Alors que les tensions entre l’Ukraine et la Russie s’intensifient, la Commission européenne annonce de nouvelles sanctions contre la Russie, notamment l’exclusion de certaines banques russes de Swift. La question est de savoir si la démolition des installations gazières et pétrolières ukrainiennes par la Russie, étant le pont d’entrée pour transporter le gaz et le pétrole russes vers l’Europe, pourrait entraîner des sanctions en faveur de la Russie et au détriment de l’Europe.
Après de longues hésitations, la Commission européenne a annoncé dimanche matin que les alliés occidentaux avaient adopté d’exclure de nombreuses banques russes de la plateforme interbancaire Swift, rouage essentiel de la finance mondiale.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a parlé de « paralyser » les actifs de la banque centrale russe.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que l’Union européenne, ainsi que les États-Unis et d’autres partenaires occidentaux, étaient disposés à adopter davantage de sanctions à la Russie, en coupant l’accès à Swift à un certain nombre de banques russes.
Lancé en mai 1973 par 239 banques de 15 pays européens et nord-américains, le code Swift, c’est l’acronyme de Society of Worldwide Interbank Financial Telecommunication. Il s’agit en fait de l’un des plus importants réseaux de messagerie bancaire et financière, permettant les règlements interbancaires entre les établissements financiers du monde entier. Il a été créé en 1973 pour remplacer les communications télex lentes ou peu fiables.
Basé en Belgique SWIFT relie aujourd’hui plus de 9700 institutions financières dans plus de 209 pays. En 2001, c’est 5,6 milliards de messages qui ont été envoyés via SWIFT.
Les États-Unis, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et Hong Kong opèrent comme de centres d’assistance aux membres du SWIFT. Dans chaque pays, il y a un point d’accès à Swift, qui est contrôlé par la société de SWIFT.
C’est dans ce contexte que les responsables ukrainiens affirment que la Russie a pris pour cible des installations pétrolières et gazières dans plusieurs régions de l’Ukraine.
Selon Euronews, un terminal pétrolier à Vasilyev, au sud-ouest de Kiev, a été touché par une roquette et a pris feu. Des images publiées montrent de grandes explosions, ainsi que de colonne de fumée s’élevant du complexe pétrolier.
Les forces russes auraient également fait sauter un gazoduc près de Kharkov, dans le nord-est de l’Ukraine, mais l’opérateur du gazoduc ukrainien a déclaré que le transit du gaz russe vers l’Europe via l’Ukraine se poursuivait normalement et qu’il n’y avait pas d’obstacle sérieux.
D’autre part, des séparatistes pro-russes dans la partie orientale de la province de Louhansk ont déclaré qu’un missile appartenant à l’armée ukrainienne avait fait exploser un terminal pétrolier dans la ville de Rovniki.