La stratégie US face à l'Iran consiste à lui créer une "Ukraine" ou un "Taïwan". Que veut dire ceزi exactement? Il Il s’agit de barricader l'Iran, comme la Chine et la Russie à l’intérieur des frontières de leurs propres territoires et de les contenir par la mise en place de chaînes ininterrompues d’« États sentinelles » afin de contenir les deux pays sur tous les fronts et de paralyser potentiellement leur économie en cas de crise future. Or la notion d’endiguement remonte bien sûr à la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, mais elle se déploie aujourd’hui de manière inattendue, ce qui reflète le début d’une nouvelle « guerre ». Il ne s’agit pas tant d’une nouvelle itération de la Guerre froide que du début de la « guerre » de l’axe Russie-Chine-Résistance visant à faire voler en éclats son « endiguement et son encerclement ». La Russie a effectivement lancé cette guerre en publiant un projet de traité exigeant que l’OTAN fasse ses valises et abandonne son empiètement sur le cœur de l’Asie. Quant à l'Iran et ses alliés, cette guerre a porté droit sur les Emirats, et elle pourrait s'étendre à Bahreïn, le siège de la Ve flotte, si les USA continuent à vouloir aller plus en avant dans cette stratégie d'endiguement. C'est en ce sens que les quatre frappes visant les Emirats est directement lié à la « guerre » plus vaste menée par ces trois États ciblés pour briser l’encerclement des États-Unis.
En ce qui concerne l’endiguement maritime – et la ligne d’approvisionnement énergétique – de l’axe Chine-Iran-Russie, il existe trois principaux points d’étranglement mondiaux qui pourraient servir à paralyser et à perturber l’économie eurasienne, s’ils sont contrôlés et bloqués par les États-Unis et leurs alliés. Il s’agit du détroit de Malacca, qui n’a qu’une largeur de 1,5 mille marin à son point le plus étroit, d’Hormuz (également très étroit) et du détroit de Bab-el-Mandab, qui se trouve entre le Yémen et la Corne de l’Afrique. Or la géographie du sud du Yémen offre aux États-Unis un centre clé par lequel ils peuvent « contenir » et refuser à la Chine sa « Route de la Soie maritime » en temps de crise. Dans ce contexte, les Émirats arabes unis sont le pendant stratégique au Moyen-Orient de Taïwan, qui est le « point d’ancrage » de la sécurité des États-Unis dans le Pacifique à une chaîne de points forts « sentinelles » – les Émirats arabes unis devenant plutôt le point d’ancrage géographique des ports et îles « sentinelles » donnant sur l’océan Indien, la mer d’Oman, la mer Rouge, la Corne de l’Afrique et le détroit de Bab-el-Mandab (tous actuellement contrôlés par les Émirats arabes unis).
L’importance stratégique accrue des EAU pour Israël et les États-Unis découle donc presque entièrement du fait qu’ils ont utilisé de manière flagrante la guerre du Yémen comme une occasion d’établir un rôle surdimensionné pour eux-mêmes, en s’emparant de la « garde » du détroit reliant la mer Rouge au golfe d’Aden.
Ainsi, le port d’Aden, le détroit de Bab-el-Mandab et l’île de Socotra s’inscrivent parfaitement dans le cadre d’un élément vital de la Guerre froide entre la Chine et les États-Unis. L’allié arabe qui peut contrôler ce détroit essentiel donnera aux États-Unis un moyen de pression pour mettre en péril la Route de la Soie maritime de la Chine – et est donc considéré dans certains cercles de Washington comme justifiant le soutien des États-Unis au conflit actuel au Yémen. la crainte des États-Unis et d’Israël de voir Ansarallah s’emparer de la ville de Maarib et de la province était suffisamment grave pour inciter les Américains à forcer les Émirats arabes unis à reconsidérer leur « stratégie de sortie » de la guerre au Yémen – et à se réengager précisément pour empêcher la chute de Maarib, avec la perspective de voir d’autres dominos stratégiques tomber entre les mains d’Ansarallah, jusqu’à Bab-el-Mandab. D’où l’attaque de drones yéménite contre les Émirats arabes unis, signalant qu’ils n’ont pas l’intention de céder des points d’étranglement maritimes aussi vitaux. Ansarallah met les Émirats arabes unis face à un choix fatidique : des frappes sur ses villes ou l’abandon de l’atout stratégique que constituent Bab-el-Mandab et ses environs.
Mais dans ce contexte, la guerre au Yémen est-il promis à s'éterniser? pas si sûr. Certains milieux évoquent la décision de la R&sistance pour en finir une bonne fois pour toute avec cette dynamique criminelle de guerre et à dégager inverser la donne en faveur de l'Est. Au Ciel, l'US Air Force a déjà perdu la bataille face aux drones de la Résistance et à ses missiles. Il est peu probable que l'Amérique puisse résister à une guerre navale ou mieux dit aéronavale. Le 1er février, les drones irakiens ont pris pour cible Abou Dhabi, une semaine après que l'Iran a envoyé en mer Rouge deux de ses flottes de guerre, alors même qu'un méga exercice s'y tient entre USA et leurs acolytes plus Israël. Le choix de certains armes iraniens qui accompagnerait ses flottes est significatifs comme si l'Iran s'apprêtait à inverser avec l'aide de ses alliés en mer Rouge la donne en faveur de la Résistance qui a déjà exercé son maîtrise navale en saisissant un méga navire de renseignement israélo emirati, signifiant ainsi que les îles occupés du sud du Yémen ne le resteront pas longtemps.
Le commandant de la base aérienne de Bandar Abbas, située dans le sud de l’Iran, le général de brigade Mohsen Heydarian a affirmé que le ciel du golfe Persique, de la mer d’Oman et de la région étaient sous la surveillance constante ajoutant que l’Iran s’est transformé en pôle pour la fabrication de simulateurs d’avions dans la région.
« Les régions du golfe Persique et de la mer d’Oman sont sous étroite surveillance constante et aucun ennemi n’ose s’approcher de l’espace aérien iranien. L'Iran s'apprête à étendre cette surveillace au-delà », a-t-il dit.
Il a souligné que l’armée de l’air avait réussi à moderniser tous ses équipements, ses chasseurs et ses bombardiers. L’industrie aéronautique est une industrie complexe dans le monde. Rare sont les pays qui sont capables d’entretenir leur équipement aérien, mais l’armée de l’air iranienne y est arrivée », s’est-il félicité.
Ce n'est pas sans raison d'ailleurs que l’Iran est devenu un pôle de fabrication de drones dans la région. Mais cette capacité d'attaque si elle veu être partagée par les alliés de l'Iran et surtout avoir une belle pertinence, devrait être complétée par une capacité défense.
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Des sources iraniennes ont révélé de nouvelles informations sur un système de défense aérienne à courte portée de fabrication nationale qui a été présenté pour la première fois lors de l' exercice des Défenseurs du ciel de Velayat 1400, organisé en octobre de l’année dernière.
Le système de défense aérienne à courte portée, Zubin est la variante terrestre du système de défense aérienne "Nawwab", qui est en cours de développement pour les navires de guerre de la marine iranienne. Zubin présente une conception compacte unique avec un radar d'acquisition de cible embarqué et des missiles anti-aériens lancés verticalement. Selon des sources iraniennes, le système sera armé de 4 à 16 missiles. Le système fournirait des données radar au système de défense aérienne à courte portée Majid complètement passif, qui a également été révélé lors de l’exercice des Défenseurs du ciel de Velayat 1400. Majid est armé de missiles guidés infrarouges avec une capacité de tir et oublie. Le système de missiles à courte portée Zubin peut détecter 100 cibles et engager 8 cibles simultanément à l'aide de ses missiles à lancement vertical.
La portée de détection radar de ce système de détection de diverses cibles à faible et moyenne section radar est de 30 km et sa portée de collision avec des cibles hostiles est de 20 km. Avec de telles fonctionnalités, le système Zubin est capable de contrer une variété de missiles de croisière, de drones, de chasseurs de combat à basse altitude, ainsi que de munitions à longue portée. Le scénario d'une taiwanisation des Emirats ou de Bahrein pour l'Iran se brisera définitivement en mer Rouge.