Le Karrar "iranien" abattant un P-8 US avec des officiers de la CIA à bord ! Le 1er clash aérien qui a failli avoir lieu le jeudi 10 septembre au-dessus de la zone du méga exercice militaire Zolfaqar-99 aurait pu faire perdre à M. Trump sa réélection: le vendredi dans les premières heures de la matinée, le commandement de la manœuvre militaire iranienne qui se déroule depuis trois jours dans une zone d'une superficie de 2 millions kilomètres carrées incluant le détroit d'Hormuz, la mer d'Oman, le Makran et l'océan Indien, a fait état de l'interception d'un P-8 américain et de deux drones RQ-4 et MQ-9 US qui, se croyant en mer Baltique ou en mer de Chine, se mettent à jouer avec le feu. Des sources russes, affirment elles, qu'une forte pression électronique d'origine iranienne aurait rendu aveugles leurs radars sinon, depuis la destruction par une batterie de Khordad-3 d'un RQ-4 US dans le ciel du sud de l'Iran en juin 2019, ni les pilotes US encore moins les opérateurs de drones espions américains n'osent s'aventurer autour de l'Iran!
Alors que Simorqh a fait son baptême de feu, en bombardant au second jour des exercices une cible mobile maritime à coup de bombe intelligente Sadid après avoir fait un trajet de près de 1 000 kilomètres, le drone Karrar, lui, s'est trouvé dans une situation de combat réelle avec en face un P-8 habité qu'il devrait abattre à l'aide de ses quatre missiles de croisière embarqués Kowsar ou de ses deux bombes intelligentes à guidage satellite de 250 kg chacune.
Rappelons que le Poséidon-8 et ses deux drones annexes MQ-9 et RQ-4 étaient dès leur décollage de leur base dans l'un des pays de la région, en l’occurrence, ceux qui se croient être en sécurité en ouvrant leurs porte au régime de Tel-Aviv, sous la nette surveillance des radars de la DCA iranienne.
Selon Tasnim News, le général de division Moussavi, commandant en chef de l'armée iranienne, pilotait l’opération. Ce fut un coup de chance si le pilote du P-8 a fini par comprendre l'avertissement et par changer de direction avant qu'il y laisse sa peau. D'ailleurs la réaction "ultra mesurée" du Pentagone a été immédiate : "Ce sont des genres d'incident qui arrivent... Mais Téhéran a réagi raisonnablement, ne violant aucune norme internationale."
Pour une Amérique dont le secrétaire US ne cesse de se féliciter de l'émergence d'une "coalition militaire" Emirats-Israël, coalition dont se revendique depuis hier soir Bahreïn, cette réaction est plutôt limite.
Pas de vantardise, pas de menace, rien du tout. C'est que dans le golfe Persique, quelque chose d’inouïe est en gestation, quelque chose dont les agissements angoissés Israël-monarchies golfiennes est le symptôme: le ciel du Moyen-Orient échappe aux États-Unis comme son sol qui en a échappé le 8 janvier dernier, quand 13 missiles balistiques Fateh-313 se sont abattus sur la base US à l'ouest de l'Irak, provoquant la mort déguisée en commotion cérébrale d'au moins 150 GI's. Ce jeudi, les passagers de P-8 US ont risqué de connaître le même sort si le Karrar avait tiré. Il ne l'a pas fait : la chance ne fonctionne qu'une fois sur deux, sur un champ de bataille réel.
Un ciel du golfe Persique "désaméricanisé" qui s'étend lentement mais sûrement à la Syrie et au Liban sur le flanc est et à l'Irak sur le flanc ouest veut dire quoi exactement ?
Cela veut dire très clairement que les avions de combat US et Cie sont exposés dès la première minute de leur décollage à partir des bases US aux Emirats (Al Dhafra), au Qatar (al-Udeid), au Koweït (Ali Salem) aux tirs de missiles de la DCA iranienne, opérationnel à l'ouest et sur l'ensemble du sol iranien. Avec une portée d’identification de 450 kilomètres et de ciblage de 250 kilomètres, le missile antimissile de Bavar 373, Sayyad-4, atteindra bien aisément le ciel du Koweït, des Emirats, de Bahreïn et du Qatar. Surtout qu'il s'agit de pays au relief peu accidenté, couvert de milliers de kilomètres de déserts, ce qui rend la tache d’interception et de ciblage bien plus facile.
Pas d'angle mort pour les radars iraniens donc et partant, pas de difficulté à rendre ces petites émirats comme autant de scènes d'apocalypses.
Et puis Sayyad-4 meurent d'envie d'en découdre avec le fameux Tomahawk US, missile de croisière dont la vitesse est en-dessous de Mach-1 et qui, une fois "neutralisé", ouvrira la porte aux pièces de DCA iranienne de courte et de moyenne portée, qui elles, vu la géographie restreinte du golfe Persique, sauront paralyser l'armée de l'air d'en face...
Histoire de ne pas perdre la face et de masquer cette terrible réalité, on a fêté vendredi à Bahreïn les retrouvailles Israël/Golfiens...