Le chef de la diplomatie iranienne se rend vendredi à Pékin et le président Raïssi va visiter dans un proche avenir Moscou. Les analystes estiment que ces voyages importants fourniront un nouveau cadre aux relations et les synergies entre l’Iran, la Russie et la Chine.
Se référant à la visite imminente du ministre iranien des Affaires étrangères en Chine, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que Pékin était prêt à approfondir davantage son partenariat stratégique avec Téhéran.
Lors d’une conférence de presse, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a déclaré que Pékin était prêt à approfondir son partenariat stratégique avec l’Iran, faisant référence à la visite du ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, en Chine vendredi.
Le diplomate chinois a déclaré que Hossein Amir-Abdollahian et son homologue chinois, Wang Yi, se rencontreraient vendredi 14 janvier.
Ce document est un plan à long terme (25 ans) basé sur le respect mutuel et un accord gagnant-gagnant dans les relations bilatérales, régionales et internationales.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Saïd Khatibzadeh, a indiqué lundi lors d’un point de presse hebdomadaire en présence des correspondants des médias intérieurs et étrangers au sujet du plan de coopération de 25 ans Iran-Chine : « Lors de la rencontre d’Amir-Abdollahian à Pékin avec son homologue chinois, de différentes questions sont mises à l’ordre du jour, et la “feuille de route de 25 ans” en fait partie et les différents agents et ministères sont chargés à la mettre en œuvre ».
Il convient de noter que le président Raïssi se rendra bientôt en Russie. Cette visite va s’inscrire dans le cadre de la coopération trilatérale entre l’Iran, la Chine et la Russie.
La semaine dernière, l’ambassadeur d’Iran à Moscou a annoncé que le président Seyyed Ebrahim Raïssi se rendrait bientôt en Russie à l’invitation du président Vladimir Poutine. Cette réunion de travail revêt une grande importance compte tenu de la situation géopolitique actuelle ainsi que des développements mondiaux et régionaux. Dans de telles circonstances, cette visite peut être considérée comme un tournant dans les relations entre les deux pays.
La visite de Raïssi en Russie intervient à un moment où son gouvernement a mis à l’ordre du jour l’approche du multilatéralisme et le développement des liens régionaux, en particulier avec les pays voisins. Il est question de l’un des principes de la politique étrangère de Téhéran. Cette approche a joué un rôle important dans les visites diplomatiques des responsables iraniens ces derniers mois, et son message est compréhensible pour tous les acteurs internationaux.
Selon les experts, la visite du président Russie peut élever le niveau des relations bilatérales et transformer l’Iran en partenaire stratégique des Russes.
Dans les relations internationales, les rapports des pays peuvent être qualifiés de stratégiques lorsque les deux parties ont le plus haut niveau de relations dans divers domaines politiques, économiques, sociaux, militaires et culturels. En d’autres termes, on ne peut pas dire que les relations de deux pays sont stratégiques, lorsqu’il s’agit d’une simple coopération entre eux autour d’un axe précis. La vision du directeur du Conseil russe des affaires étrangères, d’Andrei Kortonov, est un bon exemple dans le sens de l’éclaircissement des relations Téhéran-Moscou. « La relation stratégique exige que les deux parties aient des intérêts communs et durables dans une série de questions économiques, politiques, culturelles et de sécurité », écrit l’expert russe dans une note.
La visite du président Raïssi à Moscou à l’invitation officielle de Poutine pourrait renforcer les relations des deux pays et y donner un aspect stratégique.
1- La visite du président iranien à Moscou peut prouver aux Russes la capacité remarquable de la diplomatie de Téhéran et en faire une opportunité pour les deux parties.
2- En raison de l’importance de la route de la Soie (Une ceinture-une route), les deux parties pourront coordonner leurs politiques de transport et de transit grâce à une compréhension approfondie des conditions du corridor nord-sud et l’utilisation de la position Volga 2.
3- Par ailleurs, la suppression de la double taxation pour les redevances forfaitaires sur le trafic des poids lourds, des taxes routières et l’activation du port de Salianka (Astrakhan) pourraient être au centre des discussions bilatérales.
4- L’annulation du visa entre les deux pays est l’une des questions à considérer.
6- Au niveau régional, l’Iran et la Russie se sont traditionnellement considérés comme une force stabilisatrice face à des défis et des menaces communs, tels que le terrorisme, la criminalité transnationale et le trafic de drogue.