Il y a quelque chose de parfaitement génial dans ces propos du président russe ce vendredi où il invite le peuple russe à ne pas avoir peur des sanctions en se référant à l'Iran : " Regardez les Iraniens ! ils ont été la cible des sanctions les plus draconiennes de l'Histoire et ils en sont désormais à se faire supplier par les Américains. Attendez un peu, les Américains viendraient aussi nous supplier". Plus d'un observateur a vu à travers cette référence directe à l'Iran le noyau d'une alliance anti sanction Iran.Russie. rappelons que cela fait quatre décennies que les Iraniens luttent contre les sanctions US et qu'ils en ont fait m^me une spécialité. En mai 2020 les cinq pétroliers iraniens qui ont franchi les Caraïbes pour aller livrer de l'essence au Venezuela ont étendu d'ailleurs le corridor maritime anti sanction US de l'Iran jusqu'à l’Amérique du nord, un corridor qui transite depuis dix ans le pétrole à la Syrie et depuis le mois d’août au Liban. Mais cette référence russe au mécanisme anti sanction de l'Iran qui faisait jaser il y a quelque jours le journal de Wall Street lequel dénonçait " tout un système bancaire annexe que l'Iran s'est créer pour contourner le SWIFT" prend un sens bien plus particulier quand on image un Iran ayant rallié le SWIft russe.
Vendredi dernier, l'ambassadeur iranien en poste à Moscou, Jalal Kazemi, a annoncé que l’Iran et la Russie coopéraient ensemble pour connecter les banques des deux pays via un autre système que Swift afin de remplacer le réseau de transactions financières de Swift par son équivalent russe (SPFS). Il a précisé que de nombreuses mesures avaient été prises à cet égard. La Russie, on le sait, a créé un système similaire à Swift afin de remplacer ce système mondial. Au moins sept banques russes ont été déconnectées de Swift à la suite de la guerre russe en Ukraine et en raison des sanctions de l’Occident, ayant empêché ces derniers d'accéder aux marchés internationaux. « Le système russe de messagerie financière (SPFS) est conçu pour faire fi à tout risque qui mettrait en danger l’accès des banques russes au réseau Swift. L'Iran est actuellement en pourparlers pour rejoindre le SPFS. C'est de loin l'envers de cette médaille que les USA croyaient être celle d'une grande victoire que de voir l’Iran banni de la plateforme Swift en 2012, revenir en force réintégrer le SPFS russe qui est déjà depuis 2020, connecté aux quatre-cents utilisateurs et vingt-trois banques dont celle d'Arménie, de Biélorussie, d'(Allemagne, de Kazakhstan, de Kirghizistan et de Suisse.
Et si on ajoute à ce mécanisme la mesure des échanges en monnaie locale en vigueur depuis un certain temps entre l'Iran et ses partenaires dont la Chine, la Russie, la Turquie ou le Venezuela avec qui les échanges iraniens se font en or, le boucle est bouclé et la monnaie nationale iranienne contre quoi l’Amérique se bat depuis 42 ans se voit intégrer une liste de monnaie anti-dollar que sont d'ors et déjà le Yuan et la rouble ou encore et dans certaines cas la roupie indienne. Cela s'appelle la revanche de l'histoire quand on sait que l'Europe est déjà poussée à commercer le gaz russe en rouble et que demain, une fois que les sanctions US auront fini par être levées contre le gaz puis le pétrole iranien qui deviennent de plus en plus vital pour l'(Occident surtout si les missiles et les drones d'Ansarallah continuent à frapper Aramco, cette même Europe sera contrainte à en faire autant avec le rial iranien.
Vendredi Telegraph, le quotidien de sa Majesté qui a été forcé récemment en guise de concession verser les 530 million,s de dollars de la dette britannique sur les comptes de l'Etat iranien et ce, dans l’espoir que l'Iran finisse par signer l'accord de Vienne d'injecter son pétrole et son gaz au marché, s'inquiétait d'un accord tacite Iran/Russie à Vienne, secret évidemment selon lequel accord l'Iran aiderait la Russie à contourner les sanctions en échange du oui russe à un accord que l'Iran veut signer avec l'Occident. Retranscrivons : l'Iran et la Russie contourneront ensemble les sanctions US anti russe une fois les sanctions US décidées contre l'Iran finiraient sous pressions des cours du pétrole par être brisées.