TV

L'impressionnant abattage de drones sophistiqués par Ansarallah depuis janvier... le message yéménite aux Yankee

Un drone-espion saoudien abattu par Ansarallah. ©Harbi Press

Cette « Task Force 59 » que la Ve flotte US dit vouloir créer à Bahreïn, histoire, comme le confirme le site Air Cosmos, « de faire face à l'Iran et à ses alliés » aura forte à faire. D'abord il y a trop de flou puis c'est trop expérimentale : « La 5ème flotte américaine va lancer la Task Force 59 regroupant plusieurs capacités différentes de drones (aériens, sous-marins ) qui se consacrera exclusivement à l’Iran. Les représentants de la Navy ont refusé d’indiquer quels systèmes de drones seront concernés, mais selon la presse, participeront ceux qui avaient pris part à un exercice de drones dans le Pacifique en avril dernier. D’autres informations mentionnent le drone armé MQ-1 Predator, et le Global Hawk BAMS-D de surveillance maritime stratégique. »

Évidemment la presse atlantiste ne cesse de se référer à l’exercice « Unmanned Integrated Battle Problem 21 » (UxS IBP 21) du mars dernier qui consistait à détruire un « assaillant » :  29 systèmes différents de drones auraient pris part à l’exercice, selon le contre-amiral Gaucher, dont les drones de surface autonomes Sea Hunter et Sea Hawk, le drone aérien MQ-9B Sea Guardian, ainsi qu’un LRUSV (Long Range Unmanned Surface Vessel) développé par le constructeur américain Metal Shark. Les UAV étaient accompagnés d’hélicoptères MH-60R Sea Hawk, et des USS « Stockdale », « Michael Monsoor », et  « John Finn ». « Mais les Américains on les connaît, ils ont l'habitude de voir tout comme au cinéma et de se tailler des "happy end" exclusifs ». 

Si cette Task Force 59 est créée pour contrer Ansarallah comme le dit le site, qu'il fasse surtout attention à ce qui vient de se passer à Maarib et qu'Ansarallah comme à son habitude visualise. Le porte-parole des forces armées yéménites, Yahya Saree, a annoncé la destruction d'un drone-espion saoudien à Saada, au Yémen. Il a déclaré que la défense aérienne yéménite avait abattu un drone-espion appartenant à l'armée de l'air saoudienne dans le ciel de Kataf à Saada, au Yémen. Il a en outre annoncé qu’il s'agissait d'un drone-espion WING LOONG 2, un cinquième, qui a été abattu lors d'une opération hostile à Saada. Yahya Saree a souligné que « l’abattage du drone qui a été filmé a été effectué avec une arme adaptée et appropriée ». Il y a deux jours, Yahya Saree, porte-parole de l'armée yéménite, s'est exprimé lors d'une conférence de presse sur les dimensions de la troisième phase de l'opération Al-Nasr Al-Mubin, affirmant que l'armée yéménite reprendrait son territoire et libérerait toutes les zones occupées par la coalition saoudienne.

« 151 membres de la coalition d’agression pro-Riyad ont été tués ou blessés, nous les avons traités avec respect. De nombreux soldats saoudiens ont fui lorsqu'ils ont fait face à nos combattants. Dans le cadre de ces opérations, 1 200 kilomètres carrés de zones occupées ont été libérés et les forces yéménites ont pu libérer les deux gouvernorats de Mahliyah et Rahba dans la province de Maarib », a-t-il ajouté.

« Nos forces sont déterminées à achever la libération de toutes les terres du Yémen afin d'assurer la liberté, la dignité et l'indépendance de notre peuple. Nous apprécions également le grand rôle des tribus de Maarib dans la lutte pour la liberté et l'indépendance », a précisé le porte-parole des forces armées yéménites.Yahya Saree n'a pas tardé à annoncer que le butin avait été emmené en lieu sûr et que les forces yéménites avançaient vers Jabal Murad. 

Tout ceci Saree l'a dit évidemment aussi à l'attention des Américains et de leurs forces qui s'établissent un peu trop insoucieusement à Lahij ou encore à Soccotra et Mayyun. Ce genre de performance balistique yéménite en terme d'offense et de défense devrait donner une petite idée aux Yankee de ce qui les attend, si la Résistance yéménite se mettait à frapper directement les Anglo-Saxons. À Ras Tanoura, dans l'Est saoudien, Ansarallah a visé cette semaine et à coup de huit drones et missiles les cités anglo-saxonnes, alors au Yémen, il le fera beaucoup plus facilement.

C'est peut-être pour cette même raison que le Pentagone a retiré les systèmes anti-missiles avancés d'Arabie saoudite, suscitant des inquiétudes dans le royaume quant à l'engagement militaire américain au Moyen-Orient.« Des images satellites de la base aérienne Prince Sultan, à 70 miles au sud-est de Riyad, montrent qu'une section qui abritait des batteries américaines depuis 2019 est vide. Le retrait coïncide avec une décision américaine de déplacer des armes en Asie pour contrer une menace perçue de Pékin », a rapporté The Times. Auparavant, la visite du secrétaire à la Défense Lloyd Austin en Arabie saoudite avait été annulée, mais Riyad n'a pas précisé si l'annulation de la visite était liée au retrait des systèmes Patriot. De son côté, le porte-parole du département américain à la Défense, John Kirby, a souligné que les États-Unis continuaient d'avoir une forte présence militaire au Moyen-Orient. « Le secrétaire à la Défense a ordonné au commandant du Commandement central des États-Unis au Moyen-Orient (CentCom) de retirer de la région cet été un nombre de forces et d’équipements, principalement des batteries de défense aérienne », a déclaré le Cmdr. Jessica McNulty, la porte-parole du Pentagone dans un communiqué.

McNulty a expliqué que cette décision avait été prise en « étroite coordination avec les pays hôtes » et qu'il s'agissait « de maintenir certains de nos actifs à forte demande et à faible densité afin qu'ils soient prêts pour les besoins futurs en cas d'urgence ». À la suite d'une attaque contre des installations pétrolières saoudiennes en 2019 dont on fête le deuxième anniversaire ce 14 septembre, les États-Unis ont déployé des systèmes de défense à longue portée, des batteries antimissiles et des radars Patriot, ainsi que des centaines de soldats en Arabie saoudite. Pour contrer d'autres fronts, dont la Russie et la Chine, les États-Unis tentent de réduire leur présence militaire au Moyen-Orient et se concentrent davantage sur les défis posés par la Chine et la Russie. À en croire Mahmoud Alloush, analyste politique, l'implication des États-Unis dans les questions régionales sera considérablement réduite au cours de la période à venir, ce qui donnera l'occasion aux grandes puissances régionales de jouer un plus grand rôle dans la région.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV