TV

Le PM d’Israël en Égypte pour des consultations d’ordre sécuritaire et anti-iranien ou ....?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Ben Zayed, Sissi, Bennett/AFP

Une coalition Egypte-Emlirat-Israël contre l'Iran?! c'est ainsi que la presse mainstream commente depuis quelques heures la visite inopinée du gourou Bennett au Caire où Ben Zayed l'attendait de pied ferme mais pas vraiment Sissi. La presse en question met évidemment tout sur le compte d’un accord que Washington serait proche à retrouver avec l'Iran qui à en croire le président de l'entité sioniste qui s'exprimait toute à l'heure, exigerait que tous les laissés pour compte de cet accord à savoir Israël et ses amis golfiens fassent un effort et créé une coalition anti Iran. Mais un certain pressentiment tend à dire que cette rencontre inopinée de Bennett au Caire où Sissi ne semble pas lui avoir fait un accueil chaleureux renvoie non pas au nucléaire iranien mais aux capacités balistiques de Gaza.

Au fait on est à quelques encablures du premier anniversaire de la méga opération Epée de Qods et tout indique qu'il se pourrait y avoir une seconde Epée de Qods vu que la situation en Cisjordanie et à Qods ressemblent fort à une situation de pré guerre. Disons que pendant l'Epée de Qods 1, l’Égypte a bien su tirer son épingle de jeu et en apportant quelques assistances à la Résistance palestinienne lui a permis un meilleur ciblage des cibles militaires israéliennes dans le sud d’Israël. cette complicité a poussé dans la foulée Israël à aller de concession en concession au Sinaï. Le Caire refera-t-il ce coup à l'entité et celle-ci cherche-t-elle à anticiper une "Epée de Qods 2" cette fois en cherchant à affaiblir les liens Gaza-Egypte à coup de pétrodollars émiratis? Bien possible. Voici comment la visite du trio est commentée par la presse mainstraem : 

Le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, s’est rendu le 22 mars en Égypte, dans le cadre d’une visite inopinée, et a rencontré le président égyptien, Abdel Fatah al-Sissi. Il s’agit de la deuxième visite de Naftali Benett en Égypte qui a eu lieu après le nouvel accord conclu entre Tel-Aviv et Le Caire au sujet de l’établissement d’un vol direct entre la Palestine occupée (dit Israël) et Charm el-Cheikh. Notons que Mahmoud al-Sissi, fils du président, et l’un des responsables du service de renseignement égyptien, s’est récemment rendu, à la tête d’une délégation de sécurité, en Israël pour s’entretenir avec les responsables du régime sioniste.

Des sources d’informations disent que les contacts et liens se sont multipliés entre les services de renseignement égyptien et israélien pour parvenir à un accord sur des changements dans certaines clauses des accords de Camp David avant la tenue du comité militaire conjoint israélo-égyptien. Selon ces sources, Le Caire entend créer une zone industrielle dans le nord de Sinaï près de la bande de Gaza. Lors des récents entretiens israélo-égyptiens, les deux parties ont étudié l’achèvement des consultations au sujet des changements à introduire dans les accords (de Camp David) et les agissements égyptiens dans le cadre du dossier de reconstruction de Gaza, sous l’auspice de l’une des compagnies égyptiennes liées au service de sécurité de ce pays. Ce qui avait été avancé dans le cadre de l’initiative du président égyptien, proposée après la fin de la guerre du mois de mai d’Israël contre la bande de Gaza.

Lire aussi: Israël mortellement frappé en Arabie! 

Ces sources précisent d’ailleurs que les dossiers avancés lors de cette récente réunion entre la délégation égyptienne et les sionistes, concernaient entre autres, la tenue des réunions à quatre au niveau des chefs des services de renseignements égyptien, jordanien, israélien et palestinien pour relancer le processus des négociations officielles israélo-palestiniennes. L’Égypte et le régime sioniste ont procédé en novembre 2021 à faire introduire des changements dans certaines clauses des accords de Camp David signés en 1979 par les deux parties ; des changements qui devraient « renforcer la sécurité de la zone sur fond des évolutions et développements actuels ».

Selon des sources informées, la plupart des changements qui doivent être exécutés, concernent le contenu sécuritaire de ces accords et pour le contrôle de plus de régions et le renforcement de la présence militaire dans ces régions dont et surtout la zone frontalière avec la bande de Gaza et Sinaï. Chacune des deux parties souhaite y augmenter sa présence sécuritaire notamment dans la région égyptienne de Rafah ; et cela s’effectuera à travers des consultations bilatérales sous la supervision du gouvernement américain, pour lever tous les obstacles possibles. L’Égypte insiste sur la mise à exécution des changements d’ordre sécuritaire, d’autant plus que ces changements devraient, en est déterminé Le Caire, calmer la situation dans la bande de Gaza et aboutir à un accord de longue durée pour un cessez-le-feu de plus de dix ans entre l’entité sioniste et la Palestine.

Au  fait cette situation dans la bande de Gaza et en Cisjordanie inquiète bien plus Israël en 2022 qu'elle ne l'inquiétait en 2021 et ce, à la lumière de la guerre en Ukraine. Si l'armée égyptienne se met à coopérer avec Gaza, rien ne saurait sauver la face à Israël qu'une intervention terrestre. Mais cette intervention terrestre est-elle réellement possible?  0 la lumière de ce qui se passe en Ukraine, Israël en doute fort. L’analyste militaire israélien Yossi Halevi a écrit pour le journal en hébreu Maariv que dans les circonstances où les instances militaires et sécuritaires d’Israël suivent de près la guerre Russie/Ukraine, pour en fait examiner leur puissance militaire, les inquiétudes se sont augmentées quant à un combat plurilatéral sur divers fronts.

Il est vrai que les instances de renseignements israéliennes ont commis la même erreur que leurs homologues américaines : ils croyaient que l’opération militaire russe serait limitée au Donbass, n’imaginant un seul instant que la Russie envisageait de démilitariser l’Ukraine.

Israël qui se considère comme faisant partie du système militaire occidental, croyait que les combats entre la Russie et l’Ukraine, se limiteraient aux frappes par missiles, d’où la décision du commandent en chef des forces armées israéliennes d’affaiblir la force de l’infanterie de l’armée, voire à dissoudre même une partie de cette force. Or, la guerre Russie/Ukraine a démontré comment leurs évaluations étaient erronées ! La puissance de la force de l’infanterie russe a été mise à jour avec les avancées fulgurantes sur les champs de bataille en Ukraine. Ce qui s’est passé en Ukraine a rappelé au régime sioniste à quel point son armée sera faible dans de possibles combats terrestres ou plus simplement dit dans une future éventuelle guerre où son armée ne pourra rien faire d'autre qu’évacuer les colonies et se réfugier dans les cachettes !

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV