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Manoeuvre navale Iran/Russie/Chine/Venezuela aux Caraïbes

Le drone iranien Mohajer-6. ©Defapress

Au milieu du mois d’août, les eaux du Venezuela vont accueillir les exercices des forces de l’Iran, la Russie et la Chine. C’est la première fois dans l’histoire que des unités de la marine iranienne vont participer à un exercice militaire à quelques dizaines de kilomètres des eaux américaines dans l’hémisphère occidental. Un think tank américain estime que « les ennemis des États-Unis s’unissent annoncer voix haute que la région est prête à accepter une force multipolaire ».

Pour la première fois dans l’histoire, la marine de l’armée de la RII assistera en août prochain à un exercice conjoint aux côtés de la Chine, la Russie et des 10 autres pays dans les eaux de l’hémisphère occidental et dans l’arrière-cour des États-Unis.  

« À la mi-août, les eaux du Venezuela vont accueillir les des forces navales de plusieurs pays, dont l’Iran, la Russie et la Chine. » C’est ce qu’a rapporté le think tank « Center for a Free and Safe Society ».

Selon le site Web du journalisme politique conservateur américain « Washington Free Beacon », le groupe de réflexion « Center for a Free and Secure Society » a indiqué dans son rapport : « De tels exercices de guerre montrent que les ennemis de l’Amérique du monde entier “se préparent à annoncer haut et fort que la région est prête à accepter une force multipolaire.”

À son égard, l’armée russe s’apprête à envoyer pour la première fois ses unités navales à cet exercice conjoint.

Par ailleurs, les forces de la Russie, de l’Iran et de la Chine organisent un tel exercice à quelques dizaines de kilomètres des frontières maritimes des États-Unis d’Amérique et dans leur arrière-cour sud-américaine.

Aussi, c’est la première fois dans l’histoire que des unités de la marine iranienne vont participer à un exercice militaire à quelques dizaines de kilomètres des eaux américaines dans l’hémisphère occidental.

Les États-Unis ont toujours vu l’Amérique latine et les Caraïbes comme leur arrière-cour et sont extrêmement sensibles à l’égard du déploiement militaire d’autres pays dans cette région.

Lire aussi : Afghanistan : que compte faire un partenariat Iran-Chine-Russie ?

Pendant la guerre froide, en 1962, les États-Unis sont allés au seuil d’une guerre nucléaire dévastatrice à cause du déploiement d’anciens systèmes de missiles soviétiques à Cuba et ont même donné à Moscou un ultimatum d’éventuelle attaque nucléaire.

«  L’exercice imminent des pays rivaux des États-Unis dans l’hémisphère occidental de la planète est l’un des signes les plus évidents que l’Alliance des gouvernements opposants à Washington en Amérique latine tente de renforcer ses relations avec la Russie, la Chine et l’Iran. »

Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a récemment eu un voyage officiel au Moyen-Orient, au cours duquel il a par ailleurs signé un accord stratégique de 20 ans avec l’Iran, qui constitue les bases d’une coopération économique et pétrolière entre les deux pays, faisant l’objet des sanctions américaines. Les deux parties se sont d’ailleurs accordées sur une coopération mutuelle d’ordre militaire.

Maintenant, les deux pays ont franchi le premier pas dans le sens de leur coopération militaire ; mercredi après-midi, des sources d’information ont annoncé le vol de drones iraniens assemblés au Venezuela lors du défilé militaire du pays.

Lors d’un défilé militaire du mardi 5 juillet, l’armée vénézuélienne a, pour la première fois, dévoilé des drones de combat iraniens assemblés au Venezuela, selon le même rapport.

Les drones, qui étaient initialement connus sous le nom iranien « Mohjer-2 », sont désormais identifiés sous le nom de « Antonio Jose Sucre- 100 (ANSU-100). 

Ce drone est capable de mener des missions de reconnaissance et de surveillance, ainsi que des missions d’assaut, avec un grand rayon d’action et une grande endurance en vol.

Le drone Mohajer-6 est le dernier membre de la famille des avions sans pilote Mohajer, de la catégorie des drones de combat tactiques, qui peut être utilisé dans une variété de missions militaires et civiles. La portée opérationnelle de cet oiseau télécommandé est d’environ 2 000 km. Il a la capacité de transporter 40 kg de charge, mais dans un essaim, cela devient bien plus grand. Il peut aller jusqu’à 200 kilomètres à l’heure et est capable de transporter deux bombes intelligentes et un point-and-shoot vertical thermoptique sous ses ailes.

En outre, l’Iran a, ces dernières années, conclu des accords stratégiques de 20 ans avec la Chine et la Russie.

Les pays d’Amérique latine signent également des contrats militaires avec la Russie.

Tout porte à croire que le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) d’Iran s’attelle à étendre sa sphère d’influence en Amérique du Sud.

Parallèlement à l’essor des relations militaires et économiques entre l’Iran et le Venezuela, le président du Nicaragua, Daniel Ortega, a renouvelé un accord militaire avec la Russie qui permet aux soldats, avions et navires russes de pouvoir faire des patrouilles dans les frontières de ce pays et de mener exercices d’entraînement militaires conjoints. Ledit accord militaire a été signé en pleine guerre Russie-Ukraine, ce qui montre que malgré la guerre en cours, les Russes sont toujours résolus à prolonger leur présence en Amérique latine.

Au demeurant, la Chine a été active dans cette région ces dernières années.

Sur cette base, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a signé plusieurs accords économiques avec l’Uruguay, le Nicaragua et l’Équateur lors de sa visite en Amérique latine le mois dernier.

Le gouvernement chinois a d’ailleurs l’intention de faire participer les pays latino-américains dans son initiative « Une ceinture, une route » et cherche dans ce domaine de nouveaux partenaires dans cette région, comme l’Argentine.

En plus de participer à ce projet, l’Argentine, à l’instar de la RII, souhaite l’adhésion à l’union « BRICS » (Chine, Inde, Russie, Brésil et Afrique du Sud), qui regroupe près de la moitié de la population du monde.

Dans le silence médiatique, la Chine, aux côtés de la Russie, accélère sa politique de dédollarisation de l’économie mondiale et a récemment signé un accord avec une banque basée en Suisse pour créer une réserve de devises basée sur le yuan aux côtés de l’Indonésie, de la Malaisie, de Hong Kong, de Singapour et du Chili afin de contrer le dollar américain.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV