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Poutine largue l'entité et s'en désolidarise

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Drapeau russe (Archives)

Le ministère russe des Affaires étrangères espère qu'Israël fera preuve de justesse dans la fourniture d'armes à Kiev.

« La Russie espère qu'Israël fera preuve de sagesse et continuera à mener une politique équilibrée dans ses relations avec l'Ukraine », a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov.

Plus tôt, Axios a rapporté que le président américain Joe Biden, lors d'une réunion avec le Premier ministre israélien par intérim Yaïr Lapid, l’a appelé à augmenter l'assistance militaire à l'Ukraine.

Dans un contexte d’intensification des sanctions occidentales contre la Russie et la livraison d’une grande quantité d’armes à Kiev, les récentes visites de hauts responsables russes en Iran et la visite imminente du président russe Vladimir Poutine à Téhéran indiquent la sérieuse détermination de la Russie et de l’Iran à développer leurs relations bilatérales dans divers domaines.

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« Nous voyons en l'Iran un partenaire fiable, un pays partageant les mêmes idées dans le contexte des changements globaux associés à la formation d'un ordre mondial multipolaire et aux tentatives de l'Occident collectif de résister par tous les moyens à ce processus objectif », a déclaré Bogdanov lors d'une conférence sur les relations russo-iraniennes.

Le diplomate a ajouté qu'une coopération accrue entre Moscou et Téhéran serait la meilleure réponse aux défis imposés par l'Occident.

Par ailleurs, l'ambassadeur de Russie à Téhéran, Levan Dzhagaryan a déclaré au micro de la chaîne de télévision Russie 24 que « la tournée au Moyen-Orient du président américain Joe Biden sera marquée par la formation d'une coalition anti-iranienne ».

« Désormais, le voyage du président Biden se déroulera sous un tel front anti-iranien, et une ligne sera poursuivie pour constituer une coalition des pays arabes avec Israël, ce qui est catégoriquement inacceptable », a-t-il déclaré.

Selon le diplomate, cette ligne est particulièrement controversée dans le contexte des tentatives de restauration du Plan global d’action commun (PGAC).

« Il semble qu'ils (les États-Unis) parlent verbalement publiquement de leur prétendu intérêt à relancer le PGAC. D’autre part, ils font tout leur possible pour que cela n'arrive pas », a-t-il affirmé.

C'est dans un tel contexte que le président russe rencontrera son homologue iranien à Téhéran le mardi 19 juillet.

« Le président russe Vladimir Poutine se rendra le 19 juillet à Téhéran, la capitale iranienne, pour un sommet de paix sur la Syrie avec ses homologues iranien et turc, respectivement Ebrahim Raïssi et Recep Tayyip Erdogan », a annoncé le mardi 12 juillet le Kremlin.

La Russie, la Turquie et l'Iran ont eu ces dernières années des pourparlers sur la Syrie dans le cadre du processus de paix d'Astana pour mettre fin à plus de 11 ans de conflit dans ce pays.

Le Kremlin a déclaré que Poutine tiendrait également des entretiens séparés avec Erdogan à Téhéran, sans fournir plus de détails.

Le renforcement des liens entre Téhéran et Moscou intervient dans un contexte de l'intensification des tensions entre la Russie et l'Occident en Ukraine. 

Les responsables installés par la Russie dans la région de Zaporizhzhia, dans le sud-est de l'Ukraine, ont annoncé le jeudi 14 juillet qu'ils prévoyaient d'organiser un référendum début septembre sur le rattachement de la région à la Russie. De grandes parties de Zaporizhzhia sont désormais sous contrôle russe, tout comme la plupart de Kherson voisin.

Yevgeny Balitsky, chef de l'administration civile et militaire de Zaporizhzhia, a annoncé qu’un référendum sera organisé au début de l'automne sur l'annexion de la région à la Russie.

C'est la première fois qu'un responsable fixe un calendrier aussi précis pour la tenue d'un référendum sur le rattachement d’une région à la Russie.

Sur le plan économique la guerre en Ukraine continue d'affecter négativement l'économie de l'UE, la mettant sur la voie d'une croissance plus faible et d'une inflation plus élevée par rapport aux prévisions du printemps. Les prévisions économiques (intermédiaires) de l'été 2022 prévoient une croissance de l'économie de l'UE de 2,7 % en 2022 et de 1,5 % en 2023. L'inflation dans l'Union européenne restera extraordinairement élevée pour le reste de l'année, maintenant les ménages et les entreprises sous pression financière à long terme.

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Les dernières prévisions économiques publiées par la Commission européenne offrent une vision pessimiste des temps à venir : les prix dans la zone euro augmenteront en moyenne de 7,6 % en 2022.

En Europe, le gaz continue d'être le moteur de la tendance haussière : au Dutch Title Transfer Facility, première référence européenne, les prix sont passés de 71 MWh début février à 180 € mi-juillet.

La Banque centrale européenne a déjà annoncé une hausse des taux d'intérêt de 25 points de pourcentage pour le mois de juillet, avec une autre hausse attendue en septembre, vraisemblablement de plus grande ampleur.

La nouvelle prévision intervient quelques jours seulement après que Nord Stream 1, l'énorme gazoduc reliant la Russie et l'Allemagne, a commencé une maintenance planifiée de 10 jours, une opération que beaucoup craignent que le Kremlin n'exploite pour couper indéfiniment les flux de gaz en représailles aux sanctions occidentales.

L’interruption totale de l'approvisionnement en gaz russe plongera presque certainement l'UE dans une récession profonde et douloureuse.

La Commission européenne a averti que si Moscou coupait l'approvisionnement en gaz de l'Europe, la situation pourrait encore empirer car l'Europe dépend toujours fortement des importations russes de pétrole et de gaz.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV