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L'entité ouvre la voie à ce que Eilat soit frappé en mêm temps que Karish et Haïfa

Ansarallah a des options pour riposter à Israël. ©Mehr News/Illustration

Israël a-t-il bombardé Ansarallah? C'est ce que prétend le nain israélien dans sa presse en évoquant une base de drone qu'il aurait détruite en plein offensive de Gaza début août sur Israël et alors même que Lapid frappait à toutes les portes pour avoir un cessez-le-feu! Mais si Israël dit vrai, cela serait-il forcément une mauvaise nouvelle pour Ansarallah? « En cas d’être confirmés, les reportages confirmant une attaque de l’armée israélienne contre le Yémen lancée lors de la récente guerre de Gaza, fourniraient un excellent alibi au mouvement d’Ansarallah pour transformer le Yémen en une plate-forme et bombarder des cibles sensibles et des infrastructures dans les profondeurs des territoires occupés, en particulier le port d'Eilat et peut-être le réacteur nucléaire de Dimona au cœur de la région sud du Néguev », écrit le journal Rai al-Youm.

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Benny Gantz, le ministre israélien des Affaires militaires, a fait allusion à cette agression sans préciser le nom du pays ciblé, mais les médias sionistes, dont le journal Haaretz ainsi que les chaînes 12 et 14 ont confirmé à l'unanimité qu'il s'agissait du Yémen, sans pour autant révéler les cibles de cette agression et la façon dont elle s’est déroulée. Entre temps, le mouvement yéménite Ansarallah et son gouvernement à Sanaa sont restés silencieux ; ils n’ont confirmé ni démenti les attaques et leurs éventuelles conséquences humaines ou matérielles.

Quoi qu’il en soit, cette agression serait un « cadeau » majeur et précieux offert par le régime sioniste à la Résistance yéménite : le peuple yéménite, avec toutes ses orientations politiques, idéologiques et géographiques font partie des peuples arabes et musulmans les plus courageux et les plus désireux de s'engager dans la confrontation contre l'occupation israélienne pour libérer la Palestine et ses lieux saints.

Le développement des armes de missiles et la grande efficacité des drones sur les champs de bataille mais aussi les huit années de guerre avec l’Arabie saoudite ont pratiquement mis fin à la supériorité aérienne israélienne, raccourci les distances et fait du mouvement d’Ansarallah capable de frapper le régime sioniste dans toute guerre à venir.

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La réponse yéménite à cette agression israélienne ne tardera pas à tomber, et ce, sur deux fronts principaux : tirer directement depuis le nord du Yémen des roquettes et des drones sur des sites dans le sud de la Palestine occupée ou les passer en contrebande et les lancer depuis les terres saoudiennes ou irakiennes. À cet égard, des rapports militaires confirment que certains missiles et des drones yéménites peuvent parcourir une distance estimée à environ deux mille kilomètres pour atteindre leurs cibles. Mais, il existe aussi une troisième option offerte par les navires et bateaux en mer Rouge qui n'ont pas besoin d'aéroports et de pistes pour mener l’opération. Ainsi les missiles peuvent être expédiés à bord des voitures ou des bateaux. Par ailleurs, les combattants d’Ansarallah peuvent lancer des attaques de missiles et de drones sur les navires israéliens en mer Rouge et dans le détroit de Bab el-Mandeb ou les prendre pour cibles par des bateaux-suicides voire des frappes d’artillerie depuis les installations sur des îles désertes, suggère un expert militaire yéménite lors d’une interview avec Rai al-Youm.

L’existence d'une coordination politique et militaire de haut niveau entre la Résistance yéménite et le Hezbollah au Sud-Liban confirme cet hypothèse au plus haut niveau. D'autant plus qu’une éventuelle confrontation à venir sur le front libanais en raison de la crise du gaz est devenue presque certaine à moins qu’un accord ne soit conclu dans les deux prochaines semaines entre le Liban et Israël par l'intermédiaire des États-Unis.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV