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Après avoir contré Israël à l'UA, Alger se tourne vers Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les parties palestiniennes dialoguent sous l'égide du ministère algérien des Affaires étrangères. (illustration)

Un nouveau front national palestinien s’ouvre alors que les consultations se poursuivent et s'approfondissent en même temps que de nouveaux éléments apparaissent sur la scène : le dialogue parrainé par l’Algérie pourrait favoriser le terrain pour la formation d'un large front national qui comprendra pour la première fois des penseurs, des indépendants et des représentants de diverses factions palestiniennes à l’extérieur et à l’intérieur des terres palestiniennes, écrit Rai al-Youm dans son numéro du samedi 19 mars.

Il semble que les contacts politiques entre les parties palestiniennes se soient intensifiés sur plus d'un front après l’augmentation du dialogue sous le titre de former un nouveau front national palestinien qui impose son rythme à la réalité politique et sociale dans les terres occupées. D’autant plus que l'OLP ou encore le mouvement Fatah font partie de ceux qui ne sont pas enthousiasmés par le dossier de la coordination sécuritaire ou la poursuite des étapes faisant suite aux accords d'Oslo.

Les dernières données indiquent que le dialogue que le ministère algérien des Affaires étrangères envisage d’accueillir pourrait être une étape politique qui servirait, même indirectement, d’incubateur pour réunir des personnalités indépendantes ou ayant une opinion différente sur la question de la réconciliation nationale interne entre les factions palestiniennes. Cela concerne également les institutions fractionnelles, indépendantes et civiles qui cherchent un cadre nouveau, indépendant des accords d’Oslo et de l'Autorité palestinienne dans l’espoir de changer la réalité palestinienne. Les dialogues risquent donc de soulever des questions sur l’avenir qui attend le président Mahmoud Abbas.

Les sessions de dialogue organisées par Alger pour une durée de quatre jours, sous les auspices du ministère algérien des Affaires étrangères, ont constitué le premier pas vers l'activation d'un dialogue spécial entre les différentes parties, y compris l'Autorité palestinienne.

Vraisemblablement, les discussions sur le nouveau front national palestinien ont commencé à préoccuper de nombreuses voix palestiniennes en dehors des territoires occupés. À cet effet, le titre choisi par le ministère algérien pour établir les piliers de son processus de dialogue s’adresse à ceux qui tiennent à former le nouveau front national palestinien sur la base de la possibilité de l’existence d’un pays important.

Le ministre algérien a tenu à inviter tous les fronts palestiniens, y compris le mouvement de résistance islamique, Hamas et le mouvement de libération de la Palestine, Fatah, l'Autorité nationale palestinienne, en plus du Jihad islamique et des mouvements de gauche, ainsi que quatre penseurs représentant la diaspora palestinienne. Le dialogue est dominé par un différentiel numérique clair entre ceux qui s'opposent aux mesures d'Oslo et ceux qui souhaitent établir un nouveau projet.

À l’heure qu’il est, c’est le thème « un large front national palestinien » qui suscite les débats. Malgré l'absence d'un mécanisme spécifique sur lequel les parties pourraient s'entendre pour annoncer la naissance de ce front, plusieurs partis importants palestiniens ont accepté de participer au dialogue en la matière en dépit de l’absence d’un mécanisme pour la réalisation de l’idée à la lumière des développements régionaux et internationaux.

Sur la base de ce qui a été cité par son chef politique Khaled Meshaal concernant l'arrêt de la politique de dénonciation de l'Autorité palestinienne ou de fermeture des portes du dialogue avec elle, le Hamas s’oppose à la formation d’une nouvelle organisation de libération ou même d’une institution palestinienne à l'étranger qui représenterait la diaspora.

Le Hamas se tourne vers un projet visant à établir une grande entité politique palestinienne qui ne mènerait pas à davantage de division, mais qui répondrait aux questions fondamentales sur l’avenir de la Palestine. C’est une question qu’a soulevée la partie algérienne, adjurant les partis palestiniens d’examiner la question avec vigueur avant de se tenir autour de la table de négociation, dans l’espoir qu’elle débouchera sur des initiatives en dehors du champ de bataille et qu’elle mettra fin à l’impasse résultant de l’absence d’un solide programme de réconciliation nationale palestinienne.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV