En pleine crise ukrainienne, la Russie a décidé d'étendre sa sphère d'influence dans l'arrière-cour des États-Unis en Amérique latine. C'est ce qu'estiment certaines analyses sur la récente rencontre du vice-premier ministre russe avec le président vénézuélien à Caracas. Il paraît que les Russes s'apprêtent à préparer le cas échéant une contre-attaque aux Américains à leur porte. َQuoi qu'il soit le résultat des tensions à la frontière russe, les Américains récolent enfin, ce qu'ils sèment. Le président vénézuélien Nicolas Maduro a déclaré avoir rencontré le vice-Premier ministre russe et les deux hommes politiques ont discuté de la « puissante » coopération militaire entre les deux pays.
Après une rencontre avec une délégation du gouvernement russe, le président vénézuélien a déclaré que la Russie et le Venezuela avaient examiné les programmes de coopération militaire et convenu de les renforcer afin de maintenir la paix et la souveraineté dans le pays sud-américain. « Nous allons augmenter tous les plans de formation et de coopération », a déclaré Maduro dans une émission à la télévision d'État, ajoutant que le Venezuela soutenait Moscou pour dissiper les menaces de l'OTAN.
Lors de son entrevue avec le président Nicolas Maduro, le vice-Premier ministre russe, Yuri Borisov, a indiqué : « Le Venezuela est un partenaire stratégique de la Russie en Amérique latine. Nous apprécions hautement le caractère des alliés dans notre coordination sur la scène internationale et le dialogue de confiance au niveau politique. »
La visite de Borisov à Caracas, la capitale du Venezuela, fait suite aux visites de hauts dirigeants latino-américains – dont le président argentin Alberto Fernandez et le président brésilien Jair Bolsonaro – à Moscou, où ils ont rencontré le président russe, ce qui a conduit les analystes à suggérer que la Russie courtise la région au milieu des tensions en Ukraine. « Nous allons augmenter tous les plans de formation et de coopération », a déclaré Maduro dans une émission à la télévision d'État, ajoutant que Caracas soutiendrait Moscou pour dissiper les menaces de l'OTAN. Suite à une rencontre avec le ministre vénézuélien du Pétrole Tareck El Aissami plus tôt mercredi, le haut dirigeant russe a décrit le Venezuela comme un partenaire majeur dans la région.
Il y a une semaine les USA ont menacé Cuba et d'autres pays latines de "riposte décisive" en cas de déploiement militaire russe. La volonté farouche de Washington de conserver à tout prix son pré carré s’est traduite par une réaction immédiate aux propositions russes. Le 13 janvier, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, n’avait pas exclu un déploiement de troupes à Cuba et au Venezuela. Ce à quoi Jake Sullivan, le conseiller américain à la Sécurité nationale, a promis une réponse "décisive". C’est-à-dire une menace militaire. Si Cuba et la Russie décident de signer un accord, ils ont "légalement le droit de le faire", relève Lamrani. C’est d’ailleurs le sens des discussions du 24 janvier entre Vladimir Poutine et le Président cubain Miguel Diaz-Canel. Les deux chefs d’État ont fait part de leur volonté de "renforcer les relations bilatérales" et le "partenariat stratégique".