lequel accord stipulait que les troupes US puissent disposer librement de son ciel, de son sol et de sa mer, moyennant la somme modique de quelques 400 millions de dollars à verser chaque année sur les comptes du trône : et bien oui, aussi paradoxal que cela puisse paraître, le Pentagone a décidé de "déverrouiller " aussi le ciel jordanien.
Certes, les relations Amman-Washington ne sont plus au beau fixe depuis la tentative du coup d'État raté du prince Hamza contre Mohammed VI mais de là à "retirer" des frontières nord d'Israël, l'une des principales couches de la DCA dite "multicouche" sioniste, alors même que l'Irak voisin est une chaudière anti US et que pas un jour ne passe sans que les drones irakiens ne re-apparaissent à l'horizon pour s'abattre sur telle ou telle base américaines même les plus secrètes et les mieux protégées, c'est là une très curieuse mesure. Surtout qu'en mai dernier et au plus fort de la bataille balistique de Gaza contre l'entité, la Résistance irakienne a tenu à se faire rappeler à la bonne mémoire de celle-ci et à faire une belle démonstration de force de drones, en envoyant un drone kamikaze de type Ababil et de portée de 120 km percer l'espace aérien israélien via la Jordanie rien que pour tester la perméabilité de ces douze site de DCA plantés tout autour de l'entité, réputées jusqu'à là "imperméables".
Le choc a été à la hauteur de la confusion poussant même Netanyahu à en parler en plein point de presse avec le MAE allemand Heiko Mass et à reconnaître que l'appareil "iranien" avait été abattu non pas à coup d'un missile antimissile Tamir comme il se devait, mais bien à l'aide d'un F-16 israélien ayant décollé de sa base à Hetzarim pour le détruire. Plus d'un mois après la fin de la bataille de mai, le flou le plus total persiste sur le modus operandi de l'opération Ababil, d'où et comment elle a été lancée ou si oui ou non les "éléments jordaniens" ont aidé la Résistance irakienne, n'empêche que LIyod Austin semble avoir tiré la leçon qui s'impose de cet cuisant épisode en y supprimant le "Patriot" du paysage aérien de la Jordanie.
Est-ce une double punition à l'adresse d'Israël ? Certainement. En effet, en retirant les radars de Patriot, le fameux AN/MPQ-53 avec leurs faisceaux agiles et leurs système à bande G qui couvrent, au moins théoriquement la totalité des phases de l'interception à l'effet de détecter par exemple un bombardier à 180 km et une ogive à 60 km, à dépister jusqu'à 100 cibles et traiter simultanément jusqu'à six cibles différentes, c'est le front "dronesque syrien" que "Big Brother" active, sans doute, sans le vouloir mais par la force des choses contre Israël. Le 21 avril, quand un missile tactique de type Fateh-110 est parti du sud de la Syrie pour sillonner le ciel de la Jordanie avant d'atterrir droit au Néguev, à 30 kilomètres du réacteur de Dimona, dans le sud d'Israël, il était déjà devenu clair que ce front balistique-done syro-israélien s’impatiente pour s'ouvrir, surtout que la Russie a déjà cédé à la Résistance la base T-4 à Deir ez-Zor et que la Syrie semble en avoir fait une base de drones.
Israël peut-il désormais faire quoi que ce soit contre des centaines de drones en partance de l'Irak ou de la Syrie ou des deux simultanément? L'arnaquer Elbit, société dite de défense israélienne y croit toujours, lui, qui vient d'annoncer avec fracas la sortie d'une "DCA laser anti drone aéroportée". C'est une DCA embarquée à bord des avions, concept qui réduit au demeurant un avion de chasse de taille de F-16 à un simple missile intercepteur, Patriot et Döme de fer appartenant déjà à l'histoire. Rappelons que le concepteur israélien n'en est pas à son premier coup de pub puisque les armes laser israéliennes, on en avait déjà vu des prototypes en 2019, juste après que Ansarallah yéménite a pris d'assaut avec une nuée de 21 drones et missiles la raffinerie d'Abqaiq et de Khamis à l'ouest d'Arabie. Ceci étant, cette nouvelle version a l'avantage d'être embarquée à bord des avions, s'inspirant sans doute de cette expérience de "Beit Shéan" où un F-16 a décollé pour chasser un Ababil.
Ce matin, la presse sioniste dit :" Ce nouveau système de laser, installé à bord d'un petit avion civil et testé « cette dernière semaine », permet de viser n'importe quel objet volant, dont des « drones, des obus, des roquettes, des missiles balistiques », a indiqué Yaniv Rotem, directeur de recherche et de développement au ministère israélien de la Défense( NDR: de la Guerre). Le laser aéroporté est parvenu à abattre plusieurs drones, à une altitude de 900 mètres et dans un rayon d'un kilomètre, mais une fois perfectionné, il pourrait intercepter des cibles dans un rayon de 20km, a affirmé M. Rotem lors d'une visioconférence. Cette technologie, mise au point par le ministère de la Défense et la société israélienne Elbit Systems, utilise les techniques de détection aérienne de l'armée puis propulse un faisceau laser de 100 kilowatt en direction de la cible, a-t-il expliqué à des journalistes".
Coup de pub destiné à apaiser la "dronophobie" en Israël ou vrai remède miracle?
Puis entre nous, un faisceau laser, c'est simple de le faire dévier, de l'embrouiller. les "drones ennemis" pourront avoir été fabriqués de matière réflexive ou être fumigènes et puis renvoyer le faisceau à sa source génératrice, ou aux avions qui le lancent. Déjà que les F-35 Adir sont inopérables en condition de tonnerre, ils connaîtraient sans doute davantage de problèmes avec du "laser inversé". Elbit a oublié aussi un autre petit détail : des bombes stand-off ne sont plus l'apanage de l'axe US/Israël et Sadid ou Qaem "iraniens", n'hésiteraient pas à équiper les drones syriens et irakiens qui eux, s’apprêtent à passer à l'acte, ayant évidemment les drones "Shahab palestinien" à submerger les radars de Dôme de fer....Bref, les Américains en ont déjà plein la casquette avec tout ce qui leur arrivent en Irak et en Syrie et qu'ils laissent les Israéliens se débrouiller seuls face aux coups dronesques qui se préparent contre eux depuis l'Irak et la Syrie...