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Un premier pétrolier chargé de pétrole russe détourné en Atlantique : le méga coup de poigne de Poutine...

L'abordage du navire britannique Steno Impero par le CGRI, 2019. (Capture d'écran) Vidéo: la saisie des pétroliers grecs le 27 mai dans le golfe Persique

Entre ces premiers missiles tactiques HIMARS qui ont frappé ce lundi 27 juin, la région de Louhansk provoquant pertes et dégâts importants et cette annonce bien culotté de Joe Stoltenberg qui depuis le QG de la troisième guerre mondiale dit sommet de Madrid, a annoncé un « tournant » dans la guerre, non pas le feu vert du Sultan Erdogan à l’arrivée de la Suède et de la Finlande au sein de l’Alliance -car ceci était parfaitement prévisible - mais ce « renforcement de groupements tactiques dans la partie orientale de l’Alliance jusqu’au niveau brigade » et partant la mobilisation de 300 000 militaires qu’on sait être destinés à arracher la Crimée de la Russie - maintenant que la Kaliningrad soumise à l’embargo lituanienne, tend à quitter le giron russe - l’observateur averti n’aura réellement rien à retenir si ce n’est des coups de bluff géants visant à engager à fond l’Europe orientale puis l’Europe tout court dans une stade plus avancée de suicide collectif, lequel suicide a commencé dès ce 24 février quand l’Ukraine, l’israélienne a été préventivement pris d’assaut pour éviter ce que Poutine qualifie toujours d’opération de neutralisation de la Russie ou de son démembrement en petits morceaux.

Disons que l’observateur pro-Résistance se passe de tous ces bruits pour se focaliser sur un seul fait, lui par contre d’une gravité extrême pour les Russes puisque touchant directement cette merveilleuse capacité de réadaptation dont ils ont fait preuve jusqu’ici et qui a fait que par exemple ils vendent plus le gaz alors qu’ils sont mortellement sanctionnés, qu’ils gagnent plus de rouble - alors qu'une offensive dollar frappe leur économie, bref qu’ils s’enrichissent tout en dépensant des millions chaque jour en combat. Quel est ce fait grave que l’état-major russe ne devrait laisser passer à aucun prix, fût-ce au prix d’une face-à-face direct avec les Yankee en plein océan ?

Voici ce qu’en dit le Wall Street journal de ce lundi 27 juin : « Les autorités américaines ont intercepté un pétrolier en provenance de la Russie, se dirigeant vers le port de la Nouvelle-Orléans en Louisiane. Le pétrolier, qui porte le nom de « Daytona », appartient à la compagnie maritime grecque « TMS Tankers Ltd », et a été affrété par « Vitol », une société de négoce de matières premières basée en Suisse. Les données ont montré que le navire avait quitté la péninsule russe de Taman dans la mer Noire, début juin, transportant du carburant et du gaz russe, et devait accoster à la Nouvelle-Orléans dimanche 26 juin. Le navire a été interdit de décharger sa cargaison ... un responsable des garde-côtes américains a déclaré que le pétrolier est soumis à des contrôles par les douanes et la protection des frontières américaines (…) Le président américain Joe Biden a annoncé le 8 mars une interdiction d’importer du pétrole et du gaz russes…».

À quoi rime très exactement ce détournement ?

 D’abord à un aveu d’impuissance, et un des plus beaux, face à l’ampleur du défi que représente pour l’axe US-OTAN le ciblage à coup de missiles de croisière ou de drones, des sites offshore et onshore russes. En effet en singeant très grossièrement Ansrallah yéménite et ses mémorables frappes balistiques contre Aramco, l’axe US-OTAN a procédé ces 10 derniers jours à deux raids au missile contre le gaz de Crimée, en lançant dans le même temps à l’assaut de la plus grande raffinerie de Rostov, deux drones de fabrication chinoise BZK 005, rassurez-vous, non pas de façon synchrone comme l’ont fait les 21 drones yéménites en ce septembre 2019 quand ils se sont abattus pour la première fois de l’histoire des guerres modernes, sur les raffineries de Buqaiq et Khamis à l’est saoudien quitte à faire cesser pour un mois le flux du pétrole saoudien vers l’Occident mais à une heure d’intervalle.

Quant au principal site gazier en Crimée, le Harpoon otanien a été à des milliers d’années de lumière de ce Qods-2 ailé d’Ansarallah dont un seul a frappé en mars et avec une effrayante précision, le déversoir de mousse du principal réservoir de la méga raffinerie de Djeddah,un choc qui a fait effondrer le réservoir avec ses murailles, imperméables et anti-choc,  bourrés de rocs et d'eau, quitte à mettre hors circuit le pont pétrolifère de Djeddah si vitale pour la survie désormais conditionnée du secteur de l’énergie en Occident.  

En Crimée comme à Rostov, les coups balistiques ont certes été trop bruyants, ils ont causé même quelques dégâts mais moins par l’ingéniosité des assaillants ou de leurs armes que par l’absence d’une DCA conséquente sur les lieux que plus d’un expert proche de la Résistance voit à travers Majid, ce dispositif parfaitement ingénieux qui constitue la dernière couche de la DCA iranienne. 

Il s’agit d’une batterie de DCA connue également sous le nom d'AD-08, produite très récemment par l'Iran à titre de toute dernière couche de sa DCA intégrée contre missile de croisière drone, hélicoptère et autres cibles manœuvrable. Majid a la capacité d'effectuer des opérations dans toutes les conditions météorologiques et engager simultanément avec quatre cibles, y compris des drones, des missiles de croisière, des hélicoptères et d'autres cibles manœuvrables. Il se compose de quatre parties principales, qui comprennent un système d'identification et de suivi de cible électro-optique, une commande de contrôle de tir, un lanceur avec quatre missiles et des missiles de défense AD-08. La portée de ce système est de 15 km et il peut détecter 360 degrés sur le côté et 0 à 12 degrés sur l'altitude. Puis les missiles du système Majid peuvent détruire des cibles avec une portée maximale de 8 km et une altitude maximale de 6 km. Ces missiles sont guidés passivement (sans propagation d'ondes) et sont de type nid d'imagerie thermique, disposant également de fusibles de proximité ce qui en augmente la fiabilité pour détruire les cibles visées.

Mais bien plus grave que ces ciblages partiellement ratés des sites onshore et offshore de la Russie, endiguables somme toute par une DCA performante, demeure cet acte de piraterie de mer commis en plein Atlantique par une US Navy qui cherche à faire un remake à domicile de ce qui s’est produit le 25 mai au large de la Grèce quand la police côtière grecque a mis le grappin sur un pétrolier iranien Leba avec quelque 115 000 barils de pétrole iranien à bord. Évidemment cela était loin d’être une première les Américains ayant déjà poussé les Britanniques à détourner en 2019 le Grace 1, qui transportait lui aussi du pétrole iranien pour la Syrie.

Ceci étant entre « Grace 1 » que Sa Majesté Elizabeth avait fini, mort dans l’âme par relâcher trois mois plus tard puisque les commandos du CGRI lui avaient rendu la monnaie de sa pièce en saisissant de façon spectaculaire le navire britannique « Steno impero » d’une part et le coup de « Lena » qu’Athènes vient de libérer, puisque ces mêmes commandos lui ont pris, en représailles, deux pétroliers et 1.4 millions de barils se trouvant à bord, il y a un net changement d’ambiance sur quoi la Russie ne devrait guère hésiter à cogiter.

Alors qu’à l’époque de « Grace 1 », c’était Trump, Iran et campagne de pression maximale anti Iran pour qu’il renonce à ses droits nucléaires et rende, main liée, et son nucléaire et ses missiles et ses alliés régionaux sur un plateau d’or aux Américains et tout ceci pour les beaux yeux des criminels sionistes, et bien avec Lena l’Iran a agi, en vainqueur de cette même bataille de pression maximale, les Américains le suppliant à l’heure qu’il est à Doha de regagner la table des négociations. Si l’Iran a réussi à faire plier l’Amérique c’est qu’il n’a jamais hésité à trancher, ce qui n’est, toujours pas, hélas le cas de la Russie. En Ukraine, la Turquie, la désormais partisane de l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN, a repris la livraison des Bayraktar tandis qu’Israël est dorénavant appelé par les Américains y expédier ses dômes de fer … Et en Syrie, la Russie continue à « travailler » avec Ankara sur le front d'occupation des territoires syriens dans le Nord ainsi qu'avec Israël sur le front Sud sans penser que c’est en Syrie qu’une « guerre nucléaire » US/Russie pourrait réellement être évitée.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV