Le général Kenneth F. McKenzie, chef du CentCom, a proféré des allégations sur le rôle de l’Iran dans la région et l’approche de Washington à cet égard.
Lors d'une visite d'adieu dans les territoires occupés, le général Kenneth F. McKenzie parle à Israel Hayom de l'Iran en prétendant : « L'Iran est la plus grande menace pour la sécurité régionale, et les États-Unis feront tout leur possible pour l'empêcher de se procurer des armes nucléaires. »
À la question de savoir lequel des Moscou ou Pékin est la plus grande menace contre la sécurité et la stabilité mondiales, McKenzie a préféré ne pas répondre directement. Qualifiant l'une comme l'autre de menace importante dans la stratégie de défense américaine, le chef sortant du CentCom a ajouté que l'Iran et la Corée du Nord aussi représentaient des menaces. « Les États-Unis sont une puissance mondiale, nous devons donc avoir une vision globale et vous devez faire face à plus d'une menace, et vous devez avoir la capacité d’équilibrer ces menaces », a-t-il ajouté.
Et le journaliste d’Israel Hayom d'ajouter : « Biden a déclaré en entrant à la Maison Blanche que la force serait un dernier recours. Cela n'a pas fonctionné avec la Russie. Cela fonctionnerait-il au Moyen-Orient, contre l'Iran ?»
Pour sa part, Kenneth F. McKenzie a affirmé que Washington avait « quelques objectifs avec l'Iran ». Il a prétendu que les USA ne permettraient pas aux Iraniens d'avoir une arme nucléaire. « Nous poursuivons cela par divers moyens, au premier rang desquels, le processus diplomatique en cours avec nos négociateurs en ce moment », a souligné McKenzie, ajoutant que son problème est aussi de dissuader l'Iran de prendre ce qu'il a appelé des mesures offensives contre l'Amérique et ses partenaires dans la région. Le général sortant a d'ailleurs prétendu que son pays a eu un certain succès dans ce domaine.
Lorsqu'on lui a demandé si malgré les activités des « forces mandataires iraniennes dans la région », on peut être optimiste quant à la limitation des activités de l’Iran par le PGAC, il a affirmé : « L'une des principales tâches de notre dissuasion dans la région est de prévenir les conflits entre États, et cela a été évité. Le général McKenzie a pourtant prétendu qu'il y avait quand même « beaucoup d'activités dans la zone grise », allusion à ce qu'il a appelé les « mandataires d’Iran et leurs activités malveillantes ». « Je ne sais pas si nous avons la capacité d'arrêter réellement ce genre d'activité, mais ce que nous pouvons faire, c'est d’empêcher l'escalade. Et c'est plus qu'une tâche centrale à laquelle nous sommes confrontés », a-t-il noté.
Q : Si vous étiez un Israélien, seriez-vous d'accord pour dire que l'Iran représente la plus grande menace pour le monde, ou du moins pour la région ?
La réponse de McKenzie révélait une grande inquiétude, une peur évidente, qu'il cherchait à dissimuler derrière des allégations désuètes :
« Je ne peux pas interpréter la position israélienne. Mais d'où je suis, du commandement central américain, nous voyons l'Iran comme le principal mauvais acteur et nous nous concentrons sur l'Iran, donc nous pensons que régionalement, dans la région pour laquelle je suis responsable, nous nous concentrons entièrement sur eux en tant que principal ensemble de menaces à la fois dans la région et à l'extérieur. »
Q : Croyez-vous les Iraniens lorsqu'ils disent que leur objectif n'est pas d'atteindre l'arme nucléaire ?
« Peu importe ce que je crois. Ce qui compte, c'est ce que j'observe et détecte. Ils sont en train de négocier avec nous en ce moment, et je ne crois pas qu'ils se soient tournés vers une arme nucléaire pour le moment. »
Q : Devrions-nous (les Israéliens, ndlr) croire les États-Unis lorsque vous dites que vous ferez n'importe quoi pour empêcher l'Iran d'atteindre la capacité d'armement nucléaire ?
« Nous sommes un bon partenaire depuis plusieurs années. Je ne peux pas répondre à cette question, vous seul pouvez y répondre. Mais je vous dirais ceci : une partie de ma visite ici et d'autres visites dans la région au cours des dernières semaines consistent à envoyer un message d'assurance selon lequel, les États-Unis voient l'importance de cette région et l'importance de nos relations avec nos amis et alliés dans cette région, et nous allons continuer à rester engagés. »