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Bazooka russe fait grimper le prix du pétrole iranien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Photo d'illustration.

L'Iran s'est abstenu de voter contre la résolution anti-Russie du Conseil de sécurité des Nations unies qui déplorait son « agression contre l’Ukraine » car il connaît parfaitement le jeu de l'Occident. Ce samedi alors même que Rafael Grossi, le chef de l'AIEA, arrive à Téhéran pour, dit-il, examiner les dernières questions à résoudre, sur fond d'un probable retrait des parties européennes des pourparlers de Vienne, les sanctions occidentales contre la Russie continuent à s'élargir. Et pourtant ces sanctions que la France veut « dévastatrices », selon les termes de Le Maire, commencent d’ores et déjà à faire pschitt, non seulement parce qu'elles servent à activer le SWIFT russe et à brandir la perspective d'un ralliement de l'Iran et d'autres pays sanctionnés à ce mécanisme ou encore à dédolariser une bonne partie des économies du monde y compris celles des Européens, mais encore parce que ces sanctions anti-russes « neutralisent » les sanctions anti-iraniennes ! Et comment ? Commençons d'abord par se souvenir des propos du président iranien Ebrahim Raïssi. 

Le 27 février, le président iranien a déclaré que Téhéran soutenait tous les efforts diplomatiques pouvant aboutir à une solution pacifique au conflit actuel en Ukraine. Il a ajouté que l’Iran était prêt à remplir sa part pour rétablir la paix en Ukraine.

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Lors d’une réunion de son cabinet, il a souligné que l'Iran s'opposait à l'hégémonie et à la reddition et soutenait surtout le droit de tous les peuples à l’autodétermination.  

Comprenant bien les préoccupations quant au plan d’extension de l’OTAN, la République islamique d'Iran est pour le respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté nationale de tous les pays du monde, a déclaré le président iranien.

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« Nous sommes fermement convaincus que la diplomatie et le respect par toutes les parties de leurs engagements sont le seul moyen juste et durable de sortir de la situation actuelle », a-t-il réaffirmé.

Faisons nos calculs : le prix d’un baril de pétrole est estimé à 60 dollars dans le budget de l’année prochaine de l’Iran qui envisage, de même, l’exportation de 1,200,000 barils par jour. Or, non seulement la crise en Ukraine fera grimper les cours de brut jusqu’à 120 dollars, mais en plus, elle contribuera à la hausse des exportations pétrolières iraniennes, ce qui pourrait contraindre l'Occident à se soumettre aux conditions posées par les diplomates iraniens.

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Dans le seul cas de la Chine, l'Iran y exporte 700 000 barils de pétrole par jour. La tension opposant l'Occident à la Russie entraîne une hausse considérable des cours de brut, une flambée des ventes d’hydrocarbure, et par conséquent, un grand soulagement pour l'économie iranienne.

En ce sens, l'Iran ne peut ne pas prendre le pari de la Russie car outre cet effet des sanctions, il y a d'autres questions en jeu. 

Ahmad Kazemi, expert iranien des questions internationales, a déclaré que l’OTAN et la Turquie cherchaient à faire en sorte que le régime juridique de la mer Noire s’effondre.

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Lors d’une interview exclusive avec Tehran News, Ahmad Kazemi, a déclaré que l’OTAN, le Royaume-Uni et les États-Unis cherchent à faire en sorte que le régime juridique de la mer Noire et la Convention de Montreux s’effondrent. 

La convention de Montreux, officiellement la Convention concernant le régime des détroits, est un accord international multilatéral signé le 20 juillet 1936. Elle détermine l'exercice de la libre circulation dans les détroits des Dardanelles et du Bosphore, ainsi que dans la mer Noire.

Selon l’expert, « l’OTAN, surtout la Turquie, projette de créer un foyer de crise dans la mer Noire ».

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Ahmad Kazemi a ajouté que l’Occident avait préparé un plan pour encercler la Russie depuis la mer Noire et aussi la Chine depuis les frontières de l’Ouest.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV