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Sous le feu lourd, le Sultan Erdogan sur le point de capituler!

Le samedi 30 juillet, un impressionnant exercice militaire « hybride » a eu lieu en Syrie avec la participation des unités de l’armée syrienne et russe. (Capture d'écran)

Qu'est-ce qui pourrait bien avoir poussé le ministre turc des Affaires étrangères à prétendre avoir rencontré, après onze ans de guerre sans merci contre la Syrie, et ce, dans le strict objectif de rendre service à l'axe US- Israël-OTAN, son homologue syrien si ce n'est que le Sultan est sur le point de perdre!

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu a en effet, révélé jeudi, avoir brièvement rencontré son homologue syrien, Fayçal Meqdad en octobre, en marge du sommet du Mouvement des non-alignés.

Qu'a dit cette nuit le ministre turc?

S'exprimant, jeudi 11 août, à Ankara, Çavuşoğlu a déclaré avoir dit à Meqdad que « nous devons en quelque sorte nous réconcilier avec l'opposition et le gouvernement en Syrie. Sinon, il n'y aura pas de paix durable ».

« Pour empêcher le démembrement de la Syrie, il doit y avoir une administration forte en Syrie. La volonté qui peut dominer chaque recoin de ses terres ne peut être obtenue que par l'unité et la solidarité », a-t-il déclaré aux journalistes lors de la clôture d'une conférence des ambassadeurs.

Cavusoglu a expliqué avoir parlé à Meqdad en marge d’une réunion du Mouvement des non-alignés tenue l’année dernière à Belgrade.

Ces propos du ministre turc des Affaires étrangères à propos de la Syrie interviennent alors qu’après l'émergence du terrorisme et le début de la guerre en Syrie, les relations entre les deux pays ont été unilatéralement coupées par Ankara, et la Turquie a apporté ses soutiens militaires et politiques aux terroristes armés et à l’opposition durant cette décennie.

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Mais le ministre turc des Affaires étrangères dit-il la vérité ou est-ce un coup de bluff qui vise à faire sauver la face à une Turquie atlantistes aux abois?

Le 11 août, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont annoncé avoir mené trois attaques contre l'armée turque en réponse aux récentes frappes d'artillerie et de drones qui ont coûté la vie à plusieurs de leurs membres et au moins sept civils, a-t-on appris du site web South Front.

« Dans le cadre de notre droit à la légitime défense et en représailles aux agissements turcs, nos forces ont mené trois opérations d’envergure visant les positions de l’armée turque le long de la frontière adjacente à la ville turque de Mardin », a déclaré FDS dans un communiqué.

Selon le site web South Front, les attaques des FDS ont débuché sur la destruction de trois véhicules blindés turcs équipés de missiles guidés antichars. Selon le groupe, 23 militaires turcs ont été tués et deux autres blessés dans ces attaques.

Vidéo: attaque au missile contre des blindés turcs en Syrie.

L'annonce est intervenue quelques heures seulement après que les Forces de libération d'Afrine (FLA), un groupe de guérilla kurde affilié aux FDS, ont revendiqué la responsabilité des récentes attaques par tir indirect sur des bases turques dans le nord de la Syrie.

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Les récentes attaques des forces kurdes n'ont pas réussi à dissuader la Turquie, qui a mené plusieurs frappes dans des zones contrôlées par les FDS après le 8 août.

Le 9 août, une frappe de drones turcs sur la ville de Qamichli dans la périphérie nord de Hassaké a coûté la vie à quatre éléments des FDS. Plus tard le 10 août, un commandant et un élément des FDS et un civil ont été tués lorsqu'un drone turc a pris pour cible leur véhicule près de la ville de Mala Sbat à l'ouest de Qamichli.

L'armée turque et ses mercenaires se préparent à lancer une nouvelle opération contre les FDS depuis près de deux mois. Ankara pourrait servir de prétexte les récentes attaques des FDS et des FLA pour lancer de nouvelles opérations.

Le 10 août, les FLA ont revendiqué trois attaques récentes qui visaient l'installation de l'armée turque dans la banlieue nord d'Alep en Syrie.

Dans un communiqué,ils ont déclaré que leurs éléments avaient détruit, le 5 août, un système de surveillance de l'armée turque installé dans une base clé près de la ville d'al-Bab.

Les FLA ont également assumé la responsabilité des tirs indirects des 6 et 7 août qui ont visé deux bases de l'armée turque près des villes d’Inab et de Kaljibrin. Le groupe a affirmé que les attaques avaient tué six militaires turcs et en avaient blessé 11 autres. Cependant, des sources d'information de l'opposition syrienne ont déclaré que seuls quatre militaires ont été blessés dans la base d'Inab et six autres ont été blessés dans la base de Kaljibrin.

L'attaque de la base d'Inab a également endommagé une batterie d'obusiers automoteurs T-155 Fırtına de 155 mm, tandis que l'attaque de la base de Kaljibrin a détruit un dépôt de munitions assez important de l'armée turque.

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Au cours des dernières semaines, les FLA ont intensifié ses attaques contre l'armée turque et ses mercenaires dans ce qui semble être une réponse aux récentes frappes de drones turcs contre les FDS. Les frappes ont coûté la vie à de nombreux éléments et commandants kurdes.

Au fait, il semblerait que les militaires turcs ne comptent pas mettre un terme à leur présence illégale dans le nord de la Syrie et ces attaques sauvages à coup de drone avec quoi ils visent femmes et enfants à Qamichli et à Hassaké depuis des jours, en sont la preuve.

Une source syrienne y revient :

Les déclarations du président turc Recep Erdogan à l'issue de sa rencontre avec son homologue russe, Vladimir Poutine ont suscité de nombreuses interrogations sur les intentions turques pour la Syrie, notamment au regard de « l'opération militaire » qu'Ankara menace de lancer dans les zones sous contrôle des FDS.

Butros Marjana, chef de la Commission des affaires arabes du Parlement syrien a déclaré dans une déclaration exclusive à Sputnik que la Turquie tente de former une entité turque parallèle à l'État syrien dans le nord du pays, comme s'il travaillait à transformer cette partie de la Syrie en un (État). C'est une sorte de reproduction de la politique de l'Empire ottoman.

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« Le bilan de l'Etat turc n'incite pas à rassurer. Par le passé, il n'a pas respecté les accords qu'il a signés avec la Russie pour sécuriser la route internationale Lattaquié - Alep (M4).

En outre, Ankara a soutenu des groupes terroristes et les a renforcés dans les zones occupées par des terroristes en Syrie et a établi des bases militaires pour soutenir les groupes affiliés à Al-Qaïda », a-t-il dénoncé.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV