Depuis qu'Israël s'est mis à refaire son ménage à trois avec les USA et la Turquie, cette fois au Kazakhstan et ce, au détriment des intérêts suprêmes de la Russie, car la terre kazakhe n'est ni la Syrie, ni la Libye encore moins le Sahel et que le moindre agissement hostile renvoie droit à la sécurité nationale russe, il y a une certaine lassitude anti-Israël qui semble s'installer au Kremlin. Certes la Russie compte toujours sur ces 2 millions de russophones sionistes qui ont le droit de voter sur le territoire russe et a le cœur qui bat pour certains milieux des finances pro sionistes, mais de là à tolérer que l'entité engage ses officiers en plein Almaty à l'effet de la "syrisation" de la République et qu'elle ait même le culot de verser des larmes sur ceux de ses agents qui ont été liquidés lors de l'insurrection du 4 janvier comme ce sioniste originaire d'Ashdod, c'est là une chose que mêmes les plus israélophiles des Russes n'accepteraient.
D'où sans doute ces informations très calibrées que les médias russes font apparaître à l'approche de la visite annoncée du président iranien à Moscou où tout le monde dit qu'elle aurait accouché d'un pacte de partenariat stratégique. Selon le site web militaire russe Avia-pro, Téhéran a conclu un contrat avec la Russie pour la fourniture d'un lot important de chasseurs Su-35. Ces avions de combat permettront à l'armée de l'air iranienne d'acquérir une supériorité significative sur les avions de chasse israéliens, y compris les F-35. L'Iran a commencé à envoyer des pilotes d'entraînement pour avions de combat Su-35 en Russie. Selon les dernières informations, il est possible que Téhéran ait décidé d'acheter 32 chasseurs Su-35 à la Russie. Et dire qu'en ces temps marqués par la fin de la suprématie aérienne de l'axe US/Isra¨le au Moyen-Orient, cette livraison pourrait mettre les compteurs à zéro. Car les pilotes iraniens passent pour être coriaces aux combats, aimant des face-à-face aériens et avides de le faire pour liquider ce qui reste de crédit à la flotte aérienne US/Israel avec ses F-16, mais surtout ses fameux F-35.
Dans des remarques en marge du Salon international de l'aviation et de l'espace en Russie (MAKS 2019), le directeur de l'Organisation des industries de l'aviation (AIO) de l'Iran, le général de brigade Abdolkarim Banitarafi, a déclaré que la Russie avait proposé d'acheter des avions sans pilote à l'Iran », dit Avia.pro. L'Iran est l'un des pays les plus avancés au monde dans l'industrie des drones, poursuit le site ajoutant que Téhéran en exporte à de nombreux pays étrangers. La fourniture d'avions de combat et de systèmes de défense aérienne pour l’Iran dans cette conjoncture où la menace de guerre plane fortement sur la région, porte un plus à l'Iran et il semble que la Russie fait à dessin ce choix qui peut ne pas être sans rapport avec l'actualité syrienne".
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D'ailleurs, le partenariat Iran-Russie va au-delà des armes et pourrait bien toucher le domaine de l'énergie. "Le rôle positif de la Russie au sein du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) et l'OPEP+ raffermit la convergence entre Moscou-Téhéran.
Compte tenu du rôle et de la position de la Russie comme l'un des plus importants fournisseurs de pétrole et de gaz au monde, le développement de la coopération conjointe entre l'Iran et la Russie dans le domaine de l'énergie est une nécessité. En tant qu'outil politique, l'énergie peut conduire au développement économique et à la promotion des intérêts nationaux. En ce qui concerne une diplomatie énergétique active et internationale, on peut obtenir des acquis précieux et significatifs sur diverses dimensions politiques et économiques. En 2001, l'Iran et la Russie ont signé à Moscou un accord de coopération ayant été prolongé à plusieurs reprises.
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En raison de la généralité et aussi du manque de développement approprié des relations russo-iraniennes sur d'autres domaines, l'accord n'a pas pu être efficace. Il est nécessaire de modifier le texte et les conditions de cet accord en raison du passage du temps et du changement de gouvernement, ainsi que de l'augmentation du niveau des relations entre les deux pays. Bien que le renforcement des relations stratégiques avec la Chine soit également à l'ordre du jour, l’élargissement des relations à long terme avec la Russie peut également apporter de grands avantages pour l'Iran.
Etant donné qu'en 2024, la majeure partie de l'économie mondiale sera concentrée sur la région de l'Asie de l'Est, le renforcement des relations avec ces pays sera très essentiel pour les intérêts nationaux iraniens, et le renforcement des relations avec la Russie peut également être évalué dans ce droit fil. Il va de soi que le développement des relations stratégiques avec la Russie dépende du renforcement des relations dans d'autres domaines, notamment l’économie, la science et l’énergie. L’essor des relations bilatérales et de la coopération avec la Russie fourniront à l’Iran une capacité significative à poursuivre ses intérêts nationaux, ainsi qu'à réduire l’effet des sanctions et la campagne de pression maximale des États-Unis et tout ceci devrait bien effrayer Israël.