L'idée parait particulièrement surprenante et ce sont les Qataris, actuellement hôtes du président iranien Raïssi pour le sommet des pays producteurs du gaz que la lancent, s'en fichant visiblement royalement des ondes de choc que cela pourrait produire à Riyad avec qui ils sont sont récemment réconciliés ou dans les rangs des satellites de Riyad voire même à Washington ou à Tel-Aviv: le Qatar récemment "sacré" par Biden " allié hors Otan" des Etats-Unis, allié qui rappelons-le, accueille sur son territoire la méga base US " al Udeid" qui , même après un substantiel dégraissage en été 2021 avec en toile de fond le transfert des unités de Patriot, des chasseurs de l'US Air Force ou encore des milliers d'effectifs armés vers le nord de la Jordanie, compte une grosse présence militaire US, vient de proposer à l'Iran un projet de construction d'un tunnel sous-marin de 160 km de long, soit double du canal de Manche, un tunnel qui relierait le port de Dir à Bouchehr où l'Iran détient une grosse centrale nucléaire au Qatar.
Ce projet, les Qataris l'avaient proposé en 2021 aux entreprises turques dans le cadre d'un contrat de 16 mois mais hasard ou évolutions géopolitiques en cours obligent, ils le leurs ont retiré pour le mettre sur la table du ministère iranien du transport. Ce canal sous golfe Persique s'ajouteraient d'ailleurs à trois autres accords dans le domaine aérien, portuaire et routier qui seraient sur le point d'être signé ces heures ci à Doha et qui selon les médias qataris devrait relier le Qatar, si la partie iranienne l'accepte , à l'Europe et aux pays de la Caspienne sur le flanc nord.
S'exprimant lors de la conférence de Munich sur la sécurité, le vice-ministre des affaires étrangères de Bahreïn, Abdullah bin Ahmed Al Khalifa, a déclaré que des éléments du Mossad sont par ailleurs présents dans la région et que « si cette coopération en matière de sécurité entre Bahreïn et Israël débouche sur une sécurité et une stabilité accrues, il convient de le faire... La coopération en matière de sécurité et de renseignement avec Israël fait également partie de notre partenariat ».
Or cette annonce intempestive de Manama a vexé plus d'un : d'abord la majorité chiite de Bahreïn qui depuis 10 jours, date de la signature de l'accord "défensif avec l'entité, ne dépeuple pas les rues. Le parti chiite de Bahreïn, Al-Wefaq, a réagi aux déclarations du vice-ministre bahreïni des Affaires étrangères Abdullah bin Ahmed Al Khalifa au sujet de la présence du Mossad dans le pays, les qualifiant de « catastrophiques » et de menaçant pour la sécurité de la région. Dans un communiqué relayé par le site Internet Mirror Bahrain, Al-Wefaq estime que les propos d'Abdullah bin Ahmad Al Khalifa sont le produit d'une pensée insensée et naïve qui franchit les limites de la diplomatie. En effet, il avait ouvertement déclaré que les services de renseignement du régime sioniste sont actifs à travers Bahreïn. « Les propos d'Al-Khalifa sont la preuve de son irresponsabilité, ils mettent en danger la sécurité de Bahreïn et en font un endroit instable et tendu dans la région. Ce genre de propos ne peut provenir d'une personne sage, consciente et humaine », lit-on dans le communiqué.
« Le régime sioniste a une histoire marquée de crimes contre l'humanité, d'assassinats, de morts et de blessés. Sa présence à Bahreïn représente un danger pour la région et le monde. Au nom du peuple de Bahreïn, nous dénonçant cette trahison contre la nation, les Arabes et les musulmans. Compte tenu de notre responsabilité nationale, historique, arabe et morale, nous déclarons que la présence du Mossad à Bahreïn est une occupation et une agression flagrante contre le pays et son peuple », ajoute-t-il.
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Ceci étant, cette réaction surprend moins vue l’hostilité systémique des peuples arabes contre Israël que celle de la presse sioniste. Ce mardi, alors que le monde entier était préoccupé par la crise Ukraine, aux dépens d'un Israël qui lui, croit fort que ce changement de priorités de l'Europe jouerait en faveur de l'Iran, le site d'information Walla a qualifié les propos du vice-ministre des Affaires étrangères de Bahreïn d'"exceptionnelles, publics, directs et de très inhabituelles".
Quelle mouche a piqué ce ministre pour parler si directement d'une coopération qui n'avait vraiment besoin d'être portée au grand jour? se demande le site comme si il y a une crainte supplémentaire qui s'installe en Israël.
Mais pourquoi cette sourde inquiétude puisque le ministre Gantz s'est déjà rendu au siège de la Ve flotte US à Manama pour affirmer de la disponibilité d'Israël de " protéger le trône bahreïni " contre "les menaces conjointes" et ce sous les regards bienveillants des Yankée qui donnent l'impression de créer ça et là coalitions et alliances sans avoir envie mais alors du tout de s'y impliquer? Disons que l'année 2021 n'était pas une année faste pour le Mossad aussi bien à l'échelle intérieur qu'extérieur pour que cet exhibitionnisme bahreïni puisse être vraiment du goût des Sionsites, en avril 2021 le siège du Mossad a été attaqué à Erbil en Irak par des drones irakiens et ses agents impliqués dans le meurtre des commandants de la Résistance, ont été liquidé. Cette attaque a été reconduite encore toujours au Kurdistan irakien quelques semaines plus tard pour faire du Kurdistan, un jour un havre de paix pour Israël un endroit totalement infernal. depuis quelques jours la justice irakienne a remis en cause la vente du pétrole d'Erbil à Israël réclamant la tête des amis kurdes de l'entité, Barzani.
Or Bahreïn est à deux d'Irak et avec un tunnel Iran Qatar, il serait encore plus proche de l'Iran. C'est dire que la normalisation commence à devenir dangereuse pour ce qui ont cru bêtement que les alliances contre-nature pourraient leur apporter la sécurité. En 2016 quand le Qatar a été largué par Riyad, il avait proposé à l'Iran de créer une base militaire à Doha. A l'époque les Iraniens auraient dit non mais avec un projet de tunnel de 160 km, ils seraient peut-être tentés de dire oui. Après tout une base de drones à Doha, juste à coté d'al Udeid avec des drones habituels et non habituels, genre Omid serait comment opérer pour réduire en miettes la Task Force 59. Omid ( Espoir en persan) qui est un drone-DCA puisque proprement à être envoyé depuis la mer et en direction des côtes pour y bousiller les unités de DCA côtières. un drone à l’atterrissage vertical de réduire à néant une antenne radar, Omid pourrait être très probablement un drone suicidaire étant capable de porter une charge explosive. Et ce ne serait pas le Mossad qui pourrait l'en empêcher...
