Le gouvernement hongrois a annoncé mercredi un «état d'urgence» pour répondre à la crise énergétique, avec une hausse prévue de la production de charbon et l'appel aux ménages à restreindre leur consommation.
Le Chef du cabinet du Premier ministre hongrois, Gergely Gulyas, a annoncé aujourd'hui, mercredi 13 juillet, lors d'une conférence de presse que le gouvernement de son pays déclarait l'état d'urgence dans le secteur de l'énergie en raison de l'escalade de la crise provoquée par les sanctions contre Moscou.
« Comme de nombreux pays, le gouvernement hongrois déclare l'état d'urgence dans le secteur énergétique pour protéger les familles hongroises et fournir de l'énergie. De plus, le gouvernement hongrois a interdit l'exportation d'énergie et de bois de chauffage », a déclaré Gergely Gulyas .
Le ministre des Affaires étrangères et des Relations économiques extérieures de la Hongrie a également déclaré il y a quelques heures que son pays avait entamé des négociations pour l'achat de 700 millions de mètres cubes de gaz en plus des contrats à long terme existants. « A présent les installations de stockage de gaz de la Hongrie sont de 44 % plein », a-t-il dit.
Plus tôt, l'attaché de presse du Premier ministre hongrois a déclaré aux journalistes que le Premier ministre tiendrait une réunion avec le cabinet mercredi pour discuter de la hausse des prix de l'énergie et des problèmes d'approvisionnement énergétique en Europe.
D'autre part, le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a déclaré plus tôt que l'Union européenne ne pouvait pas trouver un moyen de réduire les dommages causés par l'embargo russe sur le pétrole.
Le ministre hongrois a ajouté : « Bruxelles n'a pas de solution proposée pour gérer un potentiel embargo pétrolier contre la Russie, qui aura un effet comme une bombe atomique sur l'économie hongroise… »
Peter Szijjarto avait précédemment reconnu devant le Parlement hongrois que les sanctions proposées sont problématiques pour ce pays.
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Les autorités hongroises ont averti à plusieurs reprises qu'elles utiliseraient leur droit de veto pour empêcher l'embargo pétrolier.
Pauvre en ressources naturelles, la Hongrie importe actuellement 65% de son pétrole de Russie et 80% de son gaz.