Une concomitance bien significative : le mercredi 29 juin alors même que le président Poutine rencontrait le président Raïssi comme si il venait de rencontrer un "ami d’enfance" à Doha, l'Européen Mora s'arrachait les cheveux à convaincre les Yankee d'être logique et honnête au moins une fois avec leurs alliés et de ne pas saper la reprise des négociation avec l'Iran maintenant que l’espoir de la paix s'éloigne totalement de l'Europe et que la Suède et la Finlande ont été greffé es aux bottes des USA quitte à embraser aussi la mer Baltique. En vain, l'Européen Mora qui avait en tête cet épisode d'arrestation de Grossi, chef de l'AIEA à Francfort, et ce de son retour à Téhéran puisque le Mossad avait souhaité l'interroger à l'aéroport et en détails, a très bien compris que le pétrole et le gaz iranien, l'Europe n'en touchera pas une goutte de sitôt.
Que s'est-il passé à Doha et à Achgabat ce mercredi? Le nouveau tour de pourparlers indirects entre l'Iran et les États-Unis sur la relance de l'accord nucléaire de 2015 s’est achevé à Doha, au Qatar, sans aucun résultat alors que simultanément au Turkménistan les présidents iranien et russe ont eu des entretiens fructueux en marge du 6e sommet des États riverains de la mer Caspienne à Achgabat. Il s’agit d’un message fort à l’adresse de l’Occident qui a plus que jamais besoin de l'énergie fossile de l’Iran. Lundi 27 juin, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères est arrivé à Doha, pour s'entretenir avec le vice-ministre européen des Affaires étrangères, Enrique Mora, sur des questions non-résolues des pourparlers de Vienne. À l’issue des pourparlers entre Bagheri et Mora, certains médias, citant des sources informées, ont rapporté que les deux parties ont insisté sur leurs positions précédentes et que ce round de pourparlers ne semble pas avoir abouti en raison du chantage des Américains et du manque de garanties sur les avantages économiques de l'Iran. L'approche non constructive des Américains par rapport à l’accord nucléaire était si inattendue que même le haut représentant de l'UE s'y est opposé.
Les pourparlers nucléaires 4 + 1 à Vienne sont suspendus depuis trois mois et demi. Au lieu de faire preuve de bonne volonté et de prendre des initiatives pratiques, les responsables américains ont tenté à plusieurs reprises de se soustraire à leur responsabilité envers les négociations nucléaires et d’échapper à la levée des sanctions illégales contre l'Iran.
Il convient de noter que la résolution anti-iranienne du Conseil des gouverneurs de l'AIEA, la publication d'une déclaration anti-iranienne, l'activation des services de renseignement israéliens, l'assassinat du haut gradé du CGRI, Sayyad Khodaï, le sabotage des installations nucléaires, les récentes sanctions contre l'Iran dans le domaine pétrochimique, le vol de pétroliers iraniens dans les eaux grecques, ne sont qu'une partie des actions vicieuses de l'Occident contre la République islamique d'Iran au cours de ces derniers mois. Or, conjointement aux négociations indirectes Iran-États-Unis au Qatar, le président Ebrahim Raïssi, et son homologue russe, Vladimir Poutine ont eu des entretiens bilatéraux en marge du 6e sommet des États riverains de la mer Caspienne, tenu mercredi 29 juin à Achgabat, capitale turkmène. À noter qu’après la visite en Russie du président iranien, plusieurs visites réciproques ont été effectuées par les autorités compétentes pour la mise en œuvre des accords entre les deux pays.
M. Raïssi a par ailleurs déclaré que l'Iran poursuivait ses interactions avec la Russie dans le cadre d'une relation stratégique, affirmant : « Les relations entre les deux pays dans le domaine de la coopération commerciale et énergétique sont au beau fixe et peuvent s’élargir. »
Le président Raïssi a également souligné que les mécanismes nécessaires pour renforcer les relations bancaires et monétaires entre les deux pays devraient être renforcés régulièrement. Et de déclarer : « Les échanges financiers des deux pays doivent se faire dans un cadre indépendant de système financier occidental afin qu'aucun pays ne puisse les affecter. »
De sont côté le président russe s’est félicité que le 6e sommet des États du littoral de la Caspienne lui ait donné l'occasion de rencontrer son homologue iranien. Et de préciser que ces derniers mois, le volume des échanges commerciaux et économiques entre les deux pays s’est considérablement élargi pour s’inscrire dans la durée. Le président russe a en outre salué la proposition de son homologue iranien d'accroître la coopération entre les deux pays dans le domaine de l'énergie et des activités liées au SWAP.
Mais alors quelle est la synthèse qui sort de ces deux rencontres? L'Iran renvois US/Europe dos à dos et se rallie définitivement à l'Est. Et c'est un responsable russe qui l'exprime de la meilleure des manière. Les tentatives de sanctions, les pressions, les menaces et le chantage peuvent avoir des effets inverses, comme en témoigne la croissance des échanges commerciaux entre la Russie et l'Iran en 2021 de plus de 70 %, a annoncé mercredi le vice-président du Conseil de la Fédération de Russie, Konstantin Kosachev.
Kosachev a précisé que cela inclut non seulement les transactions d'achat et de vente, mais également la coopération en matière d'investissement à grande échelle. À la fin, il a salué la coopération entre Téhéran et Moscou dans la région, mais aussi pour la résolution de la crise syrienne.