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Trêve avec Ansarallah, pourquoi est-ce vital pour Riyad

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Cette photo publiée par l'édition arabe de Independent montre les points touchés lors de l'attaque aérienne yéménite sur les installations pétrolières d'Abraïq et de Khurais en Arabie saoudite septembre 2019 en Arabie saoudite.

Par peur d’attaques yéménites contre ses installations pétrolières, Riyad s’st vu obligé d’accepter la trêve.

Pendant les toutes premières heures suivant l’entrée en vigueur, le 2 avril, de la trêve annoncée entre Sanaa et la coalition saoudienne, cette dernière l’a violée à plusieurs reprises dans plusieurs provinces yéménites, marquant 159 cas de violation du cessez-le-feu dans les premières 24 heures.

Selon l’agence de presse yéménite YP Agency, les observateurs estiment fort probable que la coalition, comme elle a toujours l’habitude de faire, continue à violer la trêve par l’intermédiaire des parties locales, et cette fois-ci, c’est apparemment des factions rebelles opposés à Riyad et Abou Dhabi qui prennent en charge la mission.

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Sur ce fond, les observateurs doutent du « sérieux » avec lequel la coalition prétend adhérer à la trêve. « La coalition a été forcée de l’accepter pour éviter les attaques yéménites contre des installations pétrolières en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis ; en effet, tout le monde sait que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis n’ont aucune volonté en dehors des directives américano-britanniques, à l’ombre notamment d’une crise de carburants liée au conflit en Ukraine ».

Le rapport énumère par la suite les multiples cas de violation de la trêve par les forces de la coalition en l’espace, seulement, de 24 heures, soit 149 cas, effectués par les vols d’avions d’assaut dans l’espace aérien des gouvernorats d’al-Jawf et d’Amran, et 62 survols d’avions de reconnaissance armés dans l’espace aérien des gouvernorats de Taiz, al-Jawf, Hajjah, Saada, Amran, al-Bayda et au-delà des frontières.

Des sources ont indiqué que les hélicoptères d’Apache de la coalition ont attaqué pendant ce temps les positions de l’armée et des Comités populaires yéménites (Ansarallah) dans la région d’al-Wajrah à Najran, tandis que des avions de reconnaissance armés ont lancé huit raids sur des maisons des civils et des sites de l’armée et des Comités populaires à al-Barah et al-Waz’iyah dans le gouvernorat de Taiz, et al-Fakher et Bab al-Qalaq dans le gouvernorat de Dali.

En outre, 36 bombardements d’artillerie des forces de la coalition ont été enregistrés, ciblant les sites de l’armée et des Comités populaires à al-Akd à Maarib, et al-Imara à al-Tala’a dans la Baqaa dans le gouvernorat de Saada, à l’ouest de Haradh, ainsi qu’à al-Malahiz dans le gouvernorat de Hajjah et Bab Ghalq dans le gouvernorat de Dali.

Alors que l’artillerie de la coalition frappait les positions de l’armée et des Comités populaires à Jizan et Najran, 52 cas de violation de la trêve effectués par les mercenaires de la coalition ont été enregistrés contre les positions de l’armée et des comités populaires dans les gouvernorats de Hajjah, Saada, Taiz, Lahij, Dali, al-Bayda et au-delà des frontières.

Mais l’Arabie des Salmane est-elle en mesure de leurrer Ansralalh ? Plus d’un analyste en douterait dans la mesure où la Résistance yéménite est devenue une puissance balistique aux capacités géopolitiques. Et comment cela? Son arme est au service d’un but géopolitique à savoir déposséder l’ennemi de sa carte pétrolière.

À la veille du septième anniversaire de l’intervention de la coalition militaire dirigée par Riyad au Yémen, les forces yéménites ont mené le vendredi 25 mars une nouvelle série d’attaques en Arabie saoudite, dont une a provoqué un gigantesque incendie dans un site pétrolier à Jeddah.

Katherine Zimmerman, une analyste de l’American Enterprise Institute, écrit, dans un article : « Les Houthis (Ansarallah) ont multiplié leurs attaques contre l’Arabie saoudite tout au long de 2021. Ces attaques ont été menées par les missiles balistiques et les drones et ont visé les infrastructures pétrolières, les aéroports et les installations militaires de l’Arabie saoudite. Le fait que les Houthis sont en mesure de mener une telle guerre montre qu’ils peuvent s’acquérir constamment des armes. Début janvier 2022, les Houthis ont attaqué des cibles à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis (…). »

L’institut American Enterprise ajoute que « les Houthis ont établi de vastes relations avec les membres de l’axe de la Résistance et ont ajouté à leur liste les cibles souhaitées par la Résistance ». L’auteure recommande ensuite aux Américains de changer d’approche pour protéger leurs intérêts, suivant la nouvelle réalité selon laquelle les Houthis constituent une composante de l’axe de la Résistance et une véritable puissance régionale.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV