L’agence de presse russe Ria Novosti a fait part ce lundi 23 août de la tenue d’un nouveau tour d’exercices militaires russo-sino-iranien dans les eaux du golfe Persique.
« Les marines iranienne, russe et chinoise organiseront un exercice militaire conjoint dans le golfe Persique pendant les derniers jours de l’année 2021, ou les tout premiers jours de l’année 2022 », a annoncé l’ambassadeur de Russie en Iran, Levan Jagarian, cité par Ria Novosti.
« Des embarcations appartenant aux armées de ces trois pays participeront à cette manœuvre militaire qui sera focalisée sur la sécurité de la navigation et la lutte contre la piraterie maritime », a indiqué le diplomate russe qui a insisté sur une approche logique et mesurée de son pays, car « une nouvelle escalade ne serait point dans l’intérêt des pays de la région ».
L’ambassadeur de Russie à Téhéran a également affirmé que Moscou prêtait une importance particulière à ce qu’il a appelé le « rapprochement entre l’Iran et certains pays arabes du golfe Persique ».
M. Jagarian a aussi et surtout affirmé qu’à la suite de la levée des sanctions onusiennes sur la vente d’armements à l’Iran, Moscou et Téhéran s’occupaient des négociations au sujet de la transaction d’équipements militaires.
Dans un autre rapport, Ria Novosti relate toujours les déclarations de l’ambassadeur russe à Téhéran, d’après lesquelles les coopérations technique et militaire entre Moscou et Téhéran sont vieilles de plus de 50 ans. « Sur fond des intérêts mutuels, ces coopérations continuent à se développer, avec un souci particulier de respecter les règlements internationaux concernant le commerce d’armes », a-t-il précisé.
Faisant allusion aux préparatifs en cours pour organiser en cette année 2021 les compétitions internationales des armées du monde dans le port iranien de Chabahar, Levan Jagarian a indiqué qu’outre l’Iran et la Russie, quatre autres pays, à savoir, la Chine, l’Inde, la Syrie et le Venezuela, devront participer à ces jeux militaires.
l’Iran sera cette année hôte des compétitions dans la catégorie dite « Coupe de la mer, plongée sous-marine et maîtres des armes », dans le cadre des compétitions internationales des armées du monde organisées depuis bientôt six ans par la Russie.
L’accueil de certaines disciplines a été confié, lors des derniers tours, aux pays voisins de la Russie ; et c’est ainsi que dans la catégorie susmentionnée, la ville d’Ispahan (centre), ainsi que les deux ports de Bandar Anzali (côtes de la mer Caspienne) et de Konarak (côtes de la mer d’Oman, tout près de Chabahar) en Iran accueilleront les athlètes militaires.
La Flotte du Pacifique de la marine russe sera hôte d’une autre partie des compétitions maritimes avec la participation, entre autres, de la Chine et du Vietnam.
Dans la Coupe de la mer, prévue dans les eaux de la mer Caspienne, des embarcations avec un poids inférieur à 1000 tonnes rivaliseront les unes avec les autres dans la discipline de tir en utilisant les systèmes de l’artillerie navale. L’agilité et la gestion des dégâts [dans les opérations fictives] font elles aussi l’objet des compétitions navales en mer Caspienne auxquelles vont participer la RII, la Fédération de Russie, la République d’Azerbaïdjan et le Kazakhstan.
L’Iran participera à ces compétitions avec deux embarcations de la classe Sina, le premier fruit des efforts des techniciens de l’industrie militaire iranienne en termes de construction des embarcations légères lance-missiles après la guerre imposée.
Ayant été développées suivant la classe de lance-missiles appelée « Combattante II », ces embarcations pèsent environ 265 tonnes pour une longueur de 47 mètres.
Les deux embarcations iraniennes attendues aux compétitions sont Joshan et Peykan, les seules embarcations présentes avec le tonnage susmentionné, qui soient équipées de missiles de croisière antinavires.
Ces types de navires accueillent jusqu’à 30 membres d’équipage et sont dotés d’équipements militaires assez variés dont quatre missiles de croisière antinavires de type Nour, un canon de 76mm et un canon de 40 mm, auxquels s’ajoutent les radars bande X de contrôle du tir de type Samen et ce, dans un processus d’optimisation commencé il y a quelques années.
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Samen est un radar MSE très efficace dans les opérations de guerre électronique. À noter que les mesures de soutien électronique ou MSE est la branche des télécommunications militaires qui s’occupe de la guerre électronique en mesurant les caractéristiques radioélectriques de l'environnement par écoute.