Jamais depuis 4 décennies la capitale iranienne n'avait connu un tel chassé-croisé de présidents, de vice-présidents, de MAE "eurasiatiques"! Depuis dix jours l'Iran a accueilli trois président tadjik, turkmène, kazakh, ses ministres se sont rendus en Inde, au Pakistan en Russie et il y a un boom de contrats signés de partout et les Eurasiatiques ne jurent que par le nom de Raïssi! Et il y a une Amérique complètement embourbée en Ukraine avec ses sbires otaniennes qui ne trouvent rien de mieux que d'imposer des "sanctions complètement bidon" au secteur pétrochimique iranien, un secteur déjà mille fois sanctionné mais qui est au fait non sanctionnable car, dixit les autorités, "aucune entreprise pétrochimique en Iran n'a de compte dans des banques étrangères en raison des sanctions américaines" et que "les usines reçoivent normalement les recettes d'exportation par l'intermédiaire de tiers." Et que tout comme le pétrole iranien dont l'Iran en a vendu rien qu'en ce mois de mai plus de 2 millions de barils, "l'industrie pétrochimique iranienne dans son intégralité va utiliser des méthodes non conventionnelles pour vendre et exporter leurs produits". Pire pour les USA, l'Irak pays dont l'Iran alimente les trois quarts d'électricité vient de payer 1.8 milliards de dollars de dette qu'il accumulait envers l'Iran avec en perspective une hausse prévisible des exportations gazières iraniennes qui devraient atteindre 40 millions de mètres cubes bientôt! Alors, les sanctions Us contre l'Iran une et la mort officieuse du PGAC, une "cata" pour l'Iran? Vous plaisantez! C'est à peine si l'Iran ne réclamerait pas de nouvelles sanctions et ce non seulement à son propre encontre mais aussi à l'encontre des ses alliés et partenaires !
Et avec les Russes dont on sent le poids rien qu'à travers ces visites croisés des présidents centra asiatique et caucasiens en Iran? Et bien avec la Russie l'Iran en est déjà à secouer les flux de marchandises via le corridor Nord Sud, quitte même à adhérer BRICS après que la Russie eut appuyé sa présence au sein de l'OSC. L'Iran et la Russie ont conclu un premier accord pour lancer une coentreprise de construction navale dans la région de la mer Caspienne. Lors de sa visite à Saint-Pétersbourg, le chef de l'Organisation pour le développement du commerce, Alireza Peyman-pak, a rencontré de hauts responsables russes à savoir, le vice-Premier ministre ainsi que les ministres russes du Logement et de l'Économie de l'Union eurasienne. Au cours de son entretien avec Peyman-pak, le vice-Premier ministre russe, Alexei Overchuk, a salué le lancement du corridor Nord-Sud et a posé des questions autour du plan iranien pour résoudre les problèmes logistiques de ce corridor. Il a par ailleurs fait part de l’aval donné par le président russe pour construire un chemin de fer en Iran. « La Russie est prête à construire 162 km de chemin de fer Astara-Rasht », a-t-il ajouté.
Lors de ces concertations, les deux parties ont par ailleurs fait le point sur les questions monétaires et la formation d'un groupe de travail conjoint, visant à produire et fournir des pièces industrielles des usines russes par l’Iran. De même, la création de zones libres conjointes dans le nord et le sud de l'Iran a été discutée lors de ces pourparlers. Peyman-pak a pour sa part fait allusion au rôle de la Russie dans la modernisation du réseau de transport ferroviaire iranien, de sa flotte maritime dans en mer Caspienne, de même que la modernisation du réseau routier iranien. Le vice-Premier ministre russe a également souligné : « Les Russes sont bien conscients que les sanctions ne seront plus levées, par les ennemis avides dont les yeux restent rivés à d’énormes ressources des deux pays et que cela met en exergue la nécessité de prévoir de nouvelles méthodes d'échanges monétaires et bancaires entre les deux pays. » Il a également souligné la détermination de Moscou à poursuivre la question de l’adhésion de l'Iran aux BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et a proposé à l’Iran de rejoindre l'Union eurasienne en tant que membre observateur.
Lors du voyage de Peyman-Pak en Russie pour assister au 25e Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF), un protocole d'accord (MOU) pour établir un centre commercial Iran-Russie, sous le titre Nova-Pars, avec son siège à Saint-Saint-Pétersbourg et à Téhéran, était également signé entre les deux pays. Lors de réunions séparées, Peyman-Pak a également rencontré le ministre russe du Logement et l'ancien ministre russe des Transports Maxim Sokolov. Les parties ayant examiné la réduction des droits d'importation sur le blé et le pétrole, et ont convenu d'une production conjointe de voitures en Iran. Le ministre russe du Logement a exprimé la volonté de son pays d'acheter des matériaux de construction et des turbines à l'Iran. Les experts disent que la Russie et l'Inde chercheront à accroître leur commerce via le territoire iranien maintenant que Moscou fait face à un régime de sanctions occidentales en raison de son opération militaire en Ukraine.
Et ils n'ont pas tort car déjà les banques irano-russe font leurs transaction via le SWIFT russe et que le dollar tend à être supprimé dans leurs échanges. Et ce corridor Nord-Sud n'inclut évidemment pas que la terre. L'Iran et la Russie ont conclu un premier accord pour lancer une coentreprise de construction navale dans la région de la mer Caspienne. Un rapport de l'Organisation iranienne de promotion du commerce (TPO) indique que "la partie russe s'est engagée à aider la partie iranienne dans la fabrication conjointe de navires et également à fournir les navires nécessaires à la République islamique d'Iran. l'Iran et la Russie ont également conclu un accord en vertu duquel les entreprises iraniennes fourniront les pièces de navires qu'elles fabriquent aux chantiers navals en Russie. Les accords sont conformes à un accord plus large entre l'Iran et la Russie visant à accroître leurs relations commerciales le long du corridor international de transport Nord-Sud (INSTC), un corridor majeur qui relie les centres commerciaux de la région. le soutien logistique de la Russie à la flotte iranienne de navires commerciaux contribuera aux plans d'augmentation du trafic le long de l'INSTC. Récemment, les responsables iraniens ont annoncé plus tôt cette semaine qu'ils avaient lancé un premier transit pilote de fret entre la Russie et l'Inde via le corridor. Alors une cata.