Dans la nuit du 19 au 20 mars, à peine une semaine après avoir fatalement saigné en plein territoire d’Erbil où il a perdu non pas seulement un simple QG affilié au Mossad avec des appareils d’écoute et d’espionnage, et déguisé en Villa ou de simples agents secrets et opérateurs, mais toute une base souterraine de DCA combinée à une « Task Force 59 » bis plus des officiers de grade et d’ex-chef d’État majeur et à en juger les photos publiées par les sources de la Résistance irakienne, le général Eizenkot en ferait aussi partie, Israël a été frappé encore, mais cette fois en pleine Arabie saoudite ! Selon des sources d’information pro-Résistance qui n’en ont toujours pas publié les détails, Ansarallah vient de frapper, dans le cadre d’une méga opération hybride impliquant à la fois drone, missile de croisière et missile balistique, la capitale, le port occidental de Yanbu ainsi que les trois provinces saoudiennes de Jizan, d’Asir, de Zahran, plus la localité ultra stratégique de Shaqeeq, situés tous dans le Sud saoudien sur une superficie de 2000 km² et non plus seulement Aramco.
Si à Riyad, à Yanbu et dans le port pétrolier de Jizan, c’est Aramco qui a été visé, un Aramco qui pompe à raison de milliers de barils par jour, le pétrole de la province yéménite de Maarib et de Chabwa pour le revendre et s'en mettre plein les poches alors que les Yéménites crèvent de la famine et de l’embargo, à Khamis Mushait ( Asir), les combinaisons, les engins de la Résistance se sont abattus sur une raffinerie de gaz, et ce, simultanément au ciblage et c’est une première, d’une centrale électrique à Zahran et surtout d’une station de dessalement d’eau à Shaqeeq. Quant aux aéroports saoudiens d’où ont été lancées ces cinq derniers mois quelque 800 frappes contre les zones civiles à Sanaa, à Sadaa, et ailleurs, c’est à Djeddah et à Abha, littéralement transformées en base des F-15 anglo-saxons que les combinaisons drones-missiles de la Résistance ont procédé à une démonstration de force. Mais sur cette longue liste de cibles qu’Ansarallah a voulu plus diversifiée que possible rien que pour prouver que ses capacités balistiques vont qualitativement et quantitativement croissant, c’est de loin « Shaqeeq » qui mérite l’attention particulière des observateurs.
Non pas seulement parce qu’il s’agit d’un site infra-structurellement vital avec une capacité journalière d'en dessaler quelque 300 000 m², et ce, dans une Arabie aride qui dépend pour 50% de ses besoins en eau potable aux usines de désalinisation de l’eau de mer lesquelles usines sont concentrées dans le sud ou sur la côte de la mer Rouge pour éviter les aléas de la côte est limitrophe du golfe Persique, mais surtout parce qu’à Shaqeeq c’est le SWCC ou « Saline Water Conversation Corporation » qui siège, une corporation qui n’a du gouvernement saoudien que le nom, étant un paravent pour le groupe israélien Hyperion Power Service, un groupe dont les tentacules s’étendent du golfe Persique au Gibraltar avec de très larges implications dans des réseaux électriques et hydrauliques golfiens !
Photo: le ciblage des usines de dessalement de l'eau/WAS
En savoir plus: 15 drones Samad criblent le secteur pétrolier saoudien; les USA exsangues
Pour la seconde fois depuis le 31 janvier 2022, date a laquelle Ansarallah a frappé par ses combinaisons drones-missiles le siège de MAR Abou Dhabi, soit ce chantier naval où les Allemands construisent à la faveur des pétrodollars émiratis des sous-marins à l’intention d’Israël, c’est donc l’entité qui a été visée.
Que se passe-t-il au juste en ce 20 mars 2022, à 5 jours du huitième anniversaire de l’une des guerres les plus inégalitaires de toute l’histoire humaine où une coalition de 17 armées dites les plus puissantes de l’Occident plus Israël s’est opposée à Ansarallah ?
Et bien le face-à-face Israël-US-Golfiens/Résistance, vient de passer à un niveau gravement supérieur avec en toile de fond un Ansarallah qui a déjà la main haute sur le destin pétrolier des Golfiens et partant d’Israël et de l’Occident, avec ces drones et ces missiles qui frappent Aramco quand bon leur semble et qui vient d’élargir nettement son champ de riposte à un secteur autant sinon plus stratégique que le pétrole et le gaz à savoir l’eau, un secteur transformé en arme par une entité sioniste qui ayant dressé dès les années 60 ses premières usines de dessalement à Eilat, en use et abuse à la fois contre les Palestiniens, contre les Jordaniens, contre les Égyptiens, contre les Syriens, mais qui par le raid de ce 20 mars en perd de facto la primeur, car le groupe « Hyperion » abattu à Shaqeeq, cela veut dire aussi, le groupe « Hyperion » exposé à Eilat.
Vidéo: le siège de SWCC à Jizan/Twitter
De la modalité de l’opération de ce dimanche, le porte-parole des forces yéménites, Yahya Saree qui l’a confirmé tout à l’heure on ne sait pas grand-chose sinon que la combinaison missiles-drones utilisée a, à la fois impliqués un plus large éventail d’armes et couvert une plus vaste zone par rapport à la précédente opération d’il y a une semaine où 9 drones de type Samad 1 et 3 avaient frappé Riyad et Jizan et Ahba , Mais une chose est sûre : la nature de l’offensive est inouïe, et sa portée e dépasse largement les frontières de Riyad comme si elle était un avertissement à l’adresse d’Israël.
Car cette guerre yéménite que l’Amérique traîne en longueur à dessin, Ansarallah le sait, elle vise in fine à créer un bouclier pro-Israël en mer Rouge. Autant donc en faire un objectif direct.. Selon certaines sources, l’opération de ce 20 mars a vu l’émergence de nouveaux types d’UAV capable d’aveugler des radars largement renforcés de Patriot et de THAAD au royaume.
Ce qui explique d’ailleurs l’ampleur des zones touchées allant de la ville de Riyad située au centre aux ports de Jizan et Yanbu, respectivement dans le sud et l’ouest du royaume. Ansarallah s’entraîne-t-il à frapper Eilat et Tel-Aviv ?
Les prochains jours nous le dira à en juger la réaction de Sanaa à cette ridicule conférence de paix inter yéménite que le régime tortionnaire des Salmane s’apprête à accueillir à Riyad et où il s’agit de rabattre les cartes et d’éliminer Hadi et de confier à de nouveaux pions la gestion d’infinies ressources pétro-gazières de Maarib, de Jawf, de Hadramount et de Chamba au grand bonheur du pétrolier américain « Hunt » et français « Total » qui ont promis de faire remplacer le gaz russe en Europe par le gaz yéménite. A Eilat, la résistance yéménite pourrait surprendre les batteries de fer par ses drones anti radiation inspirées du drone iranien Omid, qui est aussi spécialiste de la guerre électronique… Ce n’est plus à Haïfa ou à Tel-Aviv ou encore à Erbil que l’entité devra craindre la Résistance… Eilat s’y ajoutera sous peu et pour de bon .