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Le Hezbollah permettra-t-il aux Américains de remplacer le gaz russe par le gaz détourné dans le bassin sud de la Méditerranée?

Le missile KH-55 du Hezbollah/Le Figaro

C’est fou cette carte gréco-cypriote que joue  sans état d’âme l’axe US/OTAN/Israël contre la Résistance en pleine mer méditerranéenne  où le 25 mai, la garde nationale grecque a détourné sans honte quelques 115 000 barils de « pétrole iranien » à bord du pétrolier anciennement russe de Pegos devenu ensuite le Lena iranien et ce pour le compte  des USA, et où quatre jours plus tard, le 29 mai l’armée de l’air sioniste a  mobilisé quelques 100 avions de chasse depuis la base Souda à Chypre à l’effet de les exercer à frapper l’Iran et à faire débarquer des parachutistes dans la Bekaa libanaise pour s’emparer des missiles tactiques du Hezbollah et enfin où un bateau d’exploration gazier grec vient de débarquer à « Karish », champ gazier offshore situé sur la ligne 29, soit cette ligne litigieuse avec le Liban rien que pour commencer dans un acte éminemment provocateur et alors même que les pourparlers liés aux démarcation des frontières Palestine occupée/Liban se poursuit et ce, sous l’égide d’une Amérique qui comme l’a dit il y a quelques temps le secrétaire général du Hezbollah n’aurait aucune raison de s’engager auprès des Libanais si ce n’était pas les missiles du Hezbollah et leur épée de Damoclès sans cesse suspend au dessus de la tête d’Israël.

A « Karish » donc, champ situé à 100 km des côtes occupées de la Palestine lequel champ contiendrait selon des estimations, quelques 1.3 trillons pieds de cube de gaz naturel, par ailleurs si ardemment recherché en en Europe qui est en guerre ouverte contre le géant gazier russe, réserves auxquelles s’ajoutent plus de 13 millions de barils de « condensat gazier », une manne en soi car vendable mais sans aucun frais d’exploitation supplémentaire, c’est de missiles tactiques de la Résistance dont il est encore une fois question, si on se rappelle cette triple mise en garde récente de Nasrallah formulée au grès de ses trois derniers discours où il a affirmé que le Hezbollah « ne permettrait pas à Israël de vendre « son » gaz,  si l’Amérique ne permet au Liban d’en faire autant ».

A cet égard, on est dans le contexte d’un défi mi énergétique mi militaire que le Sionisme international vient de lancer au Hezbollah à qui il a abandonné la bataille des législatives  en dépit de  trois ans d’une folle campagne émaillée de tous les complots possibles et imaginaire qu’il a commencé en 2020 un peu avant que les avions israélo américain ne larguent d’espèce de semi bombes nucléaires sur Beyrouth, pour là encore permettre, un débarquement anti arsenal du Hezbollah au Liban de l’OTAN.  Or l’affaire du champ« Karish », abandonné jusqu’ici et qu’entourent depuis ce dimanche un navire d’exploration grec affrété par l’Israélien « Energean Power » ainsi que  deux autres bateaux dont l’un spécialisé dans l’extinction du feu, puisqu’Israël sait pertinemment que le Hezbollah ne tolérera pas un tel affront, pourrait ne pas en rester au stade du simple « litige » car au nombre de ses blocs convoités que sont les blocs  5, 6, 7, 8, 13 14, 15, 16, 71 et 72, il y a en un qui appartient  au Liban,  le 72, un bloc limitrophe de la ligne 23 qui, elle, se place entièrement dans le sud du richissime champ « Qana ».  

Ce qui veut dire en termes plus clairs que si Israël n’est pas stoppé net dans cette entreprise de violation pure et simple de la souveraineté maritime libanaise, il irait  faire sienne l’un des puits les plus prolifiques de la Méditerranée dont le Liban est propriétaire.

Vidéo: les navires d'expolitation israéliens autant de proies faciles pour les missiles de la Résistance/twitter 

D’ailleurs en février,  l’Israélo-américain Amos Hochtein ,  le dit « médiateur » gazier US,  avait mis le doigt très justement sur ce super gisement de « Qana » en proposant de « laisser » à Beyrouth la ligne 23 si ce dernier lui concède « Qana ». Pourquoi ? Et bien pour la simple et bonne raison que « Qana » est la fenêtre d’infiltration à toutes les autres blocs offshores libanais et que quiconque le possèderait pourrait les faire « pomper » aussi.

Alors, que se passe-t-il au juste depuis quelques heures en Méditerranée orientale ? On assiste à un détournement infiniment plus gravissime que les 115 000 barils de pétrole iranien que les Yankee ont fait voler par Grèce interposé pour bloquer disons-le, vertement, ce mécanisme anti sanction irano-russe qui fait que l’Iran transborde le pétrole russe à bord de ses pétroliers et en son propre nom. Qu’on n’oublie pas non plus  qui si Qana s’en va, l’infime et infirme  entité factice sioniste dont les ambitions gazières faisaient rire il y a encore trois mois le géant gazier russe pourrait faire encourir de réels risques au marché européen de la Russie surtout que Tel-Aviv est sur le point de signer avec la contribution de l’Egypte des contrats à long terme avec l’Europe afin de l’abreuver du gaz du bassin sud de la Méditerranée et qu’aux dernières nouvelles une équipe européeno-sioniste a même vu le jour à cette fin. D’où aussi ce méga chantage du pétrolier français Total qui de prétexte en prétexte tarde  à explorer le bloc 9, façon de rendre service à ce projet de dé-russification du gaz européens via le pillage des richesses méditerranéens.

L’avenir de la bataille anti unilatéralisme de la Russie qui tend à entrer dans la phase balistique pure, à en juger les récents propos de Poutine,  se noue-t-il désormais à l’arsenal du Hezbollah ? Mille fois « oui » plus qu’une  et c’est ce que pressentait DEBKAfile, site lié au renseignement de l’armée sioniste quand il a écrit ce 16 mai :

« L'Iran a fourni au Hezbollah une sélection de missiles de croisière, dont le Kh-55, qui est potentiellement capable de transporter une ogive nucléaire. Cette arme a une portée de 3 000 km. Ce rapport est venu de sources de renseignement occidentales le lundi 16 mai, lorsque la marine israélienne a rejoint l'exercice à grande échelle « Chariots de feu » de l'armée israélienne. 

Le Kh-55 a été développé par l'Union soviétique dans les années 1970 en tant que missile de croisière à lancement aérien capable de transporter une ogive nucléaire. La conversion iranienne peut être lancée depuis la terre ou depuis un navire de guerre. Tout en constituant un stock de missiles de surface à guidage de précision le Hezbollah , avec l'aide de l'Iran et de la Syrie, accumulé discrètement une pile de missiles de croisière marins, capables de représenter une menace majeure pour la marine israélienne. Son but étant  d'imposer un blocus maritime à Israël dans une guerre. Même un blocus partiel perturberait sérieusement la capacité d'Israël à mener des opérations en temps de guerre et interférerait avec ses voies d'approvisionnement militaires et civiles. »

Et d’ajouter : «  Les missiles lancés par la mer actuellement entre les mains du Hezbollah sont répertoriés par les services de renseignement occidentaux comme suit : le C-802, la version iranienne du missile de croisière subsonique chinois, qui a une portée de 200 km ; le missile de croisière subsonique russe Yakhont, d'une portée de 300 km et passé au groupe libanais par la Syrie – avec l'accord de Moscou ; Ni - 200 km d'autonomie ; Gadar-110, un missile balistique intercontinental d'une portée de 2 000 km ; et Ghadir, un missile de croisière anti-navire d'une portée de 300 km. « 

N'est-ce pas que la Russie ne semble pas avoir d'autre choix que d'appuyer par exemple à partir de sa base à Tartous, un  Hezbollah qui meurt d’envie d’en découdre avec Léviathan et Tamar, un Hezbollah qui à en croire donc les Sionistes serait équipé de missile Hoveyzeh, un redoutable KH 55 iranisée dont la portée pourrait atteindre 3 000 km mais qui conçu en deux versions anti-navire et côte-mer à une portée de 1 400 km soit largement suffisant pour que le Hezbollah ne se contente pas que d’Israël mais que lui et ses alliés au sein de l’axe de la Résistance aillent voir, le cas échéant, du côté de ces bases navales méditerranéennes « israéliennes »  quelque part à Chypre ou en Grèce? ,

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SOURCE: FRENCH PRESS TV