La récente visite du gouverneur de la Banque centrale d’Iran en Russie et la rencontre de la délégation économique de haut niveau des deux pays indiquent la sérieuse détermination du tandem Téhéran/Moscou à développer leurs relations économiques. Et sur fond de la visite imminente de Vladimir Poutine en Iran, l’on s'attend à ce que la suppression des derniers obstacles au développement des relations économiques entre les deux Etats soit à l'ordre du jour.
La pierre angulaire de la nouvelle ère des relations économiques entre l'Iran et la Russie a été posée à la suite de la visite en janvier du président iranien Ebrahim Raïssi en Russie ; la visite qui a marqué le point de départ du dialogue entre les responsables des deux pays pour l’essor des relations irano-russes.
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Au terme de l’ensemble des réunions bilatérales, une déclaration a été signée dans huit secteurs dont la coopération commerciale et économique, la finance et la banque, le transport, la logistique, la douane, l'industrie et les mines, l'agriculture, l'énergie et la santé.
Le développement de la coopération financière et bancaire entre les deux pays et l'utilisation des monnaies nationales pour les échanges, la définition d'un système de messagerie bancaire irano-russe afin de faciliter les relations économiques, la promotion du système de transport et du corridor Nord-Sud, la fourniture de la logistique appropriée, la présence de la Russie sur la route commerciale Inde-Iran-Afghanistan, le développement de la coopération dans le domaine des produits agricoles et la fourniture des produits de base figurent parmi les sujets clés évoqués lors des négociations entre les présidents iranien et russe.
D’ailleurs, six mois après le déplacement du président iranien en Russie, lors de la visite de la semaine dernière du gouverneur de la Banque centrale d’Iran Ali Salehabadi en Russie, une partie importante de ces accords ont été mis à exécution.
Salehabadi a noté que le sujet de l’utilisation des monnaies nationales au lieu du dollar américain dans les transactions mutuelles figurait en bonne place à l’ordre du jour des discussions à Moscou. Les responsables iraniens et russes, a-t-il ajouté, ont également eu des entretiens sur le remplacement de SWIFT par des systèmes de messagerie financière nationaux.
Cela intervient alors que le président de la commission des affaires intérieures et des conseils du Parlement iranien Mohammad Saleh Jokar a tenu à faire allusion à la récente visite d’un certain nombre de parlementaires iraniens en Russie et a indiqué : « Le volume du commerce entre l’Iran et la Russie est d’environ quatre milliards de dollars, ce qui n’est pas acceptable et ce chiffre augmentera dans un proche avenir. »
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« L'ambassadeur d'Iran en Russie a mené une activité précieuse dans le domaine du commerce pour relier davantage de provinces iraniennes aux villes russes. Bien sûr, l'augmentation du volume des échanges commerciaux entre les deux pays nécessite le renforcement de l'activité des conseillers commerciaux de l'Iran et de la Russie. La Douma russe est prête à toute coopération avec la République islamique d'Iran pour élargir les relations bilatérales », a-t-il déclaré.
Outre le développement des relations bilatérales, l'Iran et la Russie essaient également de donner de l’essor à leurs intérêts communs sous la forme d'une coopération multilatérale, c'est-à-dire avec l'Union économique eurasienne, l'Organisation de coopération de Shanghai et les BRICS.
Mir Karimi, porte-parole de la Chambre commune irano-russe, estime que des mesures importantes ont été prises pour faciliter les relations commerciales entre les deux pays depuis l’arrivée au pouvoir du 13e gouvernement en Iran, notamment la signature de l'accord de coopération de l'Union eurasienne, qui a préparé le terrain pour des tarifs douaniers vers zéro.
