Le ministre iranien du Pétrole a promis aux Iraniens « de bonnes surprises » dans la vente de pétrole dans les prochains mois et a annoncé un déficit d’environ 200 millions de mètres cubes de gaz par jour durant l’hiver de cette année.
Javad Oji, ministre iranien du Pétrole, a déclaré dans une émission de télévision : « Étant donné le potentiel du ministère du Pétrole et des entreprises, les licences délivrées par le Conseil suprême de sécurité nationale et les pouvoirs conférés au ministre ainsi que le soutien du gouvernement, nous promettons au peuple de bonnes surprises dans la vente de pétrole dans les mois à venir. »
« Après les sanctions injustes des États-Unis, la vente de pétrole a considérablement diminué, mais au sein du ministère du Pétrole et de toutes les institutions, la volonté d’exporter du pétrole est grande », a-t-il souligné.
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Découverte du plus grand champ de gaz naturel d’Iran dans la mer Caspienne et renforcement de la coopération avec la Chine :
Téhéran a annoncé la découverte du plus grand champ de gaz naturel d’Iran dans la mer Caspienne près de la ville de Chalous. Les analystes occidentaux associent la perspective de développer le champ du même nom à des accords à long terme entre l’Iran, la Chine et la Russie.
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Selon Simon Watkins, expert à l’Oil Price Agency, si les premières estimations des réserves de gaz du champ de Chalous sont correctes, l’Iran pourra subvenir à au moins 20 % des besoins en gaz de l’Europe. Le champ gazier de Chalous, en plus du hub gazier sud autour du champ Pars Sud, créera un nouveau centre gazier dans le nord de l’Iran. Il lie la perspective de développer les ressources gazières de l’Iran à un accord stratégique signé entre l’Iran et la Chine, ainsi qu’à un accord de 20 ans avec la Russie qui est en préparation depuis des années.
Alexei Maslov, directeur de l’Institut d’Extrême-Orient de l’Académie des sciences de Russie, estime que Pékin a une vaste expérience dans le secteur iranien de pétrole et de gaz, et a même crée la Bank of Kunlun qui a maintenu les relations commerciales de la Chine avec l’Iran en dépit des sanctions américaines et a réglementé à plusieurs reprises les importations de pétrole de 2012 à 2015, élevées à des dizaines de milliards de dollars.
« Récemment, la Chine a déclaré à plusieurs reprises qu’elle était prête à fournir des centaines de millions de dollars de prêts pour développer le secteur énergétique iranien, ce qui pourrait atténuer certaines des inquiétudes de la Chine concernant l’augmentation des achats de pétrole et de gaz pour développer le marché intérieur », a-t-il noté.
Selon le ministère du Pétrole, Li Bin Bei Chang, directeur adjoint de la division Moyen-Orient de la CNPC, a rencontré le ministre du Pétrole, Javad Oji. Leurs discussions étaient essentiellement axées sur la nécessité d’élargir les relations de deux pays.
La CNPC ou Société nationale du pétrole de Chine a déjà participé au développement du champ pétrolier d’Azadegan (Nord) dont la première phase d’exploitation a été officiellement lancée en novembre 2016.
Le champ d’Azadegan est le plus grand champ pétrolier conjoint du pays, d’une superficie de 1 500 kilomètres carrés, situé près de la frontière irakienne (champ de Majnoon). Le taux de pétrole sur le site est estimé à 32 milliards de barils et son développement comprend les secteurs Nord et Sud.
Le projet de développement du champ Azadegan Nord a été mis en œuvre par la CNPC en novembre 2017 avec une capacité de production journalière de 75 000 barils de pétrole.
Fin mars 2021, l’ex-ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif et son homologue chinois Wang Yi ont signé à Téhéran un pacte commercial ou un accord de partenariat stratégique global entre les deux pays, pour une durée de 25 ans. L’accord envisage le développement des relations entre les deux pays dans 20 domaines différents, dont l’investissement, la défense et l’énergie.