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Quelles surprises cachent le sous-sol iranien?

1444 km de distance sépare l'entité de l'Iran (Capture)

Silo de missiles souterrain, champ à missiles ou encore bases de drones en sous-sol... Pourquoi l'Iran a-t-il choisi la profondeur de la terre pour ses armements qui eux vont même jusque dans l'espace ? combien de bases similaires en possède-t-il? Après avoir dévoilé des bases de missiles et de drone souterraines appartenant au Corps des gardiens de la Révolution islamique, l’Iran a porté au grand jour ce samedi 28 mai une base militaire secrète creusé à des centaines de mètres en profondeur qui abrite les drones de l'armée iranienne, quelques centaine capables de diverses opérations. La décision iranienne de dévoiler cette base voire ses coordonnées géographiques a soulevé des questions : pourquoi descendre sous terre pour se réarmer. Rai al Youm y revient en interrogeant des experts en sécurité et militaires iraniens.

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Depuis quand l'Iran a-t-il commencé à construire ses bases militaires souterraines ? Atwan y répond en se référant au chercheur en affaires militaires Mahdi Bakhtiari, qui confirme sur Al-Jazeera.net, la construction de la première base de missiles souterraine en Iran en 1984 et dans l'ouest iranien, ce qui a coincidé  avec le lancement du programme de missiles iranient pendant la guerre imposé par SAddam à l'Iran  (1980-1988). L'expert dit : l'Iran disposent de nombreuses bases secrètes pour ses industries de missiles, ses vedettes rapides et ses autres pièces marines.

Bakhtiari a expliqué que la construction de cités militaires se poursuit à des centaines de mètres sous terre, notant qu'à l'exception des bases navales qui sont établies dans le sud du pays, les cités balistiques sont réparties dans tout le pays et que la plupart d'entre elles sont retranchées dans les montagnes. Question de protection certes mais aussi de camouflage. 

Base 313: 100 drones essaimés constamment en état d'alerte

En effet la construction de bases militaires souterraines bloque non seulement la voie aux satellites qui surveillent de près les mouvements militaires mais encore permet l'ouverture de plusieurs en cas de guerre, de façon simultanée. Outre le fait de fortifier le matériel militaire face aux attaques ennemies, se savoir ciblés à partir d'une multiplicité de fronts sans qu'il soit possible de les identifier a un effet psychologique bien lourd sur l'ennemi au point de le forcer à bouleverser: " Mais que l'ennemi ne l'oublie pas, ce que l’Iran annonce de ses capacités militaires n’est que la pointe de l'iceberg et que de grosses surprises restent à découvrir le jour J"

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Mais quelles sont les bases secrets les plus importantes dont l'existence a été révélé par l'Iran ces dernières années ?

Bakhtiari met en avant une déjà longue liste basés sur  les missiles et les drones qui sont les deux ailes des capacités militaires de l'Iran  :

  • Pour la première fois, en octobre 2015, le CGRI a révélé une ville de missiles enfouie à 500 mètres sous terre et a annoncé que de nombreuses bases de missiles couvertes étaient réparties dans toutes les provinces.
  • Puis à tout début de 2016, une deuxième cité balistique souterraine a été dévoilée  en présence de l'ancien président du Parlement Ali Larijani, où le monde a pris conscience du missile balistique Emad, d'une portée de 1 700 km.
  • Le 20 janvier de cette même année, le commandant en chef de la force terrestre de l'armée, le général de brigade Ahmed Reza Pourdastan, a révélé que les CGRI n’était pas le seul à posséder des villes souterraines de missiles et que l'armée iranienne aussi en dispose un grand nombre.

  • En mai 2017, le commandant en chef des forces aérospatiales du CGRI, le général de brigade Amirali Hajizadeh, a fait part de l'existence cette fois d'une usine souterraine de missiles balistiques, soulignant que c'était la troisième du genre.
  • Deux ans plus tard en février 2019, l'ancien commandant en chef du CGRI, le général de division Mohammad Ali Jafari, a révélé l’existence d’une base souterraine de fabrication de missiles et a également dévoilé le missile balistique sol-sol Dezfoul, soulignant que le nouveau missile avait une portée de 1 000 km et une grande capacité de destruction en transportant différents types de matériaux explosifs dans son ogive.

  • En novembre 2020, l'Iran a exposé une autre base de missiles souterraine appartenant aux Gardiens de la Révolution islamique et a révélé pour la première fois l'existence des clips à missiles, ou des mitraillettes à missiles, sorte de mécanisme permettant des salves balistique sans interruption. Année 2020 a été également marqué par le dévoilement des champs balistiques soit des centaines de boites à missiles enterrés et capables de sortir simultanément des profondeurs de la terre.
  • En septembre 2021, le commandant de la force navale du CGRI, l'amiral Ali Reza Tangsiri, a révélé, dans une interview à la télévision iranienne, l'existence de villes de missiles s'étendant sur une longueur de plus de 70 kilomètres sous terre et sur la côte de la mer d’Oman.
  • En mars 2021, les Gardiens de la Révolution ont affiché des photographies et des séquences vidéo d'une base de missiles souterraine, où étaient stationnés des missiles de croisière, des missiles balistiques et des équipements de guerre électronique.

  • Enfin, samedi dernier, 28 mai, l'armée a révélé la base secrète de «Base 313» qui abritant plus de 100 drones à usages divers (combat, surveillance et de reconnaissance, kamikaze), se trouve à des centaines de mètres sous terre dans la chaîne de montagnes du Zagros à l'ouest du pays.

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Reste à savoir dans quel but l’Iran, en guerre ouverte avec l'axe US/Israël a-t-il révélé l’emplacement géographique de la toute dernière base dévoilée à savoir sa base souterraine à drones ?

La réponse, l'article la donne par le biais de l’expert en affaires militaires, Mohammad Mahdi Yazdi : « L'Iran a envoyé un "message d'avertissement au duo US/Israël en réaction d'abord aux mesures prises par la Chambre des représentants américaine pour arrêter le programme de drones iraniens. Puis il a laissé voir une perfection de son art de hybridation à travers Hayder, nom générique qu'il a donné à la fois à un missile de croisière air sol, motablme sur les drones  d’une portée de 200 km et d’une vitesse de 1 000 km/h au moment de toucher sa cible, missile qui peuvent monter sur les drones à longue portée iraniens comme  Fotros et Kaman-22. Puis Heydar est aussi un missile de croisière-drone capable aussi de monter sur des hélicoptères, ou ce qui revient au même d'être tiré à base aérienne ce qui en augmente sensiblement la portée . »

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Et puis il pourrait y avoir un lien entre la divulgation de l'emplacement de la base secrète des drones et les récents radotages israéliens contre l'Iran. D'abord parce que cet emplacement se situe à 1400 km d'Israel, une portée parfaitement accessible à l'arsenal iranien. Puis la divulgation de cette base est une réponse aux menaces étrangères contre Téhéran à savoir, la saisie par la Grèce d'une cargaison de pétrole iranien et sa livraison aux États-Unis, ou encore le ciblage de l'installation de Parchine à l'est de Téhéran et évidemment l'assassinat du colonel de la Force Qods Hassan Sayyad Khodaei dans le centre de la capitale. C'est plus qu'une simple dissuasion. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV