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La révélation-choc du CGRI qui fera de la Chine et de la Russie les vainqueurs de la bataille en mer Noire et en mer de Chine

Les marins iraniens accueillent à Bandar Abas les navires russes (Irna)

La flotte russe du Pacifique a déclaré qu'elle participerait à des jeux de guerre navals conjoints avec l'Iran et la Chine. Ce sera le troisième exercice du genre à avoir été organisé par l'Iran, la Chine et la Russie dans une zone d'opération étendue entre le golfe Persique et l'océan Indien. Le service de presse de la flotte pacifique russe a déclaré mardi qu'une délégation de personnel de la marine s'était rendue dans la ville portuaire de Chabahar, dans le sud-est de l'Iran, pour une séance de planification et une coordination préliminaire.

Un détachement de navires de guerre de la flotte russe du Pacifique, comprenant le grand pétrolier Boris Butoma et le destroyer russe Admiral Tributs ainsi que les croiseurs lance-missiles Varyag et Guards Order of the Nakhimov, rejoindra les flottes iranienne et chinoise pour les exercices. L'unité a entrepris un voyage depuis le port sud de Vladivostok en Extrême-Orient russe quelques jours avant le Nouvel An 2022 et a jeté l'ancre près du port de Chabahar sen Iran plus tôt dans la semaine.

En août 2020, l'ambassadeur de Russie à Téhéran, Levan Dzhagaryan, avait déclaré que des exercices navals conjoints dans le golfe Persique auraient lieu fin 2021 ou début 2022. Il avait également déclaré que l'objectif principal des exercices était d'assurer la sécurité de la navigation sur les voies de navigation internationales et les opérations de lutte contre la piraterie. En 2019, la Chine, la Russie et l'Iran ont organisé leurs premiers exercices navals conjoints dans la région alors qu'en juillet 2021, l'Iran a participé à un défilé naval près de Saint-Pétersbourg à l'invitation de la Russie. Et entre temps, en septembre 2020, la marine iranienne a assisté à l'exercice de la marine russe dans la mer Caspienne.

Mais à quoi rime l'annonce d'un tel exercice tripartie alors même que le président russe Vladimir Poutine reçoit ce mercredi à Moscou son homologue iranien Ebrahim Raïssi ? Y a-t-il un lien quelconque entre l'actualité russo otanienne d'une part et cet exercice de l'autre? S'il est vrai que la marine iranienne aura l'occasion de s'exercer avec un des plus puissants destroyers anti-sous-marins de classe Udaloy, l'amiral Tributs, avec un déplacement standard de 6 200 tonnes et un déplacement à pleine charge de 7 900 tonnes et ayant une longueur de 535 pieds, une poutre de 63 pieds et un projet de 20 pieds et surtout fort d'un équipage de 300 hommes, tout porte à croire que par les temps qui courent, la marine russe et chinoise aimeraient, elles aussi, se familiariser avec quelques-unes de ces tactiques de guerre asymétrique dont le CGRI a le secret. Après tout, les guerres changent de forme dans une économie mondiale largement mise à l'épreuve par la pandémie et quiconque serait en réduire les coûts tout en préservant la furtivité et la précision de ses coups serait gagnant. 

Lors d'un désormais célèbre exercice général, Grand prophète-17 les forces armées iraniennes ont exposé pour la première fois l'une de leurs plus pertinentes armes navales, vedettes rapides sans pilote baptisée Ya Mahdi. Cette vedette fait partie d'un très grand projet qui s'est déjà soldé par la fabrication des drones sous-marins iraniens dont l'émergence en mai 2021 au large de Gaza et contre les sites offshore israéliens a pris de court plus d'un expert occidental. Ya Mahdi a une longueur de 11,9 mètres, une largeur de 3,1 mètres et une hauteur de 1,5 mètre. Il pèse 5,8 tonnes et dispose de deux moteurs de 660 ch qui l'accélèrent à 60 nœuds à 92,5 km/h (25,69 m/s).

Ces navires peuvent être équipés dans une variété de configurations, allant des armes légères aux missiles de croisière et de torpille. L'analyse des images révèle que la majorité est armée d'au moins une mitrailleuse lourde DShKM 1938 montée (12,7 × 108 mm, légèrement plus grande que 0,50 cal), ainsi que de 107 mm ou d'autres lance-roquettes similaires.

"Ce sont des missiles de croisière anti-navires guidés par radar capables de détruire des cibles de 1 500 tonnes et d'endommager des cibles encore plus grandes" Opéré par télécommande, Ya Mahdi est revendiqué par l'Iran, ainsi que l'ont prouvé les images publiées à la suite de l'exercice Grand prophète-17 pour être capables de suivre les navires de guerre et de les percuter et de percer des trous de 7 mètres de diamètre dans leurs coques à l'aide de missiles. Mais ce ne serait sans doute pas ce genre de démonstration qui attirerait Russes et Chinois, leurs marines respectives étant même dotées de missiliers hypersoniques.

Qu'est-ce qui pourrait les intéresser? Le concept de réseautage. Il y a peu, le commandant en chef de la force navale du CGRI expliquait le concept de "l'hybridation" des drones et des vedettes rapides sans pilotes de sorte que cet assemblage puisse viser n'importe quelle cible à une distance de 10 km. Evidemment vu que les UAV ont besoin d'un propulseur et qu'en milieux marins, ce propulseur-vedette serait soumis aux conditions météorologiques et à la mobilité de la mer et aux aléas identiques, ce serait un défi que de pouvoir lancer des attaques hybrides anti navire à l'aide du duo drone-Ya Mahdi. L'Iran a-t-il relevé ce défi? Visiblement. 

Selon des images il semblerait que ce vaste projet asymétrique qui permet la destruction des méga navire par une opération hybride aéronavale vedettes rapides-drones aurait été réalisé par les Iraniens, le hors-bord jouant là le rôle de propulseur. 

Les navires rapides du CGRI peuvent embarquer des drones dans différentes zones et servir de rampe de lancement aux 
UAV. Imaginez maintenant quelle tâche difficile sera-t-elle pour les navires ennemis de contrer une nuée de vedettes-drones qui l'attaquerait de façon synchrone?

Contrer ce volume d'attaque neutralisera entièrement les radars et les systèmes d'interception et de reconnaissance. Certains affirment que le modèle d'hybridation que le CGRI a déjà appliqué à ses missiles a servi de référence dans le duo Ya Mahdi-Drone, une arme de combat naval qui présente les avantages suivants : L'un d'eux est la suppression du facteur humain avec tout ce que cela compte en termes de réduction des pertes. Ensuite il y a la suppression des systèmes de défense des navires, qui seront soit saturé par cette grande masse de drones et de UAV et puis détruits pour de bon ou alors saturé de façon à ce que les missiles antinavires et d'autres armes appropriés passent à l'acte. C'est ce genre de tactique qu'il faut en mer de Chine et en mer Noire. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV