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Que faire pour éviter une Troisième Guerre mondiale à vocation nucléaire?

Le chasseur iranien Kowsar (Archives) Vidéo: Frappes aériennes en Syrie impliquant un F-14 iranien et un Tu-22 russe

Pour une entité sioniste qui depuis 24 février continue à jouer au chat et à la souris avec la Russie dans une Ukraine entièrement placée sous la férule du sionisme, un sionisme qui a tenté de phagocyter la Kaliningrad puis projeté de planter ses 300 000 soldats aux portes de la Crimée avant de faire rallier par Sultan Erdogan interposé la Suède et la Finlande à sa cause de bellicisme primaire propre à déboucher sur un clash nucléaire avec la Russie, c’est plutôt une très mauvaise nouvelle : car que la Syrie soit le premier État au monde à avoir reconnu depuis quelques heures les Républiques de Donetsk et de Lougansk comme États indépendants, que l’Ukraine du Sioniste Zelensky lui en tienne rigueur au point d’annoncer la rupture des liens Kiev/Damas et ce, en appelant à ce que les sanctions US/OTAN soient « impitoyablement » renforcées contre Damas et Moscou, et bien cela veut dire très exactement que le divorce Israël/Russie dont les dissensions n’ont cessé depuis 140 jours d’aller de mal en pis, est désormais consommé et que le front syrien prolonge officiellement celui de l’Ukraine et que pour qu'il n’y ait plus aucune différence d’une part entre le ciel de la Crimée, de Donbass, ou de Rostov, que tendent de forcer avec plus ou moins de succès les missiles de croisière « Harpoon », des missiles tactiques « HIMARS » ou encore les fameux « Bayraktar » et de l’autre, celui de Damas.

Ou ce qui revient au même, après avoir soufflé pendant plus de 10 ans le chaud et le froid, dans le ciel de la Syrie au profit d’Israël, et ce, au risque même de se brouiller avec ses alliés, Moscou finit par enterrer « accords et ententes » aériens bidons avec l’entité quitte à laisser fournir aux amis des temps difficiles de quoi créer une belle équation de dissuasion qui marcherait à tous les coups et dans tous les sens. Car, soyons sérieux s’il est vrai que les « Iskandar », Kinzhal, voire Avangard « nucléarisés » russe sont prêts, dixit le Premier ministre Medvedev, à gagner la mer Baltique, depuis que la Suède et la Finlande ont ouvert leurs portes à l’OTAN, il est aussi vrai que la Russie n’a aucun intérêt à faire sauter des bombes nucléaires ni à sa porte ni même, comme le laisse entendre cette liste de coordonnées géographiques publiées par Roscosmos, dans ces capitales transatlantiques qui lui en veulent désormais à mort pour les avoir poussé à noyer de leurs propres mains le pétrodollar au profit de pétro-rouble quand elle peut avoir gain cause aux moindres frais.

N’est-ce pas que c’est bien le petit Gaza de quelques 37 km² qui vient de changer pour la seconde fois, en un an le PM sioniste, un an à commencer à partir du 10 mai 2021 date à laquelle, 4 000 missiles ont été tirés sur l’entité, laquelle a capitulé en 10 jours ? En ce 30 juin 2022, ose-t-on vraiment douter que le gourou Bennett a été battu non pas par Netanyahu ou Lieberman, mais bel et bien par les commandos de Jénine qui ont fini par en avoir la peau, plaçant Israël face à l’un des pires défis politiques militaro-sécuritaire de toute son histoire ?

Au spectacle de ces missiles anti-navire que le Jihad islamique de la Palestine a tiré en salve croisé ce mi-juin contre la Méditerranée, non loin de Tamar, les plus bellicistes des congressemans US ont dû se raviser et lever leur opposition à ce que des fonds partent de l’Égypte vers Gaza. Idem au Liban où la moindre menace verbale de Nasrallah d’ouvrir ses vannes balistiques contre les sites offshores d’Israël, fait courir les émissaires à Beyrouth où ils se disent prêts à toute concessions à condition que les KH-55 ou les Yakhont du Hezbollah ne braquent plus sur Léviathan.

N’est-ce pas là une vraie dissuasion que de resserrer l’étau sur Israël de sorte à pousser l’occident à jeter du leste ? Depuis mercredi soir, on croit comprendre que la Russie est du même avis. D’où sans doute ce communiqué d’un calibre parfaitement nouveau de l’ambassadeur russe à l’ONU qui fustige l’Occident pour avoir faire l’obstruction à l’avant texte d’une résolution condamnant la frappe qu’ont mené le 11 juin, les F-16 israéliens, appuyés par US-OTAN, contre l’aéroport de Damas où en dépit de toutes les apparences, l’armée de l’air sioniste s’est avouée vaincue dans la mesure où le coup est sorti de l’ordinaire impliquant, face à une DCA désormais imperméable, les bombes hypersonique Rampage. Que dit l’ambassadeur russe, Polyansky?

« L’Occident a bloqué la publication d'une déclaration fournie par Moscou au sein du Conseil de sécurité, visant à condamner les raids aériens menés par Israël sur l’aéroport international de Damas le 10 juin.  Nous regrettons que le projet de déclaration du Conseil de sécurité que nous avons préparé pour la presse ait été bloqué en raison des politiques partiales des délégations occidentales. Nous sommes convaincus à maintes reprises que vos approches politiques se reflètent dans vos principes. Les pays occidentaux continuaient de soutenir les terroristes en Syrie et qu'ils tentaient de les instrumentaliser à leurs fins géopolitiques. La situation en Syrie est toujours tendue, et les principales menaces qui mettent en danger la sécurité de la Syrie et de toute la région sont issues de la présence continue d'un grand nombre de terroristes et de réfugiés dans des zones qui ne sont pas sous le contrôle du gouvernement de Damas, notamment Idlib et al-Tanf.  À cet égard, nous sommes convaincus que la solution à la crise syrienne se trouve dans le retrait des troupes étrangères – la présence illégale qui est en violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Syrie, ainsi que dans la cessation inconditionnelle des raids israéliens », dit-il.

« Idlib », « al-Tanf », « retrait des troupes étrangères », voici les « mots clés » que retient une lecture intelligente du texte virulent du diplomate russe et qui trace à eux seuls les contours d’une équation de dissuasion à établir enfin en Syrie et dont l’effet immédiat consisterait à ligoter l’entité, à lui brandir une épée de Damoclès, et à éviter une troisième guerre mondiale potentiellement nucléaire US-OTAN/Russie. Cette équation exige à ce que l’armée syrienne et la Résistance bloquent la coordination avec la Russie, le transit des forces US au sol, que la Résistance se mette en position de tire en direction de l’entité sioniste à attendre son moindre faux pas, et que la Russie encadre le clash à venir. En est-on là déjà ? Depuis quelques heures les signes se multiplient.

Le mardi 29 juin, SANA a rapporté que les soldats syriens avaient forcé à coup de feu un convoi militaire américain à battre en retraite dans la région de Qamichli, ajoutant que c’est de cette manière désormais que les forces syriennes se comporteront vis-à-vis des Américains. Est-ce anodin ? Rien n’est moins sûr quand on sait que Qamichli est à deux pas de la Turquie atlantiste et qu’elle abrite l’une des deux bases aériennes russes récemment re-équipées par des Su-35 et Sur-24 et des hélico tout neufs. Autre signe : l’adhésion ultra médiatisée suèdo-finlandaise à l’OTAN en échange du feu vert US à la liquidation des Kurdes par l’armée turque a été perçue comme un coup fourré poussant les FDS dans les bras russes, ce qui réconforterait la Syrie dans sa mission anti-US.

Et que fait dans cette nouvelle configuration de force la Résistance ? Dans la nuit de 28 à 29  juin, les explosions ont été à nouveau entendues à al-Omar, base illégale que détiennent les Yankee à Deir ez-Zor et où ils détournent le pétrole syrien de façon de plus en plus débridée vu que la crise de l’énergie se creuse d’heure en heure des deux bords de l’Atlantique et qu’aucune perspective d’une fin du conflit en Ukraine n’est envisageable. L’attaque à coup de roquettes tactiques ou de drones comme toujours ? Le CentCom se tait comme toujours pour éviter de reconnaître la nouvelle. Mais les satellites russes le font à sa place. Dans un geste parfaitement inouï pour une Russie jusqu’ici coexistant avec l’Amérique et tolérant l’entité, des images satellitaires singulières sont publiées depuis quelques heures. Ainsi commente Avia.pro :

« Des satellites ont réussi à réparer, sur la base des forces pro-iraniennes et des forces du Corps des gardiens de la Révolution islamique, les systèmes de défense aérienne iraniens. Une installation de défense aérienne à courte portée non identifiée a été découverte au sud de la ville de Madan, où la présence de formations militaires iraniennes et pro-iraniennes avait déjà été enregistrée. Les satellites ont réussi à détecter un puissant rayonnement radio-électronique à une fréquence d'environ 5 GHz dans une zone désertique, à environ 80 kilomètres de la ville de Madan. À en juger par le rayonnement, nous parlons d'un radar capable de détecter des cibles à une distance d'environ 50 kilomètres - avec un degré de probabilité élevé, l'Iran a livré le complexe Khordad-3 à la Syrie, ce qui correspond exactement aux paramètres actuels. »

Et d’ajouter : « L'une des raisons du déploiement de systèmes de défense aérienne par l'armée iranienne dans cette direction est la base américaine d’al-Tanf que ces mêmes forces ont frappée une première fois en octobre 2021 avec l’aide des drones et qui a été à nouveau frappée le 16 juin. »

Et de poursuivre : « Le 16 juin, une série de frappes aériennes a frappé les positions du Maghaweir al-Thowra (MaT) soutenu par les États-Unis dans la région d'al-Tanf, dans le sud-est de la Syrie, où la coalition dirigée par les États-Unis maintient une garnison. Un responsable militaire américain a déclaré à la journaliste de la BBC que les frappes aériennes avaient été menées par de supposés avions de combat des Forces aérospatiales russes (VKS) en réponse à une attaque à la bombe en bordure de route qui a fait des victimes militaires russes. Le responsable anonyme a déclaré que la Russie avait blâmé MaT pour l'attaque... Mais la Russie n’a pas confirmé cette frappe. »

Les chasseurs iraniens Kowsar sont-il déjà entrés en action dans le ciel syrien aux cotés des drones de combats et kamikaze de la Résistance ? Probable. Et en termes de dissuasion anti-Israël qui fasse aussi l’affaire des Russes, on ne peut mieux surtout quand on sait que ces F-5 iranisés sont dotés depuis peu de Small Diameter Bomb (SDB) qui relèvent d’une nouvelle génération de bombes iraniennes guidage à satellitaire. La bombe iranienne, avait déjà été observée sous les ailes dans des drones iraniens Kaman-12 et Karar, et vient d’être embarquer sur le chasseur iranien Kowsar. il s’agit d’une bombe légère, probablement dans la catégorie de poids total entre 100 et 150 kg, d’une portée variant entre 60 et 100 kilomètres qui a été conçue dans la phase initiale pour viser des cibles fixes. Une telle portée confère au Kowsar iranien quand il lance des frappes, la capacité de tirer à des distances sur des cibles ennemies sans être détecté par de nombreux systèmes avancés de défense aérienne, que ces systèmes se trouvent à al-Tanf ou à quelques kilomètres d’elle en Israël même. Au moins 8 cartouches de cette bombe peuvent être embarquées sur un chasseur F-4 et au moins 4 cartouches sur un chasseur F5- Kowsar. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV