TV
Infos   /   A La Une   /   Iran   /   Europe   /   L’INFO EN CONTINU   /   LE CHOIX DE LA RÉDACTION

Une monnaie "hybride" créé par Iran-Russie qui sonne les glas du billet vert...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une image en gros plan d'un billet de banque iranien de 10 000 rials et d'un billet de banque russe de 100 roubles. ©Getty Images

Entre un Iran sanctionné depuis 4 décennies et ayant une flotte aérienne désuète qui entre nous envieraient pas mal des alliés US à qui l’Amérique interdit d'avoir une flotte de fabrication nationale t on pense à l'Allemagne ou au Japon et ce, pour pouvoir faire écouler les F-35, les F-16.. et autres produits de Lockheed Martin, un Iran qui devient du jour au lendemain "fabriquant de pièces détachées" de l'une des plus puissantes flotte aérienne du monde avec des centaines de MiG et de Sukhoi , une situation qui pourrait même déboucher sur une ligne de production  de Su-30 en Iran d'une part et un Iran qui toujours à la faveur des sanctions US ayant désormais largement touché la Russie, décide avec cette dernière d'inventer une monnaie " hybride" qui tout comme les tactiques de guerre de la Résistance s'adapte rapide à la situation, une monnaie mi russe mi iranienne de l'autre, lequel préférerait l'Amérique? La réponse est bien claire : le premier Iran.

La plus étrange clause de coopération militaire post guerre Ukraine Iran-Russie?

Car si une armée iranienne dotée d'une flotte de Su-30, l'axe US/Israël pourrait composer avec en faisant profil bas comme il le fait face aux missiles iraniens mais un Iran, fossoyeur du dollar qui aidé par la Russie est sur le point de miner un mécanisme d'arnaque séculaire quitte à l'introduire au sein des pays de la Résistance, il est intolérable. Mais intolérable ou pas, c'est ce qui est entrain de se produire depuis  déjà quatre mois,  et le sommet du président Poutine à Téhéran n'en a fait qu’accélérer la cadence. Or Forbes s'en alarme  à la fois de cette connexion iranienne au SWIFT russe mais aussi de cette invention monétaire signée Raissi-Poutine qui a donné naissance à une monnaie mixte roublorial (rouble+riyal).

" La Russie et l'Iran ont commencé à prendre des mesures-choc– et potentiellement importantes – pour retirer le dollar américain de leur commerce bilatéral, avec le lancement d'un système de règlement utilisant leurs propres devises, écrit la magasine qui ajoute

"L'Iran Currency Exchange (ICE) a inscrit la paire rouble-rial en juillet, à la suite d'un voyage à Moscou du gouverneur de la Banque centrale iranienne Ali Salehabadi, début juillet. Le nouvel arrangement signifie que les deux pays peuvent désormais régler leurs transactions commerciales dans les devises nationales. Le premier échange a eu lieu le 19 juillet et montait à 3 millions de roubles (48 000 $). C'est également le jour où le président russe Vladimir Poutine est arrivé en Iran pour des entretiens avec le Leader iranien et son homologue Ebrahim Raïssi.  Les médias iraniens ont rapporté que le nouveau système pourrait réduire la demande de dollars de 3 milliards de dollars par an. Le commerce bilatéral entre l'Iran et la Russie est estimé à 4 milliards de dollars en 2021 mais, trouvant une cause commune dans leur statut de paria à l'ouest, les deux pays disent qu'ils espèrent porter le commerce bilatéral à 8 milliards de dollars à court terme.

Le nouvel accord commercial leur permet de s’abstenir de l'usage de dollars et de déjouer également l'impact de certaines sanctions internationales. Les deux pays font l'objet d'embargos commerciaux de grande envergure de la part de l'Occident. Les responsables iraniens espèrent étendre le nouveau système de règlement bilatéral pour inclure les devises d'autres partenaires commerciaux clés, notamment la livre turque, la roupie indienne et le dirham des Émirats arabes unis.

Lire aussi: L'Iran veut commercer avec la Russie en monnaie nationale

« Nous proposerons d'autres devises à l'avenir pour avoir un panier diversifié et réduire l'influence de devises comme le dollar », a déclaré Salehabadi le jeudi 21 juillet. Si cela se produit, cela aura pour effet de créer un réseau d'accords permettant à l'Iran de faire du commerce sans avoir recours au dollar ou à l'euro. Cependant, les personnes impliquées de l'autre côté de l'accord peuvent encore se méfier du risque d'être pris dans des sanctions secondaires. Mais ce n'est pas tout car à côté de ce brassage monétaire, il y a le lancement d’une nouvelle messagerie interbancaire entre l'Iran et la Russie.  Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé de la diplomatie économique, Mehdi Safari, a également lancé l'idée de développer une nouvelle messagerie interbancaire entre l'Iran et la Russie. Cela pourrait servir d'alternative à Swift, le principal système international actuellement en place, qui opère depuis son siège en Belgique.

De nombreuses banques russes et iraniennes se sont retrouvées exclues du système Swift dans le cadre des sanctions imposées aux deux pays et elles s'interconnectent surtout que cela fait des années que l'Iran contourne les sanctions financières à l'aide d'un impressionnant réseaux bancaire parallèle composée de centaines de mini banque à travers le monde, un réseau que vient d'intégrer le conglomérat de banques russes. 

Selon Moscou, l'Occident est le grand perdant des sanctions anti-russes des USA. (Photo d'illustration)

La Russie dispose déjà de son propre système de messagerie bancaire, SPFS (Sistema Peredachi Finansovykh Soobscheniy), qui a été mis en place après l'invasion de la Crimée en 2014. Le Financial Times a rapporté en mars que cela est de plus en plus utilisé par les banques pour les paiements au sein de l'Union économique eurasienne – un groupe qui comprend les voisins de la Russie, l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan et le Kirghizistan. L'Iran a également envisagé de rejoindre ce système. Plus récemment, en juin, le russe Rostec a déclaré avoir développé une plateforme blockchain appelée CELLS, qui pourrait remplacer SWIFT.

A lire: Vers un combat BRICS VS SWIFT

S'adressant aux médias fin juillet, le gouverneur de la Banque centrale iranienne, Salehabadi, a déclaré : « Deux pays qui veulent dé-dollariser leurs transactions doivent avoir un système spécial similaire à SWIFT... Nous sommes pratiquement parvenus à un très bon accord. ». Mais à quoi rime cette évolution? L'Iran et la Russie sont les premiers pays à prendre leurs distances des réseaux financiers occidentaux pour créer un système alternative propre à se faire intégrer par n'importe quel autre pays que l'Occident chercherait à sanctionner. C'est une mini victoire pour l'axe Russie-Iran qui défie le régime des sanctions, l'une des armes les plus efficaces pour imposer les politiques occidentales. C'est à peu près comme des monnaies digitales qui ont permis aux pays sanctionnés à contourner allègrement les restrictions bancaires. Ainsi, la Russie et l'Iran offrent un exemple aux autres pays qui chercheraient à réduire leur dépendance aux réseaux occidentaux. Et il est évident que tout ceci intéresse en premier lieu la Chine. 

En savoir plus : Téhéran-Moscou contournent-ils Swift?

La Chine a développé son propre système de règlement interbancaire appelé CIPS qui est opérationnel depuis 2015. En avril, le ministre russe des Finances, Anton Siluanov, a appelé à ce que les systèmes de paiement des pays BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) soient plus étroitement intégré.Un BRICS où l'Iran est invité et où il a déjà sa place.  En marge de la visite du président russe Vladimir Poutine en Iran, le gouverneur de la Banque centrale d'Iran a annoncé le mercredi 27 juillet que Téhéran et Moscou avaient commencé à traiter le riyal iranien contre le rouble russe dans leurs échanges bilatéraux, et que les exportateurs de matières premières pourraient vendre le rouble qu'ils ont obtenu du côté russe sur le marché iranien pour importer des marchandises de Russie.

Coïncidant avec la suppression par les deux pays du dollar de leurs échanges commerciaux, le change iranien a commencé à négocier le rouble russe et le riyal iranien. Les statistiques montrent que le commerce de l'Iran avec la Russie au cours des trois premiers mois de l'année iranienne en cours a augmenté de 9 % en volume et de 11 % en valeur. Les exportations iraniennes vers la Russie au cours des trois derniers mois ont augmenté de 6 % en poids et ont chuté de 15 % en valeur par rapport à la même période l'an dernier, tandis que les importations iraniennes en provenance de Russie ont augmenté de 15 % en poids et de 22 % en valeur par rapport à la même période de l'année dernière. Que signifie cette hausse? elle signifie, fort malheureusement que la monnaie mixte tout comme l'interconnexion de messagerie Russie-Iran marche! 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV