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Pour "rester" au Moyen Orient, la Russie devra "frapper"...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les avions de combat déployés à la base militaire Hmeimim. (Photo d'archives)

En à peine 15 jours, deux des super bases US en Irak, à savoir celle d'Erbil au nord de l'Irak et celle d'al-Anbar, à l'ouest, ont té prises pour cibles de "roquettes", raids qui ont fait saigner les Américains. interrogé par les journalistes, le porte-parole du Pentagone, John Kirby est allé même ce jeudi à reconnaître que les USA avaient peut-être trop rapidement réagi à la frappe du 19 février contre Erbil en envoyant leurs avions bombarder la Syrie et plus précisément Abou Kamal située sur les frontières avec l'Irak. Est-ce là un premier niveau de "dissuasion" qui s'établit dans le ciel de la Syrie? On sait très bien que le raid du 26 février des F-15 US contre la base Imam Ali à Abou Kamal qui s'est soldé par le tir de sept missile à guidage a été un fiasco, cinq des sept engins ayant été interceptés et détruits tandis que les deux restant n'ont réussi qu'à toucher une cabine métallique et des arbres.

Les sources militaires russes ont même cru savoir que c'était là la première manifestation de force des dispositifs de brouillage made in Iran mis récemment à al disposition de l'armée syrienne. Il en a été de même pour le raid au missile de croisière israélien ayant visé deux jours plus tard, la banlieue de Damas, l'un des pires jamais réalisé puisque les engins tirés depuis le Golan ont été tous interceptés, ne faisant ni pertes ni dégâts. Là encore des sources bien informée ont relevé l'émergence d'un facteur nouveau dans l'arsenal de DCA syrienne qui pourrait être les batteries de Khordad-15 alias BUK iranienne. Mais ce qui vient de se produire à Harir et à Aïn al-Asad, soit à quelques kilomètres du nord est et de l'est de la Syrie où la Russie est présente représente de loin un autre niveau de "dissuasion" trans-étatique qui a de quoi faire la contrepartie à l'axe US/OTAN. C'est un pacte de défense commune qui devrait à l'heure qu'il est bien intéresser à la Russie.

Ce 3 mars, alors même que la Résistance irakienne vengeait le sang de ses combattants en s'attaquant à coup de roquette intelligente Aïn al-Asad, deux bombardier B1  US simulaient une attaque contre la ville russe de Kaliningrad. Certes la Russie a réussi à intercepter les bombardiers n'empêche que c'est là une tendance qui se confirme. En Syrie, tout indique qu'il est grand temps que la Russie quitte sa posture défensive et qu'elle passe à l'offensive avant que des premières frappes ne visent ses bases militaires. 

Lors d'un exercice conjoint, les forces aériennes et navales russes, déployées à la base aérienne de Hmeimim, ont affiché leur capacité à coordonner les mesures de reconnaissance et de défenseSelon l'agence de presse "Interfax", l'exercice conjoint de la marine et des pilotes de l'armée de l'air russe a eu lieu à la base aérienne de Hmeimim en Syrie. "Au cours de cet exercice conjoint, l'armée russe a mis en œuvre en pleine coordination à la fois le mécanisme d'identification radio des cibles étrangères et les mesures nécessaires pour accompagner les navires par les chasseurs des Forces aérospatiales russes . Le commandement des unités militaires russes stationné en Syrie a organisé l'exercice dans le cadre d'exercices réguliers visant à accroître l'état de préparation au combat des forces.", rapporte SouthFront.

Et le rapport d'ajouter : " Des pilotes des avions de combat russes stationnés à la base aérienne de Hmeimim, utilisant des informations radio provenant des équipements navals, ont accompagné les navires marchands et les cargaisons maritimes dans les eaux côtières de la Méditerranée et Ils ont rempli leurs fonctions de protection et de défense de l'espace aérien de la Syrie."

Mais est-ce suffisant? "Alors même que l'axe atlantiste multiplie les provocation en mer Noire, en Crimée, en Ukraine, et qu'il n'écarte pas un embrasement bis dans le Caucase-sud, la Russie devrait, au lieu d'attendre un premier coup, anticiper. Le choix de la Russie de dénoncer les frappes d'Israël contre la Syrie, de mettre en garde les Etats Unis après le bombardement d'Abou Kamal est certes louables mais si les Russes tiennent réellement à conserver leurs acquis au Moyen Orient et s'y imposer comme un acteur , il faudrait sas doute plus d'action et moins de parole. L'extraordinaire potentiel que les partenaires de la Russie au sein de l'axe de la Résistance sont sur le point de manifester, aussi bien en Irak qu'au Yémen où Ansarallah et la Résistance irakienne semblent opérer en tandem devrait parfaitement alerter la Russie. 

L'extension de la base russe à Hmeimim, vouloir en faire un pendant d'Incirlik en Turquie est une bonne chose mais Moscou ne peut être un acteur de premier plan au Moyen Orient sans entrer en lien d'alliance avec une Résistance qui tend visiblement à réaliser sa promesse, ,celle de mettre à la porte du Moyen Orient les Etats-Unis. C'est en se jouant d'une telle potentialité que Moscou pourrait s'offrir un levier de pression anti US anti OTAN et se tailler un périmètre de sécurité à domicile. Dans le cas contraire, l'Empire US finissant n'hésiterait pas à en découdre avec la Russie puisque sa survie dépend de la guerre", note un analyste. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV