TV

A quoi pourrait mener le marché franco-émirati "engagement anti-Ansarallah contre le pétrole de Chabwa?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Yves Le Drian en visite à la base des forces françaises aux Emirats, 2014/L'Express

C'est trop risqué de la part de la Macronie que de se propulser si imprudemment  au devant de la scène yéménite, maintenant que selon les toutes dernières informations, la donne commence à s'inverser à Maarib et qu'Ansarallah reprend après un répit de deux mois  son avancée sur les monts de Jabal orientale dans le sud de la province pétrolifère et que tout donne les Emirats pour les vrais perdants du bras de fer balistique MBZ/Ansarallah. Certes la France dispose de certains intérêts 'culturels" à défendre au pays des Zayed et ses entreprises sont autorisés par l'axe anglo-saxon à ramasser quelques miettes quand bon  lui semble mais delà à charger Parly à activer l'accord militaire déjà signé en 99 avec Paris mais resté en rade puisque les Yankee le souhaitaient, à prétendre à vouloir "prendre directement part à la défenses aérienne française" zen ces temps difficiles où chaque lundi les Emirats sont secoués par une combinaison drones-missiles  dont l'une aurait, selon des sources frôlé le Louvre émirati, c'est un pas qu'aucun Etat stratège ou ayant une stratégie souveraine et de long terme ne franchirait pas. Or la France macroniste l'a franchie.

Certes d'aucuns mettraient en avant le contrat qu'a fait signer l'axe US/GB entre le président Jupiter et  le Churchill du Golfe persique pour un montant de plusieurs milliers de dollars et et qui a autorisé la livraison de 80 Rafales aux Zayed en guise de consolation à la casse du siècle que fut l'affaire des sous marins français à vendre à l'Australie, mais après quelques 4 000 opérations balistiques et de drone signées Ansarallah, même les le chef du CentCom reconnait  Avions de chasse ( Rafale, F-16, Eurofighter, F-22 ...)  VS drone et missiles de la Résistance, quitte à faire tourner cette équation en net faveur des capacités balistiques de la Résistance.

Aussi que la France se laisse emporter par l'atmosphère de panique à Abou Dhabi et à Dubai pour dire qu'elle s'estime engagée par la "sécurité aérienne de l'ami émirati", cela ne relève guère de la prudence/. Même les Américains dont la base d'al Dhafra a été si habilement prise pour cible pour la seconde fois après la seconde guerre ( la première étant la frappe du 8 janvier 2020) n'ont agi de manière aussi mégalomane  et Dieu sait si ils l'auraient du : A Al Dhafra qu'ont ciblé missiles-drones yéménites le 24 janvier, lors de leur deuxième attaque, l'US Air Force avait à avoir peur pour son 380 Escadre expéditionnaire plus son 99 unité du renseignement de l'armée et au delà d'elles, la vie de ses 3500 soldats.

Et puis au dessus tout le prestige de Patriot et THAAD à défendre. Or en dépit de la lourde déculottée qu'il a subi à tout point de vue ce 24  janvier, le Pentagone n'a fait que se moquer des Zayed , évitant surtout le risque de s'exposer à des frappes à venir.

L'ambassadeur de France à Chabwa/Fars

Et la France? Selon Le Monde l'armée de l'air française basées à al-Dhafra prenait déjà part à la défense aérienne émiratie quand la première frappe balistique "houthie" a eu lieu, ce qui veut dire que ces patrouilles de Rafale à raison de deux fois par jours que Mme Parly évoque à titre de "participation active française à la DCA émiratie" sont du déjà fait et que partant complètement inutile. Le journal écrit : Les Rafale sont déjà entrés en action. Depuis le 24 janvier, les avions de chasse tricolores effectuent deux patrouilles par jour dans l’espace aérien émirati. Un système de défense sol-air de courte portée de type Crotale est également en cours de déploiement. Ouverte en 2009, la base française d’Abou Dhabi abrite environ 650 militaires, répartis autour de plusieurs implantations, dont deux ports, une emprise pour des forces terrestres, et une base aérienne.

Alors pourquoi se la jouer mégalo? Certains diraient que cette activation des accords militaires signés en 99 à la demande des Américains, la France l'a faite puisque les Américains le lui ont dicté, ce qui reste parfaitement plausible dans la mesure où les Yankee ont l'habitude à se servir de leurs alliés comme de bouclier. Mais il se pourrait qu'il y ait des raisons purement franco française à ce choix basées sur de erreurs de calcule. Lesquelles?  

Samedi, l'ambassadeur de France au Yémen, Jean-Marie Safa, a rencontré les notables de Chabwa, pour relancer les importantes installations de production de gaz liquéfié du gouvernorat dans le cadre d'un accord avec les Émirats arabes unis comme si Chabwa où Abou Dhabi a rompu par appât de gain son accord de cessation d'hostilité avec Ansarallah quitte à s'attirer les pires frappes balistiques de toute son histoire, appartenait à Zayed. Et bien ce n'est pas le bon choix quand on sait qu'Ansarallah est décidé  à aller jusqu'au bout de sa logique souverainiste pour faire restituer toutes les richesses du peuple yéménite et de le faire m^me au prix de faire noyer MBZ sous des missilesL'ambassadeur français a certes rencontré les dirigeants de la soi-disant "Alliance unie des fils de Chabwa", un bloc soutenu regroupant plusieurs mercenaires des Zayed dans la province pétrolière.

Et la réunion a certes porté, selon les médias locaux, sur les modalités d'exploitation de l'installation Balhaf LNG, dont la société française Total dit détenir environ 51% du capital. Le gouverneur des Émirats a Chabwa, a m^me annoncé le redémarrage imminent de l'installation la plus importante de l'économie émiratie au Yémen, coïncidant avec le début d'une opération pilote pour faire fonctionner la torche de la station. 

Lire plus : La France menace la Résistance

Cette démarche a coïncidé surtout avec l'annonce par la France du renforcement des défenses aériennes des Émirats, ce qui indique clairement que les Émirats arabes unis ont permis à l'entreprise de redémarrer ses activités, dans le cadre d'un accord pouvant inclure du gaz en échange des accords d'armements, et que les Émirats arabes unis commencent tout comme  l'Arabie saoudite à Maarib, à financer par pillage pétrolier interposé et  rendu possible par la France, une guerre qui tue les yéménites. Cela change du coup tout dans les liens avec la France et justifie parfaitement le ciblage des forces et des intérêts français à la fois à Chabwa ou encore à Abou Dhabi et à Dubai. Car il n'y aucune raison pour que la Résistance yéménite tolère le maximalisme français quand il imite celui des pilleurs du pétrole yankee en Syrie. La France s'est-elle fait encore piéger par les Anglosaxons? Cela en a l'air... 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV