Les deux jours d'exercices de drones 1401 de l'armée iranienne viennent de s'achever et c'est l'entité qui en tremble. Alors même qu'elle vient de revendiquer une frappe aérienne contre un stock d'armes d'Ansarallah à Sanaa, Israël risque d'être la première cible des concepts novateurs que l'allié d'Ansarallah, l'Iran a exploité ces deux jours d'exercice.
Après qu'il a été révélé en Israël que le Yémen était la troisième région attaquée lors de la dernière escalade militaire contre Gaza il y a plus de deux semaines, un responsable de la sécurité israélienne a reconnu que le « véritable danger » se trouve désormais au Yémen, et qu'il fallait s'attendre aux attaques depuis le sud du mouvement de la Résistance yéménite au lieu des attaques du Hezbollah libanais depuis le nord.
La chaîne d’information israélienne, I24news a cité une source de sécurité de haut rang du régime sioniste, affirmant que le véritable danger auquel Israël est confronté se trouve au Yémen, et que la possibilité de cibler Israël par Ansarallah est devenue une réalité par une coordination entre Ansarallah et le Hezbollah.
Israël envisage également la possibilité d'ouvrir un front du sud, a-t-il expliqué.
Vidéo: défilé militaire des combattants d’Ansarallah du Yémen
Des sources sécuritaires israéliennes, citées par I24, s'attendent à ce que des missiles soient lancés par Ansarallah, en cas d'affrontement militaire avec le Hezbollah.
Mais l'entité a raison d'être inquiète : les récents exercices de drones qui ont pris fin jeudi 25 août en Iran ont mis en avant deux concepts: une DCA à ras le sol a été transformée en une DCA aérienne à l'aide des drones qui en ont acquis toutes les capacités, à savoir, interception, identification, destruction de cible...
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Autre innovation: le face-à-face drone/chasseur. C'est le drone Karrar qui a été utilisé à cette fin.
Le drone à turboréacteur désigné « Karrar » a été décrit par les responsables militaires iraniens comme capable d'effectuer des missions de reconnaissance et d'attaque à longue portée.
Selon le ministère iranien de la Défense, le premier véhicule aérien sans pilote à longue portée du pays nommé « Karrar » a une autonomie de vol de 1 000 km. Le Karrar est en mesure d'opérer à longue distance et à « grande profondeur opérationnelle », à haute ou basse altitude.
Lors de missions de reconnaissance, le Karrar peut enregistrer des images survolant des cibles d'intérêt et les retransmettre au contrôle au sol lorsqu'il rétablit les communications. Le drone peut également transporter des armes, deux configurations ont été affichées - portant une bombe unitaire (ce qui semblait être une arme de 500 lb) sur la ligne médiane, ou portant deux armes plus petites (évaluées par leur forme et leur taille, ces armes pourraient être le Kowsar ( C-701) missiles anti-navires).
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Dans un rôle d'attaque navale, les Karrar équipés de deux ou quatre missiles Kowsar pourraient étendre la portée iranienne bien au-delà de leurs côtes, sans être détectés par les patrouilles maritimes. De même, le drone peut utiliser le mode « attaque suicide », dans le but d'aveugler les « yeux » des systèmes de défense contre les missiles balistiques - des systèmes tels que le THAAD, Patriot PAC- 3 qui s'appuient sur des radars d'alerte précoce et de contrôle de tir pour leur fonctionnement.
Et comment ce face à face a eu lieu?
« L'armée iranienne a conclu le jeudi 25 août un exercice de deux jours de véhicules aériens sans pilote », a déclaré le vice-amiral Seyyed Mahmoud Mousavi, porte-parole des exercices de drones à la télévision d'Etat.
« Au cours de l'exercice, divers drones de combat, dont Kaman, Mohajer, Ababil, Karrar et Bavar, ont utilisé des bombes Qaëm locales, des missiles Almas et des bombes MK-82 pour détruire des cibles, notamment des centres de commandement et de contrôle, des réservoirs de carburant, des dépôts de munitions et radars et systèmes de missiles », s’est-il félicité.
Et de poursuivre : « Le premier jour de l'exercice, les drones fabriqués par l'armée iranienne et le ministère de la Défense ont effectué avec succès des missions de reconnaissance et de surveillance dans les zones frontalières et dans les eaux internationales. Le deuxième jour, des armes réelles ont été utilisées lors d'exercices d'entraînement au combat ».
Vidéo: exercice hybride drone 1401, Iran, 24 août 2021
S'adressant à l'agence de presse IRIB le mardi, 23 août le général Mousavi a déclaré que plus de 150 drones, y compris des drones souterrains, seraient testés lors des exercices.
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« Le drone furtif Omid (espoir) et le drone de classe Karrar, tous deux capables d'être équipés de différents types de bombes et de roquettes, feraient partie des drones à évaluer lors des exercices », a-t-il précisé.
Et d’ajouter : « Le drone anti-radar Omid, faisait partie de l’un des véhicules sans pilote étant impliqués dans ces exercices. Le drone anti-radar Omid a été utilisé contre les radars de détection et de surveillance de l'ennemi et a détruit ses cibles. Les exercices servent à évaluer et à renforcer les capacités de drones offensifs et défensifs de l'armée.
“Dans ce droit fil, des versions de systèmes de guerre électronique sol-air et ras le sol ont été déployés dans la zone d'exercice et on a essayé de créer des conditions similaires à la scène de bataille réelle pour les véhicules aériens sans pilote”, a-t-il indiqué.
Les drones, a-t-il ajouté, sont également chargés de détecter les coordonnées précises des systèmes radar stationnés dans la zone générale des exercices avec pour mission d'affronter l'avion et de fournir les données aux autres drones.
Quant aux détails des frappes d’envergure de drones Karrar lors des exercices de drones conjoint 1401 de l'armée, il a déclaré : « Ce drone a des caractéristiques spéciales et nous avons la capacité de l'utiliser dans diverses missions en raison de sa grande vitesse ».
Vidéo: lancement d'un drone Karrar de fabrication iranienne
Plus loin dans ses propos le porte-parole des exercices conjoints de drones 1401 de l'armée a poursuivi: « Le drone Karrar est capable de transporter toutes sortes de bombes avec différents tonnages et différentes ogives et peut être utilisé comme un bombardier sans pilote contre des cibles fixes et mobiles dans la zone des exercices ».
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« Le Karrar peut être exploité comme un missile contre des cibles précises », a-t-il conclu.
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