TV
Infos   /   A La Une   /   Iran   /   Moyen-Orient

Nucléaire : en trois mois à peine les USA ont mis échec et mât par le président Raïssi

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président Raïssi (Archives)

A Londres où se trouve depuis quelques heures le vice ministre iranien des A.E. Bagheri dont le discours n'a rien de moelleux comme ce fut le cas de ses prédécesseurs, devra discuter non pas du nucléaire ce jeudi mais de la levée des sanctions. D'ailleurs il a été très claire là dessus juste avant sont départ pour le pays d'Elizabeth II qui à lui seul détient pas mal des avoirs iraniens dans ses banques dans le cadre d'un contrat de l'achat de Chieftain honoré par l'Iran mais violé par Londres. " Il n'y a plus de pourparlers nucléaires. C'est un dialogue pour la levée des sanctions. Nos priorités concernent la levée des sanctions illégales qui nous sont imposées car la question essentielle est le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire de 2015, tout découle de ce retrait. Par conséquent, la levée des sanctions sera au centre des discussions à Vienne. Tout ce qui peut nous conduire à un accord avec des conséquences palpables pour le peuple iranien est le plus important pour nous ». Ce matin, le MAE Amir Abdollahian est allé lui aussi dans ce même sens mais avec plus de flexibilité

:"Téhéran est  prêt à conclure un «bon accord» lors des pourparlers sur la levée des sanctions avec les autres parties à l'accord nucléaire de 2015, qui devraient débuter dans la capitale autrichienne de Vienne à la fin de ce mois."  Rappelons que Raïssi a été élu président avec la promesse de faire lever des sanctions sans pour autant nouer l'économie nationale à cette perspective de plus en plus lointaine d'un compromis avec l'Occident, ce qui l'a d'ailleurs convaincu dès la troisième semaine de sa présidence à se rendre à Douchanbé et à devenir membre à part entier de l'Organisation de Coopération de Shanghai. Depuis cette date, tout a été fait pour que l'Occident court après l'Iran pour avoir son " Oui". c'est si différent de l'époque où les Iraniens croyaient les USA dignes de confiance et accordaient du crédit à la parole américaine donnée.

Sur fond de manoeuvers d'envergure dont le tout dernier, Zolfaqar-1400, a provoqué la panique dans le camp US/Israël, rien que par  son succès à réaliser pleinement le concept de la "guerre en réseau", ce qui a d'ailleurs mobilisé les quatre armée iranienne, terrestre, maritime, aérienne, DCA plus un arsenal caractérisé par "sa précision", " son aspect Standoff" et "ses capacités à réseautage", l'Iran qui enrichit déjà son uranium à 60% et qui en a déjà produit 25 kg et qu peut même augmenter rapide le taux d’enrichissement à 90% et qui de tout ceci mérite le qualificatif d'Etat au seuil nucléaire", l'Iran part d'un bon pied pour entamer les négociations. C'est m^me si bien planifié que certains analystes ont l'impression d'y voir un méga piège qui se ferme sur l'Occident. Sputnik écrit : " l’Iran avait donné son aval à la relance des négociations nucléaires après la prise de fonction du nouveau gouvernement. Ces derniers mois, l'Iran a réussi à développer son programme nucléaire et mettre sous pression maximale ses interlocuteurs."

"L'ancienne administration américaine a durci les sanctions contre l'Iran. Mais les Iraniens ont résisté aux sanctions des États-Unis et ont montré qu'ils sont en mesure de résister aux pires des coups. C'est vrai que le gouvernement de Joe Biden a également pris le pouvoir dans une situation où les sanctions avaient été rétablies et il n'avait pas lui-même et n’a pas également l’autorité de faire face aux mauvaises décisions de l’ancienne administration. Mais son administration n'a ménagé aucun effort pour porter atteinte à l’Iran. Au fait si elle a l'ai d'être plus gentille c'est qu'il n  e lui reste pas trop de carte.

Un dernier exemple aura été ce pétrolier pirate que la Ve flotte a tenté d'arracher au CGRI avec du pétrole iranien a bord mais qu"elle a échoué. D'ailleurs un peu plus tard les Américains ont fait voler leur B1B près des côtés iraniennes pour intimider l'Iran. Mais l'Iran a déjà renforcé ses arrières bases et il l'a fait en connaissance de la réaction du camp d'en face. Le Parlement iranien a approuvé à l'unanimité, le dimanche, 29 décembre 2020 un projet de loi qui engage l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran à augmenter de 20 % la quantité d'uranium enrichi à l'usine nucléaire de Fordo, soit une augmentation de 120 kilogrammes par an. Le projet de loi a été voté par 232 sur les 246 députés que compte le Parlement iranien, selon l'agence de presse iranienne Tasnim.

 "La loi adoptée par le Parlement est baptisée « mesures stratégiques pour abolir les sanctions américaines ». Elle vise à forcer les États-Unis à annuler les sanctions contre l'Iran, et elle inclut également la restauration de l'ancienne conception du réacteur à eau lourde « Arak ». Cette nouvelle loi stipule que si dans un délai de trois mois après sa ratification, les autres parties décident de respecter leurs obligations conformément à l'accord nucléaire, le gouvernement iranien soumettra un projet de résolution au Parlement pour revenir au respect des termes de l'accord nucléaire initial. A vrai dire, l'Iran a progressivement fait comprendre à ses interlocuteurs que s'il arrête son programme nucléaire il a la capacité technique pour accéder à n'importe quel stade rapidement.

Il a également su tirer parti du non-respect par les États-Unis de leurs engagements. C'est intelligent et subtile et pas à la portée de tout le monde que débloquer via un blocage.  Cela a permis à l'Iran de retourner à l'état d'avant PGAC, à savoir totalement libéré des contraintes imposées par cet accord sur ses activités nucléaires. Ce qui a fait de l'Iran un pays au seuil du nucléaire avec un uranium enrichi à 60 % passible à 90%. A présent, l’Iran s’assoie de nouveau à la table des négociations alors qu’il prend dessus et ses interlocuteurs savent très bien que tant qu'ils   prolongent les pourparlers, l'Iran fera avancer son programme nucléaire. Il va donc dans leurs intérêts que ce dossier aboutisse le plutôt que possible.

Tant que les Américains tuent le temps et retarder de signer un accord avec les Iraniens, ces derniers obtiendront ce qu’ils ont besoin pour fabriquer l’arme nucléaire alors qu’ils ne fabriqueront pas l’arme elle-même. Il semble qu’il soit dans l'intérêt des Américains et des négociateurs de poursuivre les négociations pour lever entièrement des sanctions et donner des gages pour ne pas répéter leurs erreurs du passé. Maintenant peu importe d'où les négociations seraient relancées.. Les Américains sont mis échec et mat". 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV