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Deux F-35 Adir s'affrontent trois drones Shahed iranien en l'absence total d'une DCA digne de ce nom et des radars d'interception

Le supposé drone iranien de type Shahed abattu par les F-35 Adir (Capture d'écran)

Pour un aveu d’échec aussi monumental, il fallait qu’il y ait une si perfide couverture : le dimanche 6 mars au soir, à peine quelques heures avant que l’entité sioniste prenne pour cible d’une salve de roquettes sol-sol et à une heure inhabituelle ( 5H du matin) la banlieue « résidentielle » de Damas, salve de roquettes qu’elle a tenté de « maquiller » en raid aérien, en envoyant ses F-16 tirer, non pas depuis le sud du Liban, ou du Golan ou encore de la Galilée, mais bien depuis leur cachette éloignée en Méditerranée orientale quelques missiles de croisière Delilah que la puissante DCA syro-Résistance a broyés au quart de tour, Avichai Adraee, le porte-parole de l’armée israélienne a fait un « terrifiant » aveu : Israël a été en mars 2021, juste quelques semaines avant la méga opération de Gaza, Epée de Qods, la cible d’un premier essaim de drones iraniens !  Cet aveu, le porte-parole a tenté évidemment de le faire de façon la plus politiquement correcte, soit de du haut voire du très haut, n’empêche tout y prouve le contraire :

« Deux F-35Adir ont intercepté en mars 2021 deux drones iraniens de type « Shahed 197 » juste avant qu’ils n’entre dans l’espace aérien d’Israël », et ce « à l’aide de quelques pays voisins » alors même que « les UAV, visiblement chargés de transporter armes à feu et munitions vers Gaza et Judée Samarie » et tester de la sorte « s’il est possible oui ou non d’établir un corridor aérien asymétrique entre l’Iran et Gaza » étaient « tout au long de leur trajet surveillés par des radars au sol » ce qui a permis « leur interception et destruction à temps ».

Qu’est-ce qui frappe le plus à la première lecture d’un pareil communiqué signé une armée israélienne qui pas plus tard que ce 2 février affirmait avoir fabriqué un « Iron Beaum », sorte de « mur à laser à semi conducteur » pour protéger tout Israël et dont les faisceaux seraient capables « avec un taux de succès de 90% à chaque engagement » de « chauffer à blanc et partant de désintégrer drones, roquettes, obus de mortier », une armée qui, rappelons-le, a même proposé à ses paires émiratis et saoudiens, la formation d’une « coalition anti drone » dans le golfe Persique, dont la principale mission consisterait à abattre justement les UAV made in Iran,  non pas dans le ciel de la Jordanie ou d’Israël, mais bel et bien et à la faveur des radars « Pin Green-Arrow » à déployer à Abou Dhabi,  au- dessus de l'île iranienne de « Jask » où se situe l’une des plus importantes bases de drones de l’Iran ?

Photo: le trajet des drones iraniens avant d'arriver en Israël/The Drive 

Le plus frappant encore, puisqu’en termes de motifs de stupéfaction, le communiqué de « Tsahal » est bien riche serait, ce face-à-face F-35 Adir israélien /Shahed 197 que le porte-parole tente tant assez ridiculement  de décrire en une franche victoire du F-35 en termes de combats aériens, mais qui est à vrai la réduction du bijou de l’industrie aérienne US/Israël en un simple missile intercepteur ! La revue militaire US, The Drive décrit, ce catastrophique procédé de réduction d’un avion dont un lot de 36 a coûté la neutre Suisse quelques 6.035 milliards de dollars de façon suivante :

« C'est la première fois que des F-35 exploités dans le monde ont été confirmés comme ayant détruit des menaces aériennes et cela reflète le rythme rapide avec lequel Israël a étendu l'utilisation de ces jets sophistiqués dans les opérations de combat . Mais l'incident souligne l'inadéquation persistante entre les chasseurs haut de gamme très coûteux et leur armement de missiles, d’une part  et la menace relativement peu coûteuse, mais largement proliférante des drones, en particulier au Moyen-Orient de l’autre.

D’autant plus que  cette interception de drone à F-35, ne pourrait avoir été effectuée que par deux types des missiles air-air à moyenne portée existants, soit ceux là même qui ont servi l’Arabie saoudite face aux drones houthis : AIM-120 et  AMRAAM.  Le premier coûte environ 1 million de dollars par unité et ce mis à part les frais de l'acquisition d'avions, la maintenance, la formation et les coûts de fonctionnement de base. Quant au second missile air-air, AMRAAM à courte portée, il est certes moins cher, quelques 475 000 dollars par unité; mais sa signature thermique étant  limitée un AMRAAM est souvent considéré comme un moyen moins fiable pour faire face aux drones à une arme à guidage radar comme l'AIM-120… »

En d’autres termes, ce premier combat aérien du vaillant F-35 Adir habité et le "Shahed 197" iranien inhabité aurait coûté 2 millions de dollars à l’entité, et ce, au prix de rendre totalement ubuesques ces milliards de dollars qu’Israël dépense régulièrement en défense aérienne, et ce, pour « remettre à jour » sa fameuse passoire dit « DCA multicouche » , un cocktail Dôme de fer, Fronde de David Arrow, en l’efficacité de quoi personne, à commencer par les colons israéliens, ne croit, à l’exception notable de Ben Zayed !

Mais le rapport parfaitement vicié ici qualité-prix pour une pareille interception n’est qu’un seul aspect de ce cuisant aveu qu’Israël vient de faire à peine  48 heures après que le CGRI iranien eut dévoilé quelques au cœur des montagnes iraniennes une première base souterraine de drones d’une portée de 2000 km qui selon le commandant en chef de l’aérospatial du CGR, a la capacité » de faire décoller, simultanément « 60 drones qui n’ont aucune limite de portée et qui pourront frapper n’importe quelle cible dans la région  ». Et comment ?

En effet, Adraee n’ose pas y mettre trop d’accent, mais The Drive le fait à sa place. Les deux braves F-35 se sont battus non pas contre un ni contre deux mais bel et bien contre « trois drones iraniens », de type Shahed 191 ( Grossière erreur puis Shahed 197 n’existe pas dans la gamme, NDLR) d’une portée de 1000 à 1500 et capable de transporter deux charges de 40 kg, arrivés royalement sur place, au terme d’un trajet de 1550 km qui sépare l’ouest de l’Iran (lieu supposé de lancement, NDLR) de Gaza, soit une énorme zone géographique incluant Irak, Syrie, Jordanie, monts et mers.  Or cet « essaim » aura suffit à saturer non pas des centaines de station radar si on met de côté les satellites mais encore une fois arrivé sur place, cet essaim aurait aussi très rapidement eu raison des radars des deux F-35 qui, débordés, ont  appelé  au secours des systèmes de guerre électronique.  

The Drive écrit :

« Les rapports indiquent que si deux des drones ont été abattus par les F-35I, un troisième a été abattu à l'aide d'une sorte de système de guerre électronique ».

Et pourtant , les radars des F-35, AN/APG-81 sont donnés pour inclure les modes air-air des radars  du F-22, auxquelles s'ajoutent des modes air-sol, comprenant également la cartographie à haute résolution, la visualisation des cibles mobiles au sol et leur poursuite, l'identification de combat, la guerre électronique et les communications à très large bande passante soit tout ce que l’arsenal radarien occidental compte de plus sophistiqué, un arsenal qu’un triplet de Shahed a mis au pas. Car soit dit ne passant et c’est encore The Drive qui le souligne «  F-35I sera à l'avant-garde de la puissance aérienne israélienne pour les décennies à venir sauf qu’avec  son statut d'atout de frappe furtif unique il avait été jusqu’ici considéré comme capable de frapper des cibles hautement prioritaires au-delà des frontières israéliennes et qu’à présent et après l'incident enregistré en mars dernier, cet appareil de haut de gamme a abandonné sa charge originelle pour à abattre des drones menaçant le territoire israélien ».

Et The Drive ne croit pas si bien dire car si en mars 2021 les F-35 ont réussi à abattre un triplet « Shahed » venu jusqu’eux depuis l’Iran, rien ne dit qu’en 2022 ils puissent refaire cet « exploit » : le 18 février un drone hezbollahi de type « Hassan » a pénétré Israël à une profondeur de 70 km ( Israël mesure 72 km de largeur) pour faire une mission de 40 minutes en survolant une zone de 7000 km2 qui abritent quatre bases aériennes et leurs stations radars et de réceptions de signaux. Un missile intercepteur « Tamir », a tenté de le choper sans succès avant qu’un F-16 entre en fonction, un F-16 qui l’a croisé sans le voir. Ce ne fut qu’au-dessus du lac Tibériade que quatre hélico Apache ont verrouillé sur et cru l’avoir abattu. A tort évidemment.

Ce qui s’est passé au-dessus du lac Tibériade pour que le drone Hassan soit soudain subtilisé des radars Longlow des Apache, pourrait se passer aussi pour les prochains essaims de Shahed. Que s’est-il passé au juste ? On l’ignore  mais on sait que l’’Iran vient tout juste de dévoilé en Irak et à l’occasion d’ex e expo d’armement son  Cobra-78, un système de guerre électronique ultra sophistiqué semblable à Krasukha-4 russe, un système complet d’identification, d’interception et de brouillage des signaux radars propres aux oiseaux sans pilotes ou habité. Comment fonctionne-t-il ? les signaux radars ennemis une fois reçu et traités servent à activer le jimmer et à mettre hors portée le radar des avions.

Ce brouillage rend « blanc » l’écran de l’appareil. Un F-35 saurait-il désormais intercepter un « Shahed » sans disposer de ses radars ? Bien sûr que non et alors il ne reste qu’un choix : rentrer ou se faire abattre. L’ennui avec Cobra-78, un projet issu de 10 ans de travail est qu’il n’est pas Krasukha-4 russe, toutes ses majules et components ayant été fabriqués par l’Iran, soit un point qui commence à faire jouer de très mauvais tour aux Sionistes dans la mesure où la DCA made in Russie de la Syrie a désormais tout sauf des codes qu'ils avaient réussi de pirater.  Et la portée de Krasukha-4 iranien  ? 150 à 250 km, juste ce qu’il faut pour abattre un premier F-35 Adir depuis le Liban ou la Syrie...Alors la première bataille F-35/Shahed, un succès? Pas vraiment si on recense le nombre d'opérations commando à arme à feu anti Israël en cours en Cisjordanie..    

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SOURCE: FRENCH PRESS TV