TV

"Ami de mon ennemi est-ce mon ami? "

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Et si le S-300 russe abattait enfin un F-16 israélien? ( illustration)

L'ami de mon ennemi peut-il être mon ami? A l'approche de la visite tant reportée et tant attendue de Biden chez deux de ses affidés US les plus malmenés depuis que les démocrates sont aux commandes à la Maison Blanche, on tend plus que jamais à répondre par négation à cette question. Pourquoi? Voyons d'abord côté saoudienne de la chose où tout au long des 112 jours qu'a duré la guerre en Ukraine Ben Salmane se l'a joué pro Russe faisant apparemment bouche fines aux appels sans cesse renouvelés de Biden pour une hausse de la production pétrolière à l'effet d'enrayer la hausse des cours du pétrole devenue vertigineuse aux Etats Unis.

Enfin c'est la version la plus colportée par les médias mainstream qui pour le lecteur pro Résistance connaissant le B.A BA du royaume où le pétrole est sous contrôle anglo-saxonne ne vaut pas grande chose. A vrai dire les bouderies de MBS à l'encontre de Biden n'ont jamais existé c'est plutôt Biden qui se révulse à l'idée de rencontrer le Saoudien. Non pas pour cette affaire de Kashoggi, Biden s'en fiche royalement mais pour cause d'incapacité de Riyad Salmanisé à mener à bon port la guerre au Yémen et d'avoir agi si gauchement qu'Asarallah en soit devenu une puissance balistqiue littéralement dominant en mer Rouge. aussi à l'annonce de la première date réelle d'une visite bidenienne en Arabie, les tendances pro Russie à Riyad commencent à s'estomper :  Selon des informations, l'OPEP dominée par Riyad envisagerait de suspendre la Russie de l'accord pétrolier ou ce qui revient au même à enterrer l'Opep +. Certains membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) auraient réfléchi à l'idée de suspendre la Russie dans un accord de production pétrolière, car les sanctions de l'Occident pourraient avoir un impact sur la capacité du pays à produire davantage.

L'exemption de la Russie de ses objectifs de production pétrolière peut éventuellement donner à l'Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis et à d'autres producteurs de l'OPEP la possibilité de produire beaucoup plus de brut, a rapporté le Wall Street Journal, citant des délégués non divulgués de l'organisation. En 2021, la Russie a convenu avec l'OPEP et neuf pays non membres de l'OPEP de produire plus de brut chaque mois. Cependant, la production russe devrait maintenant baisser de près de 8 % cette année. Selon le journal, il n'a pas été possible de déterminer si la Russie acceptera son exemption des objectifs de production de l'accord.

A lire : Tournant tactique russe en Syrie : l'axe US/Israël/OTAN pris de court

Les délégués ont déclaré que jusqu'à présent, il n'y avait pas eu de pression formelle pour que l'OPEP produise plus de brut pour compenser tout éventuel déficit de la Russie. Cependant, certains membres du Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP) ont commencé à planifier une augmentation de la production dans les prochains mois. L'OPEP et 10 producteurs non-OPEP menés par la Russie devraient se rencontrer cette semaine. Ils devront sanctionner une montée en puissance prévue de la production de 432 000 barils par jour, qui fait partie d'une série d'augmentations progressives chaque mois dans le but de ramener la production aux niveaux d'avant la pandémie du Covid-19. Mais tout ceci est trop fragile, le coeur de Riyad battant désormais à chamade par crainte de déplaire à Biden et partant de louper encore une fois sa visite.

Mais qu'en est-il de cet autre ami de l'ennemi américain de la Russie, à savoir Israël, dont le coup anti aéroport de Damas a même brouillé Damas avec Moscou? Selon une toute dernière information, le gaz "israélien" est en route pour l'Europe par le truchement du territoire de l'Egypte,n cet autre allié US et ami de la Russie! L'Egypte, Israël et l'UE ont signé mercredi un protocole d'accord au Caire pour exporter du gaz israélien vers l'Europe, rapporte l'agence de presse Anadolu.

La ministre israélienne de l'Énergie, Karine Elharrar, a partagé une vidéo sur son compte Twitter de la signature de l'accord trilatéral. « Aujourd'hui, l'Égypte et Israël se sont engagés ensemble à partager notre gaz naturel avec l'Europe et à contribuer à la crise énergétique », a-t-elle prétendu à l'issue de la réunion. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a salué la signature de l'accord. « Je salue très chaleureusement la signature de cet accord historique entre Israël, l'Egypte et l'Union européenne », a-t-elle dit.

Mardi, la  chaîne d'information israélienne i24  a rapporté qu'Elharrar rencontrera le président égyptien, Abdel Fattah al-Sisi et d'autres hauts responsables, dont le ministre du Pétrole et des Ressources naturelles, Tarek El-Molla, pour signer un accord de transfert de gaz d'Israël vers l'Égypte via les pipelines existants, puis liquéfié en Égypte avant de l'exporter vers l'Europe. « Je suis reconnaissant qu'Israël augmente son approvisionnement en énergie vers l'UE », a déclaré von der Leyen sur Twitter. « Il est très important qu'ici, nous soyons solidaires, à l'échelle mondiale, pour gérer cette crise de la sécurité alimentaire, que nous trouvions des solutions équitables pour tout le monde, que nous examinions la distribution des céréales, par exemple, dans le monde entier, et que nous ayons vraiment mis l'accent sur les pays vulnérables », a déclaré von der Leyen.

A lire : Israël perd la bataille cognitive face à Gaza

« L'Union européenne est très intéressée à investir dans la production alimentaire locale », a-t-elle ajouté et de poursuivre : « Il est si important pour nous que dans la région, la production alimentaire soit améliorée et augmentée, et ainsi la dépendance vis-à-vis des autres régions soit réduite. » Après le lancement par la Russie de sa guerre contre l'Ukraine, l'UE a cherché à réduire sa dépendance vis-à-vis de l'approvisionnement énergétique de Moscou et a recherché des accords énergétiques avec d'autres pays, dont Israël et l'Égypte.

Une question se pose alors d'emblée : jusqu'où la Russie compte-t-elle jouer le jeu? la frappe du 11 juin d'Israël contre l'aéroport internationale de Damlas a été un autre coup assassin contre la présence russe en Méditerranée orientale,n un autre coup à quoi s'ajoute épouvantail d'une offensive turque, une Turquie elle aussi l'amie de l'ennemi américaine de Moscou. C'est sans doute en mettant ces facts les uns aux côtés des autres que l'ambassadeur sioniste en poste à Moscou a été convoqué cette nuit de 15 à 16 juin pour des explications au ministère russe des A.E. Le ministère russe des Affaires étrangères a convoqué mercredi l'ambassadeur d'Israël à Moscou, Alex Ben-Zvi, pour une réunion afin d'obtenir des explications sur les frappes de la semaine dernière à l'aéroport international de Damas.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a précisé que les explications fournies jusqu'à présent ne satisfaisaient pas le Kremlin et que Moscou attendait des éclaircissements « dans le cadre du mécanisme russo-israélien existant pour prévenir les incidents dangereux en Syrie ». Vendredi dernier, des frappes aux missiles israéliennes ont visé l’aéroport de Damas, endommageant une piste fermée depuis. Le ministère syrien des Transports avait initialement déclaré que l'aéroport resterait fermé pendant deux jours après que certains équipements techniques aient cessé de fonctionner à l'aéroport. Puis parallèlement on a appris que la Russie a fait voler cette nuit ses chasseurs en Méditerranée où ils auraient contrer un nouveau raid aérien israélien visiblement ciblant Lattaquié.  : " La Russie a fait voler des avions de combat de la base aérienne de Hmeimim après l'apparition d'avions israéliens au-dessus de la Méditerranée. 

Des avions de chasse russes ont survolé le ciel de la Méditerranée après le survol d'avions israéliens dans la région. Un groupe de chasseurs russes a été levé de la base aérienne de Hmeimim, située dans la province syrienne de Lattaquié, après l'apparition d'avions de combat israéliens au-dessus de la Méditerranée et dans l'espace aérien libanais, a-t-on appris du site web militaire russe, Avia-pro citant l’agence de presse syrienne SANA. « Récemment, des avions de combat israéliens ont violé l'espace aérien de Gaza en direction de la mer Méditerranée. Des avions de combat russes ont également été repérés au-dessus de la côte syrienne », rapporte la même source. Deux avions de combat des Forces aérospatiales russes ont décollé de la base aérienne de Hmeimim et se sont ensuite dirigé vers la mer Méditerranée. Les experts estiment que cette réaction de la Russie montre qu’elle avait lancé une mise en garde contre Israël sur tout éventuel aventurisme militaire en Syrie."

Avia.pro a sans doute raison mais vu l'état dans lequel se trouve l'aéroport de Damas,  et l'impact que cette fermeture aura sur la suite de la guerre au moment où l'OTAN cherche par Turquie interposée à mettre la Russie à la porte de la Syrie, la réaction est ultra mollassonne. Plus d'un aimerait que le S-300 finisse par tirer et non pas se contenter comme le 13 mai à Masyaf de seulement verrouiller sur les F-16... 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV