Le plus extraordinaire dans cette sixième opération balistique hybride d’Ansarallah menée depuis le 7 janvier contre l’axe US/Israël/monarchie inféodée golfienne, opération qui vient d’avoir lieu ce 25 mars, soit au jour du huitième anniversaire de la guerre mondiale contre le Yémen, contre ses ports et ses détroits ultras stratégiques, contre ses infinies ressources énergétiques estimées à plus de 3 milliards de bail+m3, rien qu’à al-Jawf, à Maarib et ce sans compter Chabwa, Hadramout, ou Mahra sur quoi les pétroliers américains Hunt et français Total s’acharnent en ce moment même, dans l’espoir de liquider d’ici quelque temps la Russie de Poutine sur le marché énergétique de l’Europe et de faire des sanctions anti Russie un cimetière des ambitions pluri-latéralistes de Moscou, n’est pas tant dans le fait que la Résistance yéménite y grimpe une échelle entière dans sa puissance de feu qui devient du coup phénoménale au point de l’autoriser à frapper en l’espace d’à peine six heures, pas moins de 18 sites d’Aramco et Cie puisqu’en Arabie, l’Aramco n’est que le masque derrière lequel se retranchent Haliburton, BP, Shell, de Total, Schlumberger … , ce conglomérat sioniste qui préside depuis des lustres au destin énergétique du monde-que dans le choix d’armes en fonction du point de ciblage.
Certes frapper la totalité de la géographie énergétique et infrastructurelle saoudienne , de l’Est à l’Ouest, en ciblant Djeddah (ouest), Rabigh (la Ville économique du roi Abdallah (King Abdullah Economic City) au nord du (Djeddah), Riyad (capitale), Yanbu ( cœur gazier d’Arabie à l’ouest), Jizan (sud), Najran (sud), Dhahran (siège d’Aramco à al-Charghia, est), Raas Tanoura (Cœur des plates formes et des îles artificielles pétrolières sur le golfe Persique), ce n’est qu’une seule puissance balistique asymétrique au monde à pouvoir le faire, une puissance qui vient de se moquer ainsi de toutes ces pseudo optimisations que Lockheed Martin a dit avoir apporté aux Patriot et aux THAAD sur base « d’échecs passés » de façon à les « rendre impénétrables » avant d’en faire installer de nouvelles batteries sur toute la côte ouest, et est et les frontières du Sud saoudien.
Mais de là, à souligner ce seul point en faisant l’impasse sur tous les autres, c’est réduire injustement les dimensions du choc de ce 25 mars :
Et dire que cette emprise pétrolière et là on cite la presse sioniste qui voit à travers le méga coup de ce 25 mars anti-Arabie, le reflet de ce qui pourrait lui arriver à lui, et à ses projets pétro-gaziers en mer Rouge ira croissant à chaque heure qui passe, car dit Ynet, « à Djeddah, ce sont les réservoirs qui contiennent plus d’un quart des réserves de carburant saoudiennes » qui ont été visées et qui continuent de brûler, « réservoirs à partir desquels des « centaines de pétroliers occidentaux sont quotidiennement chargés en partance pour l’Europe et les États-Unis ». Ynet a oublié de le souligner, Aramco à Dejeddah n'existe plus.
Mais est-ce tout ? Bien sûr que non, si on se rappelle la logique hybride d’Ansarallah qui se manifeste sans exception à travers tous ses raids et qu’on se penche de plus près sur ce tweet que le général Saree a publié sur le site d’Al-Masirah lu cette nuit devant la presse et qui dit : « Nos attaques visant « Aramco à Djeddah et plusieurs installations vitales saoudiennes à Riyad ont impliqué des « missiles ailés » ( de croisière »…. Jizan, Abha et Khamis Mushait ont été ciblés par des missiles balistiques…. Quant à Raas Tanoura, Dhahran … ce sont les drones qui s’en sont occupés ... » et ces « étapes ont été successives ».
Ansrallah réserve-t-il désormais son arsenal de missiles balistiques dont la précision a rendu dingue l’US Army quand son système THAAD a échoué à les intercepter en janvier à Dhahran (Émirats), pour frapper des cibles peu éloignées et situées dans le Sud saoudien, à quelques pas du Yémen, histoire de faire des économies balistiques, puis ses drones, pour viser des sites situés à plus de 1000 km de Sanaa ou de Hudaydah, là où Riyad l’accuse de maintenir ses rampes de lancement de drones ? Possible.
Entre Qassef-1 d’une portée de 150 km et d’une endurance de 2 heures ou Qasef-K2 de même endurance et d’une portée double tous deux dévoilés en 2017 et qu’Ansarallah a largement utilisé pour attaquer les aéroport d’Abha et de Khamis Mushait d’une part et Samad-3, drone à turbofon avec une altitude de vol de 8000 mètres et chargée de 40 kg de matière explosive dont la portée est de 1600 et l’endurance, de 5 heures, il y a effectivement un bond en avant gigantesque aussi bien en termes de pénétration qu’en termes de furtivité : car on le sait au-delà de 700 à 1200 km de distance un drone ne peut agir que s’il bénéficie de plusieurs stations de relais au sol ou d’un système de navigation satellitaire.
Dans un article récent, l’institut d’étude de la politique étrangère, un Think Tank US y va de son commentaire : « C’est un énigme que de savoir comment font les UAV yéménites pour ne rater presque jamais leur cible …. De deux choses une, soit les Houthis ont réussi à pénétrer en territoires saoudiens et émiratis et à y créer d’espèces de cellules secrètes capables de piloter les drones une fois partis du Yémen, soit leurs engins qui vont jusqu’à 2500 de portée sont équipés de système de navigation autonome genre GPS avec des données préenregistrées qui suivent un trajet planifié et qui une fois arrivés aux coordonnées préfixées cessent de voler pour « glider » droit sur la cible avec une marge d’erreur de 25 mètres ».
Or l’opération de ce 25 mars a été si précise, si large et puis pertinente que cette marge d’erreur ne pourrait avoir été aussi de 25 mètres. Les "drones de pacotille des Houthis"commencent-ils à bénéficier d’un appui satellitaire ? Début janvier l’Iran a mis en orbite une seconde satellite militaire et ce n’est qu'aux "Houthis" qu’il refuserait ses clichés satellites.
Le Noor-2 mis en orbite par le porte-satellite Ghassed, une fusée triphasée comme la dernière fois à carburant mixte est un satellite d’évaluation mais aussi de reconnaissance qui a une vitesse de 7.6 km/s. Il a été placé en orbite 480 seconds après son lancement et a atteint une orbite basse de 500 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre : "C’est le deuxième satellite militaire de l’Iran qui a été lancé et mis en orbite.
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Outre son usage militaire Nour-2 pourrait avoir une fonction plutôt générale et donner une perspective de la terre à 500 km de distance. Au fait le Nour 1 est encore actif deux ans après sa mise en orbite. Il a tourné à plus de 10 000 fois autour de la terre et est arrivé à 350 km de celle-ci mais il va finir sa mission dans moins d'un an. L’ébauche de cette constellation satellitaire que forme l’Iran est-il déjà sur le point de neutraliser la DCA intégré US/Israël/Golfiens. Remarquons que depuis quelques temps déjà, l’entité et ses amis golfiens parlent d’une colaition anti drone pour laquelle ils ambitionnent évidement avec l’aide de Big Brother un réseau intégré de radars. C’est sans compter avec ce qui se passe du côté de la Résistance dans l’espace… Décidément la surprise hypersonique russe en Ukraine tend à trouver son équivalent satellitaire en terre de Résistance