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Guerre navale US/Russie: la marine russe fera appel à Khordad-3 iranien alias "tueur de Global Hawk"?

Le drone Global Hawk Triton US abattu en juin 2019 par la batterie Khordad-3 iranienne. (Illustration) Vidéo: la DCA Khordad-3, en direct lors de l'interception et la destruction de MC-4 Global Hawk US, juin 2019

Dimanche à Téhéran alors même que le Leader iranien, accueillait en audience le président kazakh Kassym-Jomart Tokayev venu signer un pacte de 20 ans avec l’Iran et ce, sur fond de critique ouverte contre une OTAN dont « les appentis expansionnistes » ont poussé « la Russie à déclencher la guerre » car où « qu’il débarque, l’Occident ramène guerre et instabilité dans le strict objectif d’étendre son influence nocive », le gris des analyses de guerre occidentales continuaient de se tourner, non pas autour de cette victoire absolue qu’est celle de l’armée russe à Severdonetsk où ses unités d'artillerie en sont à leur 75000 ème obus tiré sur une magnifique ligne de feu étendue entre Kharkiv au nord-est et Mikhailov dans le sud ukrainien,  mais autour de ce double missile antinavires US de type « Harpoon » qui a réussi à presque couler un second navire depuis le début de la guerre en mer Noire.

Ce fut en avril que les Américains ont marqué un premier exploit naval similaire en faisant couler, là encore, en l’espace d’à peine quelques heures le navire amiral Moskova alors même que le mastodonte se trouvait à 200 km d’Odessa et qu’il avait tout pour se défendre y compris des S-300 embarqués. Pour ce second coup naval anti-russe, qui confirme, si besoin est, l’impression de plus d’un analyste militaire concernant l’enlisement total de l’axe US/OTAN au sol, ce qui le pousse d’ailleurs à jouer quitte ou double, à faire parvenir des missiles tactiques HIMARS en Ukraine dans l’espoir d’embraser les territoires russes, le dévolu a été donc jeté sur un petit remorquer du nom de Spasatel Vasily Bekh, qui appareillant non loin de l’île de Serpent a subi de plein fouet le double tir balistique dont les images, tournées visiblement  par un drone Bayraktar turc ne cessent de faire depuis 3 jours le tour des médias de guerre ottoniens.

 Avia.pro, site proche de la Défense russe, lui, détaille la frappe : « Pour la première fois, l'armée ukrainienne a utilisé des missiles de l'OTAN pour frapper. Il s’agit de missiles de croisière de haute précision tirés par l'armée ukrainienne sur une cible maritime dans la région de Snake Island à une distance de plus de 60 kilomètres.… On sait que l'Ukraine a déployé des missiles de croisière Harpoon sur la côte de la mer Noire il y a moins d'un mois. Ces derniers étaient approvisionnés depuis le Danemark. Selon des données préliminaires, il s'agit d'une version du missile RGM-84G, avec une gamme de cibles atteignant jusqu'à 140 kilomètres. »

Et le site d’ajouter :

« Le web site turc "Clash Report" a publié une vidéo complète de deux frappes. Sur les images, il est bien possible de voir comment les deux engins atteignent avec 10 secondes d’écart leur cible alors que le drone Bayraktar effectue le processus du contrôle de l’impact. Apparemment, au moment de la frappe, le drone turc se trouvait dans la zone de la colonie de Primorskoye, tout en tenant compte de la trajectoire de vol de la fusée. Et pourtant ce n’est pas un Bayraktar qui aurait assisté les Harpoon à frapper le navire …En effet et selon des cartes aériennes une heure avant l'attaque du navire près de Snake Island, dans le ciel au-dessus de la partie ouest de la Roumanie, à environ 150 kilomètres du lieu de la frappe, un véhicule aérien sans pilote de reconnaissance stratégique américain Northrop Grumman RQ-4B Global Hawk a été aperçu. Ce dernier pourrait bien avoir effectué des reconnaissances dans la zone avant de transmettre par la suite les coordonnées de l'attaque… »

A quoi jouent les Américains au juste ? A rattraper en mer ce qu’ils ont perdu au sol, à savoir un enlisement des Russes, à chercher à rendre la mer Noire impraticable pour la flotte russe qui y dépend pour sa survie, et y fait passer le gros de son transit et tout ceci en projetant de combiner d’ici peu des attaques navales à coup de missile antinavires avec des frappes qui impliqueraient des missiles tactiques HIMARS de 70 km de portée et que l’Ukraine a désormais pour mission de faire abattre sur le sol russe.

Quelle est la combine qui leur aurait permis d’aller de scénario naval en scénario naval et de faire saigner si facilement la marine russe ? Celle-là même dont les Américains et leurs acolytes sionistes ont diablement souffert entre 2019 à 2021 dans le golfe Persique quand les drones de la Résistance s’abattaient de droite et de gauche sur leurs navires et pétroliers à l’occasion de ce qui est connu sous le nom de « guerre des pétroliers », guerre où une dizaine de bâtiments israéliens, pourtant largement placés sous protection des radars Aigis et autres systèmes de DCA embarqués, ont péri. Car que soi dit en passant, sans la présence du MC-4 Global Hawk ni « Harpoon US » ni « Neptune ukrainien » ne saurait prendre si aisément de court les navires russes lourdement DCAïsés. Et c’est là que le hasard fait bien des choses :

Le 20 juin 2019, vers 4 heures du matin (heure locale), un MC-4 Triton Global Hawk US se faisait ratatiner dans le ciel du sud l’Iran au niveau de l’île de Hengam, une île de la province du Hormozgan. 220 millions de dollars et tout un mythe nourri autour du drone tactique US que le Pentagone a perdu en l’espace d’à peine quelques seconds et ce, par le tir d’un seul missile sol-air Taer que le CGRI a fait lancer depuis sa batterie de missile anti-missile Khordad-3. Ces mêmes batteries avaient largement eu à l’époque l'occasion d'abattre aussi un P-8 Poséidon US avec 33 officiers et militaires de renseignement à bord mais elles ne l'ont pas par simple considération humanitaire. De quoi se compose-t-il un Khordad-3 ?

Les batteries de missiles antimissiles Khordad-3, équipées de 4 missiles de moyenne et de courte portée se distinguent par leur extrême mobilité ainsi que par leur capacité à abattre des cibles volant de 35 à 75 kilomètres d'altitude. Ces batteries ont à leurs actifs des combats contre les avions tactiques et stratégiques, tout type d'hélicoptères, de missiles de croisière, de drones évidement surtout qu'elles sont aussi équipées de systèmes de guerre électronique. Mais toute cette capacité s’axe autour de leur radar et ici au sein de l’axe de la Résistance, on le sait après une multitude de face-à-face, que c’est là la grande faille de l’arsenal US mais aussi et depuis le Moskova, de de l’arsenal navale russe.

Or le système du Khordad 3 utilise un radar d'alerte précoce appelé Bashir, qui a la capacité d'observer et de surveiller très rapidement son environnement et peut avoir en une fraction de seconde un saut fréquentiel de 500 à 1000. Bien sûr, un autre de ses avantages, la Résistance anti-jimming . Ces dernières années, le 3e Khordad a été équipé d'un système électro-optique pour pouvoir opérer dans des environnements de guerre électronique, en plus d'utiliser un radar à réseau flou pour détecter et intercepter les drones furtifs. Puis il y a un détecteur optique situé à l'arrière du radar, détecteur qui permet à la DCA de détecter et de suivre passivement ses cibles, ce qui signifie que ce système peut détecter des cibles sans émettre d'ondes électromagnétiques, puis les verrouiller sur. Cela signifie que l'ennemi est surveillé, et même touché sans le savoir, une passivité rend également presque impossible de perturber ces systèmes. Et c’est bien ce qui est arrivé à Global Hawk MC-4 Triton US le 20 juin 2019.

Le missile Harpoon US qui veut mettre au pas la marine russe pourra-t-il y résister ? Plus d’un analystes s’en doutent surtout depuis que l’Iran a fait exposer les restes de Global Hawk US chassés dans les eaux du golfe Persique à savoir entre autres son moteur  Rolls-Royce AE 3007 turbofan, soit l'une des pièces High Pass les plus vitales de la série de Global Hawk US et qui donne à ces appareils la capacité de voler à 70 000 pieds d'altitude et qui ont déjà enregistré plus de 23 millions d'heures de vol ; son radar SAR ou Synthetic Aperture Radar ou radar qui fonctionne dans toutes les circonstances climatiques et météorologiques avec la capacité de produire des images à très forte résolution à des fins civiles et militaires… Un radar Bashir qui sait scanner de pareilles pièces dans le golfe Persique saura en faire en mer Noire. Et ce ne sont pas des amiraux russes qui y trouveraient quelque chose à redire surtout que le Khordad 3 possède une version embarquée et que les médias iraniens font état d’un premier accord irano-russe pour la construction des navires.

Qui sait, peut-être même que Khordad-3 est déjà en route pour la Russie vu qu’à Saint Pétersbourg, Moscou et Téhéran ont convenu cette année de travailler à étendre sans tarder le corridor Nord-Sud ( mer Noire-Golfe Persique) à la fois dans son volet terrestre et maritime… le 29 ème avion cargo du CGRI vient d’atterrir discrètement cette nuit à Moscou …le 29ème depuis que la Russie a quitté le camp US/Israël. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV