Ce sont de loin des phénomènes guerriers au sein de la Résistance : en moins d'une semaine Ansarallah a intensifié son offensive au sud de Maarib, gagné du terrain à Hajja, repoussé la coalition à Taez, pris pour cible de ses missiles tactiques, et ce, pour la première fois depuis 2017, le port occupé par les Emiratis à Mocha et au terme d'une très subtile opération de renseignement focalisée sur l'Est yéménite à Mahra puis à Mukalla, a fini par mener la vie dure aux forces britanniques cibles de manifs de sit-in et de protestations contre les forces qui débarquées dans l'est du pays, non loin des frontières omanaises croyaient pouvoir tranquillement espionner la Résistance via des câbles sous-marins. Ajoutons à cette longue liste d'exploits la puissante attaque aux drones et aux missiles contre Ras Tanura, cœur portuaire et pétrolier de l'Est saoudien avec ses 20 000 employés anglais et américains, ses centaines de firmes occidentales dont Halliburton et Schlumberger.
Évidemment personne n'évoque plus la cuisante défaite du Patriot US qui éparpillé autour des sites pétroliers de l'Est saoudien, mais aussi à Bahreïn et au Koweït, s'est avéré incapable encore une fois de repousser les sept drones Samad-3 et un seul missile tactique Zolfaqar, la défaite ayant été consommée par une Amérique qui a décidé de retirer sa DCA d'Arabie saoudite. N'empêche que cette ampleur opérationnelle prouve que Ansarallah tire sa force de combat de sa volonté et qu'à la septième année de guerre, il domine non seulement le champ de bataille au Yémen, mais aussi en territoire saoudien. Le coup de Mocha montre de son côté que la Résistance yéménite a la ferme intention de libérer tout le Yémen : pas uniquement le nord, mais aussi le sud, ses îles, et ce dans un dessein unificateur.
Des sources yéménites ont rapporté ce lundi une bataille intense opposant les combattants yéménites aux mercenaires à la solde du régime de Riyad aux portes de Maarib.
Des sources locales opérant à Maarib ont déclaré que les Résistants avaient intensifié leurs attaques contre les mercenaires de la coalition saoudienne et les terroristes d’al-Qaïda à al-Wadi al-Kabir.
Les combattants yéménites ont pris le contrôle de la base d'al-Asfal après une bataille lourde. Les combats font également rage dans les régions de Nakhla et d’Al-Qaïda al-Ali.
Les forces de Sanaa avaient réussi à saisir du matériel militaire, y compris des véhicules blindés de la coalition saoudienne, après la fuite des mercenaires vers la région d'al-Qaïda al-Asfal. La Résistance yéménite a dépêché des renforts depuis le désert oriental d'al-Jawf à al-Wadi al-Kabir. Elles sont bien déterminées à mener des opérations militaires à grande échelle dans la région où sont déployés les terroristes d'Al-Qaïda et de Daech.
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Or, de dissuasion en dissuasion, la stratégie d'Ansarallah se précise : la première étant une opération de dissuasion qui a eu lieu le 4 juin 2020. Elle a été menée avec un ensemble de drones Samad-3, de missiles de croisière et de missiles balistiques : les emplacements militaires et de renseignement sensibles dans la capitale saoudienne ont été pris pour cible à quatre reprises consécutives. Cette quatrième série d’opérations a notamment montré que le champ des attaques d’Ansarallah s’était élargi et que dorénavant les cibles non économiques étaient à l’ordre du jour de la Résistance yéménite.
Visant à nouveau Riyad, la capitale saoudienne, et les deux villes d'Abha et de Khamis Mushait, dans le sud du pays, la cinquième opération de l’Équilibre de dissuasion a eu lieu le 28 février 2021, huit mois après la quatrième.
Au cours de la sixième opération, menée une vingtaine de jours plus tard, le 17 mars 2021, dix drones Samad-3 et un missile Zolfaqar ont frappé les installations d’Aramco dans le port pétrolier de Ras al-Tanura et des positions militaires dans la ville de Dammam, dans l’est de l'Arabie saoudite. De plus, quatre drones Qasef-K2 et sept missiles Badr ont ciblé des zones situées dans les provinces d’Asir et de Jizan, dans le sud.
Cela ne fait donc plus de doute : ce n'est pas Marrib que veut uniquement libérer Ansarallah, mais tout le Yémen car il s'agit de restituer au peuple non seulement son pétrole, mais encore ses ports stratégiques. Les pourparlers avec le camp d'en face ayant été de la parodie c'est à l'appui des armes que la Résistance veut imposer sa victoire.
Dimanche, des manifestations d’envergure ont eu lieu dans la ville de Mukalla, chef-lieu du gouvernorat pétrolier de l’Hadramaout, dans l'est du Yémen, en raison de la détérioration des conditions de vie et des services publics signe que même les alliés émiratis de Riyad ne contrôlent plus rien et qu'une conscience nationale est née et qu'elle gagne le pays.
La chute de la monnaie nationale ne cesse de se poursuivre dans cette région contrôlée par le gouvernement démissionnaire. Les protestataires ont bloqué les principales rues en brûlant des pneus ce qui a entravé la circulation dans la ville. Ils ont également incendié le siège du parti al-Islah (affilié au gouvernement démissionnaire) et certains autres centres gouvernementaux.
Les militants et les syndicats de l'Hadramaout ont appelé lundi les citoyens à une désobéissance civile généralisée rejoignant ainsi les habitants d'al Mahra. Et en Arabie saoudite ? Qu'a fait Ansarallah au bout de six ans de guerre? Bloomberg affirme qu'Aramco dans une démarche totalement folle et contraire aux accords au sein de l'OPEP+ a lancé un appel d'offres à tous ses clients asiatiques quitte à saturer le marché. Et pourquoi ? Aramco a peur des drones d'Ansarallah qui attaquent avec une redoutable précision les réservoirs des raffineries, qui coupent les pipelines entiers qui basculent la production mondiale....C'est phénoménal comme Ansarallah!