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Le duo Turquie/Israël ciblé par l'armée russe

Patrouille aérienne de l'armée russe dans la campagne de Qamishli. Le 8 juin 2022. ©Sana

Le président syrien, Bachar Assad a mis en garde jeudi la Turquie contre tout aventurisme dans le Nord syrien affirmant que l'armée syrienne cassera toute offensive. Tout au long de la semaine, les préparatifs de ce clash ont été en cours. Au fait, le duo Israël/Turquie agit ensemble et c'est contre ce duo qu'Assad compte cette fois faire pression.

Israël et la Turquie ont récemment intensifié leurs agissements militaires en Syrie, dans ce qui semble être une tentative de promouvoir leurs intérêts et d'étendre leur influence dans ce pays, tandis que la Russie s’occupe de l’opération militaire en Ukraine, a-t-on appris du site web américain, South Front.

Les attaques israéliennes contre la Syrie sont de plus en plus fréquentes. Tard le 6 juin, des avions de combat de l'armée de l'air israélienne ont lancé plusieurs missiles guidés depuis la direction des hauteurs occupées du Golan à la périphérie sud de la capitale syrienne, Damas.

Une source auprès de l'armée syrienne a déclaré que de nombreux missiles avaient été interceptés. Cependant, des dégâts ont été signalés près de la ville d'al-Kiswah, où se trouvent plusieurs bases et installations de recherche de l'armée syrienne.

Tôt le 8 juin, plusieurs chars de combat israéliens ont avancé dans la zone tampon surveillée par l'ONU dans le gouvernorat sud de Quneitra et ont pris pour cible un poste d'observation de l'armée syrienne près de la ville d'al-Malgah. L'attaque était une violation flagrante de l'accord de séparation des forces de 1974.

Suite à l'attaque, l'armée israélienne a largué des tracts sur Quneitra avertissant les officiers et les soldats de l'armée syrienne de ne pas opérer dans la zone tampon.

Les récentes attaques d'Israël visaient probablement à faire pression sur Damas au sujet de son alliance avec la Résistance. Il planifie également de réduire la présence de l’armée syrienne et ses alliés sur la zone tampon de Quneitra.

Pendant ce temps, la Turquie continue de se préparer à lancer une nouvelle opération militaire contre les Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes dans le nord et le nord-est de la Syrie.

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Depuis le 8 juin, l'armée turque et ses mercenaires terroristes continuent de pilonner les zones contrôlées par les FDS dans la campagne nord et nord-est d'Alep, la campagne nord de Raqqa et la campagne nord de Hassaké. Apparemment la présence des forces russes et des unités de l'armée syrienne dans ces zones n'a pas dissuadé les agressions turques.

L'armée turque et ses mandataires continuent également de mobiliser leurs forces près des villes de Tall Rifaat et Manbij, dont se sont emparées des FDS, dans la périphérie nord d'Alep. Les deux villes devraient être les principales cibles de la prochaine opération turque.

La Russie s'est efforcée de restreindre les agressions d'Israël et de la Turquie en Syrie en s’appuyant sur l’armée syrienne.

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Le 7 juin, l'armée de l'air syrienne et les forces aérospatiales russes ont conclu un exercice conjoint de tir réel, qui simulait l'affrontement d'avions de chasse et de drones "hostiles" qui violaient l'espace aérien syrien. Au cours de l'exercice, des avions de combat syriens et russes ont repoussé des menaces aériennes hostiles jour et nuit.

Des avions de combat Su-35, Su-34 et Su-24M ainsi que des avions de combat MiG-23ML et MiG-29SM de l’armée de l’air syrienne étaient impliqués dans l’exercice.

Des avions de combat syriens et russes ont également effectué une patrouille conjointe le long des hauteurs du Golan occupées par Israël ainsi que dans les régions de l'est et du nord du pays, où les forces turques se sont installées.

L'exercice, qui a démontré l'engagement de la Russie envers la sécurité de la Syrie, était probablement un message adressé à Israël et à la Turquie qui tentent de marginaliser le rôle de la Russie dans le pays.

Mais la Russie, qu'elle est sa position? Moscou bien lésé en Ukraine agira cette fois contre Israël et contre la Turquie après avoir mené des exercices conjoints aériens au Golan à al-Tanf et au nord, elle continue de renforcer sa position dans le Nord syrien.

Les unités russes ont installé quatre systèmes de défense aérienne Pantsir et deux systèmes de lancement de missiles Iskander sur la ligne de front de Tall Tamr à Qamichli afin de repousser toute attaque de l’armée turque contre les positions de l’armée syrienne.

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Les médias turcs ont rapporté jeudi que les forces armées turques et les terroristes fidèles à Ankara ont achevé les procédures préparatoires et attendent l'ordre d'Ankara pour lancer une nouvelle opération transfrontalière dans le nord de la Syrie.

Le président syrien, Bachar Assad a une fois de plus rejeté les opérations militaires turques dans les zones occupées dans le nord du pays, affirmant que les forces gouvernementales affronteront directement les incursions de l’armée turque partout où des installations militaires seront présentes.

« Si les forces turques lancent une attaque contre des zones où les troupes militaires syriennes sont présentes, ces dernières riposteront certainement et se défendront », a déclaré Assad dans une interview accordée à la chaîne d'information RT, jeudi soir.

La Syrie a condamné le samedi 4 juin les récentes attaques de la Turquie dans le nord du pays, les qualifiant de « violation du droit international » et de sa souveraineté, alors qu'Ankara poursuit ses opérations récemment lancées contre les éléments kurdes.

Le ministère syrien des Affaires étrangères a publié un communiqué indiquant qu'il suivait les actions hostiles de la Turquie et ses violations constantes de la souveraineté syrienne qui ont coûté la vie à un certain nombre de civils et de militaires.

Fin mai, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé une nouvelle offensive militaire dans le nord de la Syrie pour créer une « zone de sécurité » de 30 kilomètres le long de sa frontière sud. Il vise à repousser les éléments kurdes de la région.

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« Les menaces hostiles du régime turc constituent une violation flagrante du droit international et de la souveraineté, de l'unité et de l'intégrité territoriale de la Syrie », lit-on dans le communiqué, ajoutant que la récente opération a sapé les accords précédemment conclus sur la désescalade.

Pour rappel, au moins six soldats de l'armée syrienne ont été blessés le samedi 4 juin à la suite d'une frappe turque contre le village d'Umm al-Kif à Tall Tamr.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV