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Après les drones, Fath-360 en route pour mettre en débandade des HIMARS?!

La mitrailleuse "balistique" iranienne, réalisé début septembre lors de la grande manoeuvre des forces terrestres, Eghtedar 1401 (Capture)

Cette « supposée » cyberattaque massive iranienne qui aurait bousillé en juillet 2022  près de 8 ans d’investissement CIA/Mossad/services secrets occidentaux à Tirana que ces mêmes services ont transformé  en une cyber-base grandeur nature contre l’Iran d’où les terroristes de l’OMK ont lancé en mai une méga attaque contre les stations de services iraniens et qui pas plus tard que ce jeudi 7 septembre a valu à l’Iran la menace US d’un recours à l’article 5 dite défense collective de l’OTAN, menace qui a fini par accoucher d’une souris à travers la énième sanction imposée il y a deux jours au ministère iranien du renseignement, et bien cette supposée cyberattaque et l’invocation de l’article 5 a fait que l’Iran et ses alliés s’intéressent de plus près à la contre-offensive que mène en ce moment même l’OTAN, retranchée derrière l’armée ukrainienne contre la Russie !

L’intérêt de la Résistance pour cette contre-offensive anti est-ukrainien est d’autant plus grand que celle-ci  semble commencer à avoir des répercussions directes en Syrie non pas seulement à Idlib, ce panier de crabes où le commandement des forces russes vient de lancer l’une des frappes aériennes les plus conséquentes de ces dernières semaines pour y liquider entre autres, les têtes de pont des réseaux de trafic de terroristes centrasiatiques vers l’Ukraine et ce, après la tonitruante défaite de l’OTAN à faire une percée sur son flanc sud méditerranéen par Erdogan interposée et à se rapprocher via Tell Rafaat et Manbij de la côte ouest et donc des bases russes, mais encore parce que c’est le toute première fois dans l’histoire que l’axe occidentale, d’habitude si sûr, si imbu de ses méthodes et tactiques de combat qui l’ont d’ailleurs conduit à une totale impasse au Moyen-Orient , y renonce pour imiter grossièrement « l’asymétrisme » de la Résistance.

Ce qui fait que cette dernière, bien que mentalement engagée côté de la Russie, se voit piratée par la partie anti-russe dont elle souhaite évidemment la défaite mais contre qui elle n’a pas in situ les moyens d’agir. Ne les possède-t-elle pas réellement ?  Et si en Syrie où elle se bat depuis dix ans avec la Russie contre les parties qui combattent en ce moment les Russes à Kharkov et Kherson, la Résistance se mettait à s’ériger en exemple, quitte à montrer in visu à l’armée de terre russe qui , dixit les sources occidentales, serait en débandade comment s’adapter à la situation et opter pour une « contre-offensive asymétrique » telle que celle-ci est menée d’une main de maître par Ansarallah au Yémen, par le Hezbollah face à Israël ou encore par la Résistance irakienne en plein Irak où les Yankees tremblent de peur, retranchés dans leurs bases chaque fois que les drones et les roquettes de la Résistance se mettent à tirer ?

A lire: Al-Tanf à nouveau criblée de drones 

En effet, il est clair que les Yankees ont passé les 7 premiers mois de la guerre, à faire muter l’armée ukrainienne de façon à ce qu’elle reçoive à la fois entraînement et des tonnes d’armements  et qu’elle passe d’un ancien « équipement lourd à un arsenal asymétrique » essentiellement composé de roquettes et de drones tactiques, ce qui explique d’ailleurs ce choc que fut pour le Pentagone la nouvelle de la livraison des UAV iraniens à l’armée, UAV qui une fois massivement introduit dans le champ de la bataille essaimés ou pzs risquent de fausser les calculs du camp d’en face et de ramener ses compteurs à zéro.

A Kharkov Southfront, le website libanais décrit ainsi les toutes dernières évolutions :

« Les combats les plus intenses se déroulent dans le secteur d'Izum et de Liman (au sud de la région de Kharkiv et au nord du Donbass) après le retrait des unités russes de Balakleya (avec les villages environnants) et de certaines parties de Kupyansk (les troupes russes se sont retirées vers la rivière Oskol). À partir de maintenant, les forces russes se sont retirées des 2/3 parties de Kupyansk.

Les rapports indiquent que la majeure partie de la ville pourrait tomber aux mains des troupes pro-Kyiv en progression dans un avenir proche. Il convient de noter que la rivière Oskol dans cette zone ne peut pas être considérée comme une « grande barrière d'eau» et pourrait être facilement traversée par les unités qui avancent si elles ne font pas face à une résistance féroce. Dans le même temps, les troupes russes se retireraient des villes clés d'Izum et de Liman. 

Vidéo: les habitants de Kharkov fuient l'armée ukrainienne/twitter 

Si ces rapports sont confirmés, l'armée russe a probablement choisi de ne pas effectuer de défense de position dans ces zones. Les forces russes battent en retraite face à la menace d'encerclement et au milieu de la crise opérationnelle tactique dans la région. »

Et d’ajouter : « Comme le confirmait le chef d’état-major US, le général Mike Milley les forces de Kiev ont déjà remporté « une victoire à l'échelle opérationnelle » et ont pris « l'initiative stratégique » … Leur avancée se poursuit et l'armée russe n'a pas encore stabilisé la ligne de front… »

Mais quelle tactique a-t-elle permis aux US/otaniens de pousser l’armée russe à battre en retraite dans l’est de l’Ukraine alors que tout la donnait pour être rapidement gagnante à Donbass? La même qu’a permis début août au Jihad islamique de la Palestine de mettre au pas l’entité sioniste au bout de seulement deux nuits et trois jours marquées par d’intenses « tirs de roquettes » , alors même que l’entité avait mobilisé quelque 30 000 de soldats tout au long de la frontière avec Gaza et que ses avions frappaient continuellement les sites palestiniens et que le PM sioniste Lapid avait juré pouvoir tenir une semaine, le temps nécessaire pour anéantir « l’arsenal du Jihad islamique de la Palestine »

Au fait, ce qui force l’armée russe à reculer en ce moment à Kharkov, à quitter le secteur d'Izum et de Liman, ce sont des « attaques de sondage » otaniens, lancées pour obliger les Russes à révéler leurs tirs défensifs, (de DCA ou d’artillerie) lesquels tirs sont ensuite réprimés par des tirs de contrebatterie ukrainiens HIMARS que dirige les drones et/ou des radars de contrebatterie. C’est bien calqué sur la tactique du JIP palestinien dont les salves de « roquettes de garage », pour reprendre les propos du ministre ukrainien de la Défense qui semblait même à l’époque savoir très bien de quoi il parlait, ont permis à ce que le 7 août soit au second jour de la bataille, le Dôme de fer israélien à « Nahal Oz » (près de Gaza) se dévoile et qu’il soit dans la foulée pulvérisé par des missiles tactiques. 

Vidéo: la batterie de Dôme de fer directement ratatinée par des roquettes de la Résistance palestiniennes/Fars News

Mais ce n’est pas tout : car ces HIMARS entourés d’une aura quasi mythique et que les médias occidentaux décrivent comme étant capables de détruire ponts, ports et chaussés entier et même amputer la Crimée de la Russie continentale et bien ces HIMARS, bien loin d’être parfait, singe eux aussi les roquettes tactiques de la Résistance. Non pas en terme de capacité destructive, de précision ou de furtivité mais en termes tactiques en ce sens qu’au lieu que chaque batterie tire sur une cible unique, plusieurs batteries tirent simultanément sur plusieurs cibles, ce qui leur assure la saturation de la DCA d’en face dans le même temps qu’une amplification du volume de feu.

N’est-ce pas qu’il est bien grand temps que cette pseudo « inventivité » US/OTAN sur quoi des tonnes de commentaires des plus élogieux se cumulent en ce moment soit brisée en mille morceaux au contact de la réalité et que les choses entrent dans l’ordre ? Bien sur que si et il n’y a aucun autre lieu mieux placé pour appliquer un « projet pilote » anti « asymetrisme » version occidentale  avant que ce projet ne soit appliqué à l’échelle plus large de l’Ukraine qu’al-Tanf, cette base illégale que les Américains occupent sur la frontière syro-irako-jordanienne, base régulièrement prise pour cible de la Résistance. Ce serait d’autant plus opportun que l’OSDH, vitrine médiatique du MI6 britannique en Syrie affirme que les Yankees seraient sur le point d’y déployer le Patriot.

« La coalition dirigée par les États-Unis veut déployer des systèmes de défense aérienne à la base d'al-Tanf dans la région sud-est de la Syrie au milieu des menaces des combattants de la Résistance. Quelque 200 soldats américains sont généralement déployés à al-Tanf où les États-Unis tentent de maintenir une zone d'exclusion aérienne de 55 kilomètres régulièrement violée par des drones de « la Résistance ». Depuis que celle-ci a décidé de faire payer les Américains pour chaque raid aérien que mène Israël contre la Syrie, l’US Army y déploie une grosse quantité d’armement des blocs en béton à quoi elle a visiblement l’intention de rajouter un Patriot, les DCA C-Ram et Avenger étant déjà sur place… »

C’est sans doute dans la perspective de cette inévitable confrontation que les États-Unis viennent d’ailleurs de procéder à un changement de direction de la Force opérationnelle interarmées au Moyen-Orient, où le général de division Matthew MacFarlane a pris le commandement de la force, succédant au général de division John Brennan. Mais la Résistance restera-t-elle au stade de drone à al-Tanf ?

Visiblement pas dans la mesure où un concept parfaitement nouveau que l’axe US/OTAN devra mettre encore quelques années à comprendre et à assimiler a vu le jour tout juste il y a quelques jours et à l’occasion de la méga manœuvre de l’armée de terre iranienne, Eghtedar 1401 : la « mitrailleuse balistique ».

Vidéo: la méga manoeuvre de l'armée de terrer iranienne, septembre 2022/twitter

De quoi s’agit-il ? Du missile Fath-360 qui fait une bouchée de pain de HIMARS puisque capable pour une seule batterie de tirer sur plusieurs cibles, ce qui rend irrésistible la puissance de feu et ce d’autant plus que le missile Fath, d’une longueur de 5 175 m, d’un poids total de 787 kg a une vitesse maximale Mach 4, et surtout un ogive à fragmentation hautement explosive, et à la fois à pénétration et à fragmentation pesant 150 kg et qu’il utilise du combustible solide pour avec une marge d’erreur de moins de 30 mètre et une portée de 30 à 120 km. Mais il y a plus : car Fath-360 est à même de synchroniser avec des roquettes à guidage de la Résistance, Fajr 5.

Ou ce qui revient au même étant placé dans des batteries à six canisters, il combine ses tirs avec des roquettes Fajr… Comment agira-t-il face au Patriot ? Chaque système de missile sol-air Patriot de fabrication américaine est capable d'engager simultanément 8 cibles ; Six missiles Fath-360 plus deux roquettes Fajr 5 seront tirés simultanément contre le Patriot même s’il pourrait engager avec tous les huit engagent, il y aura un problème : A peine sa charge épuisée, il recevra une nouvelle salve sans même avoir le temps de se charger et dans le même laps de temps que la défense aérienne de l’ennemi connaît un manque de missiles, d'autres unités adverses peuvent effectuer leurs opérations soit par missile, appareil ou drone.  

Alors besoin immédiat de fournir à l’armée russe le Fateh-360 juste après les Shahed-129 et 191 iraniens ? C’est le temps qui nous le dira…  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV