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Au lieu de reprendre Maarib, l'US Army y a laissé des plumes...

Les combattants d'Ansarallah à Jizan, fin juillet 2021. (Harbi press)

C'est un triangle et c'est de là que vient le méga revers militaire US face à Ansarallah. Il y a deux semaines, l'armée américaine a cru qu'un scénario à la syrienne ou à l'irakienne  avec en toile de fond des centaines de terroristes qaïdistes ou daechistes déployés à al Bayda, à quelques 200 kilomètres au sud de Maarib serait à même d'arrêter Ansarallah tout net, et même à le bouter en dehors de de cette province pétrolifère et géo-stratégiquement vitale pour la poursuite de la présence US en mer Rouge et Bab el-Mandeb. 

Les Yankee ont même tout prévu y compris le fait de pousser le roi Salmane à accueillir en grand pompe le nouveau sultan d'Oman dont l'appui à Ansarallah est un secret polichinelle. A Riyad, le roi a promis pipeline, voie ferrée  au sultan dans le stricte objectif d'apaiser ses craintes de voir l'aéroport militaire de Mahra, cette autre province pétrolifère yéménite située sur les frontières avec Oman devenir soudain une base arrière à lancer une opération militaire contre Oman, genre celle qui  a eu lieu en 2011 contre Bahreïn, pays occupé depuis par l'armée saoudienne.

Evidemment tout ceci visait à ce que le front de Bayda devienne un terrain d'enlisement pour Ansarallah et que la Résistance yéménite y épuise force, munition, tactique et stratégie, quitte à lâcher prise à Maarib. Quelque 15 jours plus tard, Al Bayda à 65% sous contrôle d'Ansarallah, ce qui n'était pas le cas avant cet "ingénieux plan B US"; les attaques ont repris de plus bel contre les positions Riyad/US/GB à Maarib, pire il y a un troisième front ouvert à Shabwa cette autre province pétrolifère, deuxième base-arrière de Riyad au Yémen après Maarib , et situé au niveau du port stratégique de Makhala, lui aussi l'une des grosses bases d'al Qaïda au Yémen.

Les combats se déroulent donc désormais de façon parfaitement multifront entre Maarib où la Résistance avance de façon fulgurante propre à coupler le souffle aux officiers US/GB qui commence à paniquer puis à al-Bayda où près 500 terroristes qaïdistes et daechistes ont déjà été liquidés avec en filigrane la libération de deux localités stratégiques d'Al Somaa et d'Al zaher  et Shabwa où justement sans le plan B US, Ansarallah n'aurait jamais lancé son offensive. A Al Bayda, les forces spéciales américaines et britanniques fraîchement arrivés d'Afghanistan et de Somalie croyaient même avoir le gros lot quand les qaïdistes ont réussi à prendre le contrôle de al-Zahar et alm Soumaa. Une joie de courte durée qui s'est soldé par la libération de la majeur partie de la province, la liquidation de  19ème bataillon de la coalition que les anglo-saxones dirigeait avec un lourd bilan de 150 morts.  525 kilomètres carrés de terrain libérés et une vue superbe sur Shabwa désormais exposé aux missiles et aux drones de la Résistance. 

Ceci étant, le triangle Maarib-Shabwa-Al Bayda est sa prolongation qui mène droit dans le sud saoudien. De tout évidence, le stratagème US/GB de promettre la paix, d'occuper Ansarallah a dialoguer pour s'offrir du temps et se réorganiser à l'effet de passer à l'offensive est tombé à l'eau et ce, de la pire manière, les raids aériens de la colaition qui sont menée  contre l'ouest de Maarib ne pouvant pas non plus arrêter la progression de la Résistance qui a repris, n'en déplaise à sa Majesté et au duo Biden-Austan ses frappes conjuguées drone-missiles contre le territoire saoudien. Ce matin, l'aéroport de Jizan puis Khamis Musait, situés tous deux dans le sud du Yémen et d'où sa Majesté a commencé après un répit de quelques semaines à envoyer ses F-15 bombarder Maarib a été pris pour cible de drones et de missiles et de façon simultanée. Trois drones de type inconnu et un missile balistique ont été tirés par les forces yéménites sur Jizan, dans le sud de l'Arabie saoudite puis un autre qui a visé Khamis Mushait à Abha .

Certes, cité par Sky News, la coalition saoudienne - qui a diffusé à plusieurs reprises des vidéos de dysfonctionnement de ses systèmes de défense à intercepter des missiles et des drones yéménites - a prétendu avoir intercepté au moins le missile balistique mais vu que les Patriot ont quitté depuis longtemps le sud saoudien et que les F-15 au lieu d'avoir à intercepter les missiles et les drones, frappent désespéramment Maarib, on a du mal à prendre la coalition à la lettre. Mais les déboires de la coalition n'en restent pas là. Jeudi, le bureau des médias du centre de commandement des opérations du Yémen a publié les images vidéo d'une offensive majeure contre les mercenaires takfiriste à la périphérie de Jabal (mont) Al-Doud, près de la région de Jizan, dans le sud-ouest du royaume, ce qui signifie que la Résistance combat l'occupation saoudo-anglosaxone sur quatre front dont un situé en plein territoire saoudien. 

Les analystes politiques qui s'étonnent déjà de voir cette amplification des combats étendus depuis le sud saoudien jusqu'au centre yéménite, remarquent quelques nouveaux : des unités de snipers et de tireurs d'élites d'Ansarallah. " il semblerait que la Résistance yéménite a opté au sol pour la précision  tout comme dans l'air où la précision de ses missiles et drones le dispute à leur furtivité. A Al Bayda 70 mercenaires ont été liquidés en deux jours ce qui a provoqué une terreur inouïe dans les rangs de l'armée saoudienne et les officiers US/GB qui l'accompagne. Au fait les snipers accompagnent des unités au sol yéménite qui tendent elles à des combats réguliers et des clashs directs. Ansarallah a recours à des armes de snipers et il élimine l'ennemi à une distance de 5 kms", note une source bien informée. 

Mais avec quoi les tireurs d'élite de la Résistance sont armés? Personne n'a évoqué des armes de fabrication iranienne mais l'arsenal made in Iran en possède évidemment et de plus bel. Baher en est un, arme à canon unique de 23 mm, unique au monde puisqu'avant l'Iran, nul autre pays n'a réussi à fabriquer des armes de 23 mm. Mais outre Baher, il y a "Arash" dévoilée en 2011 et conçu et construit dans le but de tirer avec précision sur de grandes cibles telles que des tranchées, des blindés, des hélicoptères et des véhicules ennemis. Cette arme utilise des munitions anti-aériennes de 120 x 20 mm avec projectile explosif. La portée de cette arme est estimée à environ 7 000 mètres, mais sa portée finale est de 1 800 mètres. Cette arme, d'une longueur d'environ 180 cm, pèse environ 18 kg. Le mécanisme de cette arme semi-automatique avec lance-grenades rotatif et système de retour direct de la poudre à canon comporte huit khans de gauche à droite. 

Evidemment, ces unités de snipers n'agiront pas sans appui des unités aériennes composées de drones et de missiles et personne ne dit qu'Ansarallah en restera définitivement au stade de drones Loitering munition Qassef K2. Vu la multiplication des fronts de combat les essaims de drones pourraient bien changer de composantes. Et Saegheh pourrait bien intéresser les superbes soldats yéménites.

Vidéo: le drone Saegheh en plein exercice militaire

 Le Saegheh-2  aussi connu sous le nom de Shahed 1913, est un drone de combat aile volante à turbopropulseur/piston  basé justement  sur RQ-170, mais plus petit et substantiellement différent d'un drone Lockheed Martin RQ-170 Sentinel qui a été capturé et rétro-conçu par l'Iran. Et puisque les Américains se sont directement engagé sur le terrain yéménite pourquoi ne pas leur en fait voir en quoi est différent  RQ-170 iranien et celui de Yankee.

Surtout qu'il transporte deux missiles Sadid à l'intérieur et atterrit sur des patins d'atterrissage rétractables avec une vitesse de croisière de 300 km/h, une autonomie de 4,5 heures, une autonomie de 450 km et une charge utile de 50 kg. Le plafond est de 25 000 pieds. Cette évolution pourrait parfaitement cadrer avec le contexte nouveau, puisque Saegheh a déjà servi en Syrier et en Irak et Israël dit même l'avoir cotoyer en 2018. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV