TV
Infos   /   A La Une   /   Iran   /   Amériques   /   Europe   /   L’INFO EN CONTINU   /   LE CHOIX DE LA RÉDACTION

Iran-Venezuela: Mort des sanctions US

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le retour en force du pétrole iranien sur les marchés mondiaux. (Image d'illustration)

Qui aurait cru qu'au bout des années de sanctions pétrolières contre le Venezuela, les Américains finissent par quémander du pétrole à Maduro quitte à lui faire des concessions inimaginables il y a encore quelques semaines? Qui aurait cru également que face à l'Iran avec qui ils sont en guerre ouverte depuis 40 ans et  négocient de manière indirecte à Vienne un cessez-le feu, ces mêmes américains aillent jusqu'à être à  lui  reconnaître le statut d'État au seuil du nucléaire pour que le pétrole iranien sature le marché et empêche la hausse des cours en ces temps de guerre contre la Russie où l'Europe a l'air d'aller à vau l'au et l'Amérique en dépit de tous ces fanfaronnades joue à quitte ou double?

Mais ce sont des choses qui semblent être le point d'arriver depuis que la Russie de Poutine a décidé de mettre de l'ordre dans l'écurie occidentale.  Au fait le coup russe a fait que les sanctions us se neutralisent, se désavouent d'elles mêmes ? Du coup un coup de pub comme celui de Shell devient ridicule.

Selon l'AFP, "La guerre en Ukraine fait grimper les prix du pétrole. Il ne reste qu'à solliciter l’Iran et le Venezuela.  La Société des pétroles Shell annonce qu’elle mettra les bénéfices de tout pétrole russe qu'elle achète dans un fonds qui ira à l'aide humanitaire à l'Ukraine. Shell avait acheté vendredi une cargaison de pétrole brut russe à un prix record, le premier commerce de ce type depuis que la Russie a lancé une opération militaire contre l'Ukraine la semaine dernière. L'accord, qui ne violait pas les sanctions occidentales contre Moscou, a été critiqué par le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba. « On m'a dit que Shell avait discrètement acheté du pétrole russe. Une question à Shell : le pétrole russe ne sent-il pas le sang ukrainien ? », a-t-il posté sur Tweeter."

Or, dans une déclaration publiée peu de temps après, Shell a défendu son achat. La compagnie affirme qu'elle choisirait des alternatives au pétrole russe dans la mesure du possible, mais cela ne pourrait pas se faire du jour au lendemain en raison de l'importance de la Russie dans l'approvisionnement mondial. « Nous n'avons pas pris cette décision à la légère et nous comprenons la force des sentiments qui l'entourent », a-t-elle indiqué. Elle devrait verser alors tous les bénéfices de l'achat du pétrole russe à un fonds dédié aux Ukrainiens en difficulté. ( achats d'armes a destinantion de l'Ukraine sans doute, NDLR)

C'est extraordinaire ce processus de neutralisation des sanctions US par les USA, processus auquel a poussé Poutine. Aussi, Malgré de nombreuses sanctions américaines contre le Venezuela ces dernières années, l'administration de Washington a proposé à Caracas la levée des sanctions sur ses exportations de pétrole sur fond de tension avec l'Ukraine.

Le New York Times a rapporté dimanche 6 mars qu'une délégation américaine de haut niveau avait effectué une visite sans précédent au Venezuela pour discuter des développements mondiaux et de la Russie. Dans la foulée, le Wall Street Journal a affirmé dimanche soir que les missions diplomatiques américaines et vénézuéliennes avaient affirmé la levée des sanctions sur les exportations de pétrole du Venezuela et de l'interdiction imposée aux raffineries américaines d'importer le pétrole.

Plus tôt, certaines sources américaines avaient rapporté que la Maison Blanche évaluait les sanctions sur les exportations russes de pétrole et de gaz. Le New York Times avait précédemment rapporté, dans le cadre d'un effort euro-américain visant à isoler la Russie, qu’une délégation de hauts responsables de l’administration Biden s'était rendue au Venezuela samedi 5 mars pour exhorter Nicolas Maduro à s’éloigner de Moscou. Le journal a écrit qu'un groupe de politiciens républicains et démocrates ont évoqué le Venezuela comme une alternative potentielle à la Russie, alors que les États-Unis et leurs alliés envisagent des sanctions sur les exportations russes de pétrole et de gaz.

Or, le président vénézuélien a condamné, il y a quatre jours, les sanctions contre la Russie qui plonge le pays dans une autre guerre économique. Maduro a souligné que les guerres économiques doivent cesser et que les problèmes du monde doivent être résolus par la diplomatie et la politique. La visite de la délégation américaine à Caracas intervient alors que le gouvernement américain se prépare depuis des années à renverser le gouvernement légitime de Maduro et a déjà imposé des sanctions économiques sévères au pays.

Mais après le Venezuela, c'est sans doute le tour de l’Iran ! Alors que le prix du pétrole a atteint la barre des 129 dollars, les États-Unis assistent au retour du pétrole iranien sur les marchés. 

Reuters a écrit récemment : « L'Iran a 100 millions de barils de pétrole à bord de ces pétroliers ; s'il libère un million de barils par jour, ce sera encore un chiffre considérable. »

Fareed Zakaria, l'analyste américain a noté pour le Washington Post : « il y a un moyen de changer les calculs de Poutine : sanctionner l'industrie pétrolière et gazière russe. Mais la réalité est que les sanctions sont soigneusement conçues pour permettre à la Russie de continuer à vendre de l'énergie. Biden doit aider à ouvrir deux grandes sources de pétrole : l’Iran et le Venezuela. Il doit suspendre les sanctions pour ainsi faire retourner les pétroles iranien et vénézuélien sur les marchés. »

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV