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Comment l'alliance pétrolière entre ces trois pays a mis échec et mat les USA et brisé leur régime de sanctions

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'Iran et le Venezuela ont rejeté la demande des USA d'augmenter immédiatement l'approvisionnement en pétrole des marchés mondiaux. (Photo d'archives)

C'est raté, mille fois raté : L'Iran et le Venezuela ont rejeté la demande du président américain, Joe Biden d'augmenter immédiatement l'approvisionnement des marchés mondiaux en pétrole! Mais ceci on s'y attendait, l'Iran et le Venezuela n'étant pas nés de la dernière pluie et sachant parfaitement à quoi joue une Amérique qui est coupable de plus 4 décennies de sanctions contre l'Iran et de la quasi-destruction du secteur pétrolier du Venezuela qui a été pendant longtemps le plus producteur du pétrole du monde.

D'ailleurs "l'offre US" vise ni plus ni moins à briser cette alliance pétrolière que l'Iran et le Venezuela ont crée en mai 2020 et qui a donné naissance à un corridor anti sanction qui part des ports du sud de l'Iran pour aller vers la Syrie et de là vers les Caraïbes, corridor auquel tend à rallier chaque jour davantage de pays, ce qui signifie la mort des sanctions US.  Et quand on parle de l'élargissement de ce corridor, ce n'est guerre une fantaisie. En effet, même la Russie risque désormais d'en bénéficier si on suit de plus près les déclarations paniquées des sénateurs US qui voient à travers les concessions faites par les USA à Vienne à la partie russe, une victoire irano russe sur les USA car à la lumière de ces concessions qui exemptent la Russie des sanctions pouvant viser ses relations avec l'Iran, ce dernier pourrait devenir le principal pays à swaper le pétrole et le gaz russe vers les Etats-Unis! Excellent coup, dirait plus d'un analyste.

D'ailleurs c'est pour cette raison que les Israéliens ont paniqué et demandent à ce que les USA ne déblacklistent pas le CGRI. Car après ce que le CGRI a fait au Venezuela où il a livré non seulement de l'essence, mais remis sur les rails le secteur pétrolier, et ce, sans qu'un seul dollar soit échangé entre l'Iran et le Venezuela, il pourrait en fairte autant avec le pétrole et le gaz russe pour la faire parvenir par la voie de détour aux USA. Après tout ce corridor anti Sanction US qui part de l'Iran vers le Venezuela pourrait transiter le pétrole russe jusqu'aux Caraïbes, et ce sans problème depuis que les Américains frappent désespérément à la porte de Caracas! 

La flambée des prix du pétrole et la réticence de l'Europe à se ranger du côté des États-Unis pour exercer des pressions économiques sur la Russie ont incité Washington à se tourner rapidement vers le Venezuela et l'Iran, qui ont rejeté à leurs tours la demande tactique américaine. En effet ces deux pays se sont mis à s'adapter aux  sanctions. Ils savent bien que la coopération tactique avec les États-Unis pour se retirer du pétrole russe les mettra sous pression dans un proche avenir et le seul résultat en sera l'effondrement de l'alliance Iran-Russie-Venezuela, qui a été consolidée sous la pression maximale US.

C'est dans ce contexte que la diffusion d'informations non-confirmées sur la possibilité d'une décision américaine de retirer le nom du Corps des gardiens de la Révolution islamique, (CGRI) de la liste des organisations terroristes a inquiété le régime sioniste. Israël a appelé vendredi les États-Unis à ne pas retirer le CGRI de sa liste noire d'organisations terroristes étrangères dans le cadre d'un accord nucléaire relancé. « Nous refusons de croire que les États-Unis retireraient leur désignation d'organisation terroriste », ont-ils dit.

"Le CGRI dirige et instruit le Hezbollah au Liban, le Jihad islamique de la Palestine à Gaza, les combattants d’Ansarallah au Yémen et les milices en Irak, et que l'organisme est responsable d'attaques contre les forces américains dans tout le Moyen-Orient, y compris dans le passé. Comment peut-on déblackliser? », demande le régime sioniste faisant semblant de ne pas comprendre que les États Unis jouent là leur vie et leur mort et que sans faire des concessions à l'Iran ils risquent de perdre définitivement le pétrole et le gaz russe qu'ils veulent avoir via le Venezuela où ils veulent singer une reprise des activités pétrolières. Au fait comment les USA en sont arrivés à ce point de capitulation? Middle East Eye l'explique. 

Selon le site web Middle East Eye, la saisie de la cargaison de pétrole de deux navires iraniens met un frein aux négociations alors que la délégation américaine subit une pression intérieure croissante. Les pourparlers à Vienne visant à rétablir l'accord nucléaire de 2015 avec l'Iran ont été suspendus après que les États-Unis ont annoncé qu'ils avaient saisi la cargaison de pétrole de deux navires iraniens qui, selon eux, violaient les sanctions, ajoute la même source. La délégation iranienne a averti à plusieurs reprises Washington lors de pourparlers indirects dans la capitale autrichienne de ne pas saisir les cargaisons des deux navires gérés par la Grèce à Houston et aux Bahamas, au moment même où les négociations sur la suppression de la plupart des sanctions aboutissaient.

Et d'ajouter : "La saisie de la cargaison n'est pas le seul obstacle restant aux pourparlers, qui traînent maintenant depuis 11 mois. Dans leur dernière réponse à l'Iran, les États-Unis ont formulé de nouvelles exigences non précisées qui ont surpris et provoqué la colère de la partie iranienne. Selon Middle East Eye, les États-Unis refusent de lever la désignation du CGRI en tant qu'organisation terroriste étrangère ; un différend entre l'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur les « éventuelles dimensions militaires » des activités de l'Iran doit encore être résolu ; et il reste la question du retrait de la liste des sanctions concernant des organismes, des entreprises et des individus.

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Vendredi dernier, la délégation russe aux pourparlers a exigé une levée des sanctions de la part des États-Unis si elle devait continuer à participer à l'accord pour ressusciter l'accord de 2015. Mais on commence à croire que tout ceci n'a été qu'un jeu irano russe comme le disent certains représentants du Congrès. Le représentant républicain au Congrès américain a déclaré que la Russie pourrait trouver un terrain d’entente avec l’Iran et contourner les sanctions pour vendre son pétrole aux États-Unis.

Le représentant républicain du Texas à la Chambre des représentants des États-Unis, Louis Gohmert a critiqué la décision de l'administration Biden pour avoir interdit les importations de pétrole en provenance de Russie avant de poursuivre : « Rien ne peut empêcher l'Iran de conclure un accord avec la Russie pour vendre du pétrole russe aux Américains ».

 Gohmert a déclaré qu'il ne pouvait pas voter "oui" sur le projet de loi jusqu'à ce que les États-Unis deviennent plus indépendants sur le plan énergétique et que Biden s'engage à ne pas prendre de pétrole aux "dictatures ".« La décision originale outrageusement impitoyable du président Biden le premier jour de rendre l'Amérique et l'Europe dépendantes de la Russie, de l'Iran et du Venezuela pour le pétrole alors qu'il poursuit un nouveau cauchemar vert a rendu le monde dangereux pour la démocratie tout en finançant ceux qui mettront fin à notre liberté », a-t-il allégué.

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La Russie exporte généralement environ 5 millions de barils de brut par jour, dont la moitié vers l'Europe. Le Venezuela, qui possède les plus grandes réserves prouvées de pétrole au monde, pourrait aider à combler l'écart, mais le pays a souffert de problèmes de production. Avant l'application des sanctions à la RII, celui-ci produisait environ 4 millions de barils par jour. L'Arabie saoudite dispose d'une capacité de réserve pour augmenter la production, même si elle n'est refusé à le faire."

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SOURCE: FRENCH PRESS TV