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« La crise ukrainienne pourrait produire un gagnant inattendu : l'Iran »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des unités militaires russes à la frontière ukrainienne. © RUSSIAN DEFENCE MINISTRY/ Archives

Une réponse sévère des États-Unis et de l'Europe à une attaque russe contre l'Ukraine pourrait finalement conduire à une relation russo-iranienne plus renforcée.

« L'Iran pourrait potentiellement émerger comme un gagnant involontaire dans l'escalade de la crise ukrainienne, si les forces russes franchissent la frontière avec l'Ukraine et que les négociations à Vienne pour relancer l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 échouent », a écrit James Dorsey du Quincy Institute.

En effet, l'imposition de sanctions américaines et européennes sévères contre la Russie en réponse à son agression contre l'Ukraine pousse de plus en plus ce pays à ignorer les conséquences de la violation des sanctions américaines dans ses relations avec l'Iran.

De même, l'échec des pourparlers de l'Iran pour relancer l'accord nucléaire rapprochera l'Iran de la Russie et de la Chine. Car l'Iran doit agir pour neutraliser les sanctions américaines paralysantes.

Certes, les sanctions américaines nouvellement imposées contre la Russie ouvriront la voie à l’augmentation du commerce et des coopérations énergétiques et militaires entre Moscou et Téhéran, même si les restrictions contre l'Iran restent en place.

La confusion des États-Unis sur ses engagements sécuritaires dans le golfe Persique a persuadé l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis de s'abstenir de faire leurs paris et de diversifier la nature de leurs relations avec les grandes puissances étrangères.

Il semble que la Russie soit pour le succès des pourparlers de Vienne, elle soutient également les demandes de l'Iran de s'assurer que les États-Unis ne se retirent pas de l’accord renouvelé, comme en 2018.

À la lumière des discussions sur un projet d'accord de coopération de 20 ans entre les deux pays, la Russie souhaiterait négocier un accord de libre-échange entre l'Iran et l'Union économique eurasienne. L'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan et le Kirghizistan, ainsi que la Russie, seront les partenaires de l'accord. L'Iran a également signé un accord de coopération similaire de 25 ans avec la Chine.

Comme dans le cas de la Chine, le projet d'accord avec la Russie devrait être une initiative iranienne plutôt qu'une initiative russe. Cela montre que l'Iran n’est pas tellement isolé et peut facilement réduire l'impact des sanctions américaines.

Cependant, les spéculations des médias selon lesquelles, la Russie aurait l'intention de vendre jusqu'à 10 milliards d'armes à l'Iran, y compris des chasseurs Su-35 et des systèmes de défense antimissile S-400, sont considérées comme une véritable menace pour l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

Théoriquement, le dynamisme de la crise ukrainienne et la perspective de l'échec des pourparlers de Vienne pourraient signifier qu'un accord de coopération russe à long terme avec l'Iran pourrait être conclu plus rapidement que celui qui a été signé entre l’Iran et la Chine.

Les négociations entre l’Iran et la Russie, tous deux sanctionnés par l'Occident, pourraient donc uniformiser les règles du jeu dans l'escalade de la crise en Ukraine.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV