Sous prétexte d’assurer la sécurité des zones frontalières près de la Syrie, la Turquie cherche à occuper, où comme le disent les médias turcs, nettoyer le nord et le nord-est de la province de Hassaké, ainsi que le nord-est de la province d’Alep (plus précisément la ville frontalière de Jarablus), de la présence des paramilitaires kurdes connus sous le nom des Forces démocratiques syriennes.
Les convoitises turques ne s’arrêtent pourtant pas là ; le gouvernement turc, par l’intermédiaire des groupes terroristes soutenus par les Occidentaux, cherche également à occuper des zones sous contrôle de l’armée syrienne et des forces de la Résistance dans la province d’Idlib. Dans le même cadre, un convoi de 30 véhicules transportant des équipements militaires turcs est entré dans une zone occupée par les terroristes par la voie du passage Kfar Lusin.
Et pourtant, tous ces agissements relèvent d’un calcul erroné quitte à faire courir à la Turquie la riposte cinglante de la Résistance ; puisque ce qui distingue l’axe d’Idlib des autres zones syriennes, y compris celles étant sous contrôle des FDS, c’est sans aucun doute la présence forte de l’armée et de la Résistance syriennes.
En outre, la Turquie se trompe clairement si elle se croit capable d’apporter des changements en sa propre faveur à la donne dans la Nord syrien où les Kurdes, ayant tiré l’amère leçon des événements d’Afrin et déçus des promesses d’appui américaines, se montrent enthousiastes pour venir en aide de l’armée syrienne et écarter toute nouvelle agression d’Ankara.
Toujours est-il que l’armée syrienne et les groupes terroristes soutenus par la Turquie occupent toujours presque 45 % de la superficie de la province d’Idlib ; ce chiffre étant 3 % en parlant des provinces de Lattaquié et Hama et environ 25 % de la superficie de la province d’Alep.
Le site d’information Avia-pro a écrit mercredi 8 juin que l’armée turque avait attaqué des positions de l’armée syrienne.
Après que les troupes syriennes ont renforcé leur présence dans le nord de la Syrie où les Kurdes aussi ont accepté de hisser le drapeau national, signe que la région est sous contrôle des forces de l’armée, les forces turques ont frappé des zones dans le Nord syrien. Toujours selon Avia-pro, il s’agit en fait de la première attaque directe de l’armée turque et de militants pro-turcs contre l’armée syrienne, ajoute la source.
« L’une des frappes a visé un aérodrome près de Tell Rifaat. On sait aussi que le bombardement d’une des positions des FDS a causé des morts et des blessés ; aucune information précise à ce sujet n’a encore été annoncée ».
Il convient de noter que les provocations de l’armée turque contre les FDS et l’armée syrienne coïncident avec des négociations entre les parties turque et russe.
C’est dans un tel contexte que le président syrien Bachar al-Assad a évoqué le rôle de la Russie dans le rétablissement de l’équilibre international perdu.
« La Russie est confrontée à une guerre qui n’est pas seulement due à l’élargissement de l’OTAN, mais une guerre constante qui ne s’est pas arrêtée même avant le communisme et avant la Première Guerre mondiale », a affirmé le président syrien Bachar al-Assad, avant de préciser que la force de la Russie contribue aujourd’hui au rétablissement de l’équilibre international perdu.
Dans une interview avec la Chaîne Russia Today dont la chaîne Al-Manar a publié la traduction, le président Assad a indiqué que « la Russie est un allié de la Syrie, et si elle gagne sa guerre, elle gagnera en force sur la scène internationale et cela profite à la Syrie ».
Assad a ajouté que cet équilibre aura un impact positif pour tous les pays y compris la Syrie, ajoutant par la même occasion que son pays résisterait à toute invasion turque contre son territoire :
« Là où il existerait une invasion, il y aura une résistance populaire en premier lieu. Si les circonstances sont favorables à un affrontement direct, nous le ferons… Un affrontement direct avait eu lieu il y a deux ans et demi entre l’armée turque et l’armée syrienne qui a réussi à détruire certaines cibles des forces turques dans les territoires syriens et cela se produira également selon nos capacités, et l’autre alternative serait la résistance populaire. »