Au mépris des intérêts de l’Occident, la nouvelle alliance économique formée entre Téhéran et Moscou semble se renforcer davantage dans un avenir proche, d’après le Center for Security Policy.
Le mémorandum entre Téhéran et Moscou est la dernière coopération en date entre les deux pays qui devrait s’intensifier dans un avenir proche, a écrit le groupe de réflexion américain, Center for Security Policy, dans une note signée Maya Carlin, publiée le 24 juin.
Selon des sources médiatiques iraniennes, l’accord accélérera également le « projet de corridor nord-sud », rapporte Carlin, estimant qu’une route commerciale stratégique avec l’Inde pourrait aider Moscou et Téhéran à contourner le canal de Suez en Égypte dans le cadre d’un important effort pour les deux pays.
L’Iran et la Russie, les ennemis de l’Occident, se sont rapprochés
Et de poursuivre alors que les relations russo-iraniennes remontent à un passé lointain, les deux pays ont connu une coopération accrue au cours de ces dernières années, les deux ennemis de l’Occident se rapprochant de plus en plus en raison [des évolutions ayant suivi] l’opération militaire spéciale russe en Ukraine, et du programme nucléaire de Téhéran.
Quelques jours avant le lancement de l’opération militaire russe en Ukraine en février dernier, le président Vladimir Poutine a rencontré pour la première fois son homologue iranien ; les deux présidents ont discuté de la mise en œuvre d’un accord de coopération de 20 ans signé en 2001 dont l’objectif principal était de renforcer les relations commerciales entre les deux pays dans divers domaines, rappelle-t-elle.
Téhéran et Moscou tentent de contourner les sanctions
Alors que les négociations sur la relance de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien sont au point mort, Téhéran et Moscou se sont engagés dans le commerce du pétrole et du gaz dans le but de contourner les sanctions occidentales, a noté Maya Carlin.
D’autant plus que le vice-Premier ministre russe, cité par Reuters, a récemment annoncé que l’Iran pourrait devenir une plaque tournante du transport et la logistique afin d’assurer le transport mutuel des marchandises, précisant que les deux pays ont le potentiel d’échanger environ 50 millions de tonnes de marchandises au cours des prochaines années, si le rythme actuel est maintenu.
À cet égard, il convient de noter que Dmitry Peskov, porte-parole du Kremlin, a déclaré que le président Vladimir Poutine se rendrait certainement en Iran à un moment donné, mais la date exacte de cette visite est encore inconnue.
« Il ira certainement là-bas à temps, mais la date exacte n’a pas encore été déterminée », a affirmé le porte-parole du Kremlin, lorsqu’on lui a demandé si le président Poutine envisageait de se rendre en Iran et d’assister au sommet d’Astana.