Le mardi 31 mai, à peine quelques heures après le tout dernier verbiage du gourou Bennett contre l’Iran où le Sioniste, visiblement dépité par le méga ratage que fut sa marche de drapeaux de l’avant-veille, émaillé d’explosions et d’incendies à Ashdod tout comme d’attaque anti sioniste à Qods occupé, s’est payé le luxe de décrire l’Iran en « hydre » que lui et « son armée de drogués comptent bien décapiter » puisque le temps où « l’Iran était en sécurité est bien révolu » et que ceux qui « déstabilisent » Israël en ont à en payer le prix, les sirènes d’alarme se sont mis soudain à retentir au siège du ministère de la Guerre à HaKirya, pendant 12 longues heures, une Hakirya qui rappelons le contient le centre « gouvernementale » du district de Tel-Aviv et la principale base des forces de l'armée sioniste.
Or des enquêtes, les colons n’ont guère de bons souvenirs, eux qui attendent depuis des semaines de comprendre par exemple pourquoi les deux batteries de Dôme de fer déployées le soir de 19 avril pour contrer à Sderot d’éventuels tirs de missiles palestiniens, se sont mis à se tirer dessus au lieu d’intercepter trois roquettes que Gaza avait tirés. En termes investigateurs, ces mêmes colons se trouvent toujours dans l’expectative quant à cette curieuse « disparition » qui a eu lieu dans le ciel du lac Tibériade en Galilée nord, pas plus tard que le 18 février, quand des « Apache » de l’armée de l’air israélienne tentaient d’abattre un drone Hassan du Hezbollah qui avait échappé tour à tour d’un missile « Tamir » et des F-16 et qui a fini aussi par leur échapper avant d’arriver sain et sauf à sa base d’attache dans le sud du Liban.
Pour remonter un peu le fil du temps et se souvenir des enquêtes « aériennes » jamais abouties ou faussement abouties, les colons se souviendraient aussi de cet « hélico » de la marine sioniste, de type « Atalet » qui s’était abîmé au large de Haïfa le 3 janvier suite à une énigmatique explosion que les enquêteurs sionistes ont liée à une panne de moteur gauche de l’appareil, alors que tous les indices indiquaient que l’hélico avait été ciblé par un drone en plein vol. Alors ce mardi 31 mai, en Israël, plus personne n’a cru au récit du ministère de la Guerre, et encore moins les milieux militaires comme DEBKAfile, proche du renseignement de l’armée sioniste qui a choisi de commenter comme suit cet intempestive cri d’alarme du ministère israélien de la Guerre. Un ministère qui, rappelons-le, s’attend fébrilement à la suprême punition depuis le 22 mai, date à laquelle un officier de la Force Qods (CGRI), Sayyad Khodaie, a été lâchement abattu à Téhéran.
Le gouvernement a lancé un vaste consigne de sécurité déconseillant aux Israéliens de se rendre en Azerbaïdjan, aux Émirats et en Turquie où 40 000 touristes israéliens sont en vacance et dont 100 pourraient bien figurer sur la liste noire iranienne.
Ceci étant cinq officiers supérieurs ont été nommément cités dans les médias iraniens. Il s’agit du major-général (Rés) Amos Malka, ex chef du renseignement militaire (AMAN)… d’Amir Levinthal, ex membre d’AMAN et fondateur et PDG de la cyberentreprise Cylus qui sécurise les systèmes ferroviaires… de Gal Ganot, membre de l'unité 8200 travaillant pour le Mossad… d’Inbar Arieli, fondateur de Synthesis et ex membre de 8200 et d’Amit Meltzer, expert et architexte de cyberdéfense en Israël » ...
Et DEBKAfile d’ajouter : « Mais ceci n’est que l’une des perspectives de la riposte que laisse planer Téhéran dont le comportement accuse une nette différence par rapport à ce qui en était en novembre 2020, quand Israël avait assassiné le scientifique nucléaire Fakhrizadeh. Samedi, les Iraniens ont porté à la connaissance du monde, l’une de leurs bases de drones souterraines dotée de 100 drones à longue portée avec notamment Fotros et Kaman-22, Karrar, Mohajer-5 et Ababil-5, rien que pour montrer leurs capacités de règlement de compte à grande échelle avec Israël.
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Le port- parole de l’armée régulière iranienne selon qui la « base-313 » est creusée à 100 mètres au-dessous du mont Zagros pour « s’occulter aux radars et aux satellites ennemis » a été bien clair : le type des UAV stationnés dans cette base dont l’Iran a à dessein trahi les coordonnées (Ouest de l’Iran,) pour faire comprendre à Israël qu’elle ne se situe qu’à 1 400 km de son territoire et qu’à partir de là, ses drones sont parfaitement capables d’atteindre n’importe quel site israélien, diffère des drones ordinaires puisque « à même de mener des missions « stratégique » à l’effet de « remporter un net avantage sur l’ennemi » et de « nuire irréversiblement à ses intérêts ».
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Quelles sont ces différences ? Longue endurance, haut plafond de vol, longue portée, capacité de port des munitions anti aériennes, de haute précision, et standoff, de nacelle de guerre électronique, dispositifs d’autoprotection, de navigation, de communication sécurisée.
DEBKA ne l’a pas dit mais ce même porte-parole a ajouté que la mission « extraterritoriale » de ces drones est menée « à partir des lancers ou encore des pistes de décollages situés à l’intérieur même de la base soit en profondeur de la terre et ce sans que les radars que l’entité a fait planter aux Émirats ou à Bahreïn puissent lui être de grand recours. Mais ce n’est pas tout car autre particularité de cette démonstration de force iranienne a été la « catégorie » de munitions embarquées. Y figurent ainsi la bombe « Qaem-9 » ou Hellfire iranien, des missiles air-sol Shafaq ou encore Almas.
Et DEBKA de conclure : « Les Iraniens ont très particulièrement mis l’accent sur un nom générique Heydar dont une des versions, Heydar-1, est un missile de croisière qui peut être lancé à partir d'un drone, à une portée de 200 kilomètres avec une vitesse de frappe de 1 000 km par heure tandis que Heydar-2 est un drone de croisière pouvant être lancé depuis un hélicoptère. L’accent mis sur Heydar prêterait à penser que c’est là un drone ultra stratégique dans la mesure où il est lancé non plus à partir d’un lanceur mais d’un appareil en mouvement. Une chose est sûre : après un pareil affichage, la riposte iranienne ne peut qu’être irréversible et elle ne relèvera pas de petites opérations. »
Alors les sirènes d’alarmes retentis au ministère israélien de la Guerre ont--elle été déclenchées « par erreur » ou les radars Israéliens ont-il eu l’impression d’avoir vaguement aperçu des « choses dans le ciel » ? Plutôt la seconde option si on se souvient de la révélation-choc du commandant en chef de la Force Qods ; le général Qaani, il y a de cela quelques semaines quand il est revenu sur le premier face-à-face aérien Israël/Iran en mars 2021 :
Pour le reste, la « nuée iranienne » avait réussi à livrer à Gaza ce qu’elle voulait… quelques semaines plus tard éclatait Épée de Qods.